• CHAPITRE 38

    C’est en sifflotant que Derek sortit de l’hôtel où il venait de passer la nuit avec la femme qu’il avait rencontrée la veille, dans ce pub où il était avec Mark. L’expérience avait été plutôt agréable. La jeune femme, Hazel, avait été très entreprenante, devançant même tous les désirs du chirurgien, sans tabou. Mais ce que Derek avait le plus apprécié, c’était qu’il n’y avait eu aucun faux-semblant entre eux. Inutile de prétendre avoir eu le coup de foudre, pas besoin de faire des déclarations enflammées. Il avait à peine eu le temps de se présenter qu’Hazel avait immédiatement mis les choses au point. Elle savait ce qu’il attendait d’elle et ça lui convenait tout à fait. La nuit qu’ils allaient passer ensemble n’aurait jamais de lendemain. Elle n’avait pas menti. Aucune question d’ordre personnel, pas de perte de temps en palabre, ils avaient baisé toute la nuit et s’étaient quittés avec un simple baiser sur la joue. Si elles pouvaient toutes être comme ça, pensa Derek.

    Il monta dans sa voiture et mit le contact avant de regarder sa montre. Comme il avait encore une bonne heure à tuer avant sa première intervention, il décida de passer à la boutique pour faire plus ample connaissance avec Izzie. Compte tenu des travaux encore à réaliser, il supposait que la fine équipe de Crestwood serait déjà à pied d’œuvre. Il en profiterait pour acheter son journal chez Alex. Ce serait aussi l’occasion de prendre des nouvelles de la petite patiente de la veille.

    Au même moment….

    Après une nuit hantée par l’image d’un certain docteur aux yeux bleu azur, Meredith s’était réveillée, légèrement courbaturée mais en meilleure forme qu’elle ne l’aurait cru, compte tenu de ce qui lui était arrivé. Comme à son habitude, elle se précipita à la fenêtre et laissa son regard divaguer quelques instants sur la ville. En cette heure matinale, seules les hauteurs du Golden Gates Bridge surnageaient au-dessus d’une mer de brume. Cela lui donna une impression de surnaturel.

    Elle retrouva ses amis attablés devant un solide petit-déjeuner. Elle était à peine assise que Gloria posa devant elle un énorme bol de muesli. Tenez mon petit, après votre accident d’hier, vous avez besoin de vous requinquer. Ça ne m’étonne pas que vous ayez eu un malaise. Vous êtes beaucoup trop maigre, ajouta la dame avec un air désolé.

    Alors, je récapitule le programme pour aujourd’hui, déclara Cristina en se beurrant un toast. Avec George, on va aller voir les meubles qu’Izzie a repérés. Comme c’est en dehors de la ville, je pense qu’on va en avoir pour la journée. George acquiesça d’un signe de tête. S’il appréhendait un peu de passer la journée en tête-à-tête avec Cristina, il était ravi d’échapper aux corvées habituelles. Vous, les filles, vous allez pouvoir commencer les peintures, poursuivit Cristina. Et j’espère que vous allez en mettre un bon coup. Parce qu’hier, ça a vraiment été une journée gâchée !

    Izzie faillit s’étrangler d’indignation. Ça, c’est vraiment dégueulasse de dire ça ! Comme si on n’avait rien fait hier ! Et même si ça avait été le cas, ça aurait été normal, avec ce qui est arrivé à Meredith. Cristina haussa les épaules, avec une mine boudeuse.

    Et il ne faut pas t’attendre à ce qu’elle soit à cent pour cent aujourd’hui, renchérit George. Elle est encore sous le choc.

    Mais non, pas du tout, protesta l’intéressée. Je vais très bien. Avec Izzie, on va s’occuper des peintures, ne vous inquiétez pas.

    Moins d’une heure plus tard, Cristina déposait ses deux amies devant la boutique avant de repartir avec George. Dès qu’il aperçut Izzie, Alex sortit de son échoppe et vint vers elle. Salut, beauté ! La jeune fille l’accueillit avec un grand sourire.

    Pendant qu’ils entamaient une discussion, Meredith entra dans la boutique. Elle en fit le tour pour mesurer l’étendue des travaux encore à entreprendre. Il restait tant à faire qu’elle en éprouva un certain découragement. Elle commençait à rassembler le matériel dont elle et Izzie allaient avoir besoin pour peindre, quand son amie passa la tête à la porte du magasin. Mer, j’ai une petite course à faire. Ça ne te dérange pas ? Je n’en ai pas pour longtemps.

    Pas de souci, Iz, répondit Meredith avec un petit sourire. J’ai de quoi faire en t’attendant. Après le départ d’Izzie, elle passa dans l’arrière-boutique où elle découvrit les pots de peinture alignés au pied de l’échelle. Sa décision fut prise en une seconde. Comme la veille, elle n’avait pas été capable d’aider ses amis – elle les avait même retardés - il fallait qu’elle mettre les bouchées doubles. Elle prit un pot de peinture blanche et elle l’apporta dans la boutique. Elle revint ensuite pour prendre l’échelle. Mais elle préféra opter pour l’escabelle qui était moins haute et qui lui semblait plus stable. Après l’avoir dépliée, elle la regarda avec appréhension. Courage ! Si tu ne regardes pas par terre, il ne t’arrivera rien, s’encouragea-t-elle à mi-voix. Après s’être mis sur la pointe des pieds, pour déposer un rouleau et le pot de peinture sur la plateforme de l’escabelle, elle agrippa solidement les barreaux et grimpa lentement, marche après marche, en fixant un point sur le mur pour ne pas être tentée de regarder le sol. Quand elle arriva sur la dernière marche, elle se sentit heureuse d’avoir surmonté sa pire crainte. Tu vois, quand tu veux ! se dit-elle. Elle se détendit un peu et plongea son rouleau dans le pot de peinture. On y va ! 


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Lundi 7 Avril 2014 à 20:54

    Bonsoir à tous, merci pour la suite Izzie est-elle vraiment allée faire une course?

    Ne serait-elle pas plutôt allée discuter et prendre du bon temps avec Alex en laissant Meredith faire une bonne partie du travail toute seule?

    J'espère me tromper, merci et bonne soirée à tous.

    2
    etoile26
    Lundi 7 Avril 2014 à 21:24

    Derek peu t'il ce satisfaire d'une vie faites de filles différents chaque nuits ???? A mon avis Izzie reviendras une fois que Meredith aura terminer pour ne pas devoir ce salir les mains

    3
    Valerie
    Lundi 7 Avril 2014 à 22:01

    Meredith me fait penser à Cendrillon, courageuse, gentille..un peu trop sans doute, les autres en profitent. 

    Espérons qu'elle rencontre son prince elle aussi. yes

     

    4
    glamour
    Lundi 7 Avril 2014 à 22:32

    Pourquoi Meredith se croit-elle redevable envers ses amis surtout avec la gratitude qu'ils lui montrent sarcastic

    5
    van
    Lundi 7 Avril 2014 à 22:32

    Je croyais qu' elle ne devait pas remonter sur une échelle ?  

    Elle va se ramasser et hop un petit tour à la clinique ! 

    Et l' autre qui se barre tranquille vas y je te laisse tout faire! 

    Pauvre Meredith toute seule à travailler ! 

    6
    Nolcéline 97234
    Lundi 7 Avril 2014 à 22:46

    Ah oui Valérie elle fait vraiment penser à Cendrillon j'espère aussi qu'elle rencontrera son prince et qu'elle accomplira également ses  rêves (ceux qu'elle s'est fixée en venant à San Francisco )c'est tout le bonheur que je lui souhaite.smile

    7
    Champagne !
    Lundi 7 Avril 2014 à 23:11
    Sympa, les copains !
    Entre ceux qui partent pour la journée et Izzie qui part se promener, reste que Meredith pour faire le boulot !
    8
    sammy
    Mardi 8 Avril 2014 à 00:29

    Izzie s'est surotu barrée pour ne pas faire les travaux de peinture et c'est Meredith qui va tout se taper !!! A moins qu'elle ne tombe encore de l'échelle !!! Merediht est bien trop gentille avec ses amis, elle se laisse trop faire.

    9
    Béné
    Mardi 8 Avril 2014 à 22:35

    Meredith seule à la boutique... ils sont malins tiens tous! Et je suis d'accord avec Valérie pour lacomparaison avec Cezndrillon, c'est un peu ça! smile

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