• CHAPITRE 451

    Mais le moment était mal choisi pour tenter de mettre Derek face à une réalité qu’il ne manquerait pas de trouver dérangeante. Mark choisit de rester terre-à-terre. Bon, eh bien, ça change tout, ça ! Il faut que Meredith porte plainte.

    Oui, j’y pensais justement. Derek fit une grimace. Je sens que ça ne va pas être évident à lui faire admettre.

    De toute façon, qu’elle le veuille ou non, nous, nous sommes tenus de prévenir la police, lui rappela Mark.

    Derek approuva d’un signe de tête. Oui, et puis, moi, je veux que l’autre se retrouve en taule.

    Avec un peu de chance, il subira là-bas ce qu’il a infligé à Meredith, rêva Mark soudain ragaillardi.

    Derek fit un petit sourire. Si ça peut te faire plaisir… Il poussa un gros soupir. Mais ça n’effacera pas ce qu’il a fait. Le traumatisme est là, et bien là. Il va falloir du temps pour qu’elle s’en remette.

    Raison de plus pour l’inciter à se porter partie civile. Etre reconnue comme victime, voir son agresseur puni, ça l’aidera à tourner la page, décréta Mark avec assurance.

    Je lui en parlerai aujourd’hui, promit Derek en se relevant. Tu comptes toujours passer à la boutique pour ranger un peu ? demanda-t-il avec un air quelque peu embarrassé.

    Mais oui, bien sûr. Je m’y suis engagé, tu peux compter dessus. J’ai déjà prévenu Callie. L’air malicieux de Mark le fit ressembler tout à coup à un gosse. Je lui ai dit qu’après le coup de balai, elle devrait cuire les pâtisseries et assurer le service, et que, moi, j’essaierais de venir la dépanner à midi pour tenir la caisse.

    Derek écarquilla les yeux. Elle y a cru ?

    Bien sûr ! clama Mark avec un regard triomphant. Je peux être très convaincant quand je le veux. Je ne sais pas pourquoi, elle n’a pas trop apprécié.

    Derek pouffa de rire. T’es vache avec elle.

    Elle adore ça ! certifia son ami. Enfin bref, ce matin, à l’heure d’ouverture, la boutique sera nickel et il y aura un panneau annonçant la fermeture provisoire pour raisons familiales. Les clients n’y verront que du feu.

    Un hurlement strident déchira la nuit. Derek se rua aussitôt dans l’escalier, Mark sur les talons. Il entra comme un fou dans la chambre pour y trouver le lit vide.

    Derek, ici, le prévint Mark qui, depuis le couloir, lui désignait la direction de la salle de bains.

    Derek se précipita et découvrit Meredith en pleurs devant le miroir. Elle se tourna vers lui avec un regard désespéré. Pourquoi tu ne m’as rien dit ?

    Callie sortit, blafarde, de sa chambre. C’est Meredith qui a crié comme ça ?

    Mark haussa les épaules. Evidemment ! Qui veux-tu ? Ce n’est pas moi. Tu as de ces questions, toi ! fit-il remarquer assez injustement à son amie qui se renfrogna.

    Excuse-moi d’être un peu déboussolée, répliqua-t-elle. J’étais en plein sommeil, moi.

    Ben retournes-y ! grommela Mark, de fort mauvaise humeur.

    Prenant le parti de s’ignorer, ils se tournèrent vers Derek qui essayait de calmer son amie. Meredith, bébé… Ce n’est rien. Tu devrais retourner dans ta chambre et dormir.

    Comment je pourrais-je dormir après ça ? demanda une Meredith au bord de la crise de nerfs.

    C’est impressionnant, je le sais, mais ce n’est pas si grave que tu le crois, assura Derek en la prenant par les épaules pour l’écarter du miroir. Viens avec moi. Il voulut l’entraîner à l’extérieur de la pièce.

    Meredith se dégagea violemment et le fixa avec un regard furieux. C’est de ta faute, cria-t-elle. Derek blêmit. Tu m’as menti, insista-t-elle. Toi aussi, lança-t-elle à Mark qui observait la scène depuis le couloir. Vous m’avez tous menti.  

    Pourquoi tu dis ça, bébé ? Derek s’avança pour la prendre dans ses bras mais le regard assassin qu’elle lui jeta l’en dissuada.

    Tu m’avais promis de ne pas me quitter, lui rappela-t-elle. Mais quand je me suis réveillée, t’étais plus là. Ce fut comme si toute la hargne qui l’habitait s’évanouissait d’un seul coup pour laisser la place au chagrin. Elle se remit à pleurer.  

    Bébé ! s’exclama Derek, qui avait éprouvé en immense soulagement en comprenant qu’elle ne le rendait pas responsable des actes de George. Je suis simplement descendu pour boire quelque chose. Je n’ai été absent que le temps d’échanger quelques mots avec Mark.

    Tu m’avais dit que tu serais là, répéta obstinément Meredith. Mais tu n’y étais pas. J’ai cru que tu étais à la salle de bain alors, je suis venue et… Elle regarda à nouveau le reflet de son visage dans le miroir et sanglota de plus belle.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Jeudi 20 Octobre 2016 à 21:02

    Bonsoir à tous,

    J'imagine son expression en découvrant son visage frown .

    Elle veut constamment que Derek soit à ses côtés ce qui est normal mais comment vont-ils faire lorsque celui-ci va devoir aller travailler ? Ils vont se relayer pour ne pas la laisser seule je sais bien néanmoins il faudra la préparer et être là pour la soutenir quand il ne sera pas là .

    Elle sait parfaitement qu'à un moment donné il  va falloir qu'il vaque à ses occupations mais savoir c'est une chose mais que cela se concrétise réellement c'en est une autre ça va être difficile. Merci pour la suite et bonne soirée à tous.

    2
    sammy
    Jeudi 20 Octobre 2016 à 23:40

    Pauvre Meredith qui se pense défigurée !!!

    3
    Mardi 25 Octobre 2016 à 22:24

    Ça doit faire du bien à Derek de pouvoir parler à Mark.

    Par contre c'est affreux pour Mercedes de se retrouver devant la réalité. 

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