• CHAPITRE 367

    Tu crois ? dit Meredith, touchée par l’obstination dont Derek faisait preuve pour la pousser à entreprendre des études. Elle y voyait la preuve qu’il croyait vraiment en elle et en ses capacités.

    Evidemment ! déclara-t-il fermement. Tu n’as qu’à commencer par passer le SAT.  

    Je l’avais fait quand j’étais au lycée, lui apprit Meredith. Et je l’avais plutôt bien réussi. Mais ça ne vaut plus rien maintenant. Aucune unif ne va m’accepter sur base d’un examen passé il y a plus de trois ans.

    Quel résultat avais-tu eu ? s’enquit Derek en recommençant à manger.

    Meredith rosit légèrement. Deux mille soixante-deux.

    Derek sourit. C’est ce que tu appelles plutôt bien ? Cette fois, la jeune fille rougit carrément. Mais c’est un excellent résultat, commenta Derek avec enthousiasme. Tu révises un peu et tu feras certainement aussi bien.

    La jeune fille fit une petite moue. Pas forcément. A l’époque, j’étais en plein dans mes études et je n’avais que ça à faire, ce qui n’est plus le cas maintenant. Je pourrais tout aussi bien le rater. Et puis, ce n’est pas parce qu’on réussit le SAT qu’on est assuré d’être accepté dans une université, souligna-t-elle. Tu sais bien que les comités d’admission apprécient particulièrement les étudiants qui font plein d’activités extrascolaires et d’intérêt général. Entre la boutique et toi, je n’ai même plus le temps de faire un peu de jogging. Alors, le volontariat, tu penses… 

    Derek la regarda sévèrement. Tu veux bien cesser d’être défaitiste ?

    Mais je ne suis pas défaitiste, protesta Meredith. Je suis juste lucide. Compte tenu de mes moyens et des critères à remplir, ce n’est pas demain que je vais rentrer à Yale ni même ailleurs. Mais ce n’est pas un drame, s’empressa-t-elle d’ajouter en voyant l’air contrarié de son amant. Je suis jeune, il n’y a pas d’urgence.

    C’est vrai que tu es jeune mais… - Derek recommença à s’emporter – moi, ça m’énerve de te voir soumise aux caprices de la mégère – Meredith sourit – et de cet abruti de George, sans parler de ceux des clients. Et puis, les donuts et les muffins, c’est très bien, il n’y a pas de honte à en vendre, mais tu vaux tellement mieux que ça. Ta place est dans un auditoire universitaire, Meredith, pas derrière le comptoir du Sweet Dream, affirma Derek. Tu perds ton temps et ton talent dans cette boutique, et tu le sais aussi bien que moi.

    Meredith soupira. Ça ne change rien au problème, Derek. J’ai des ambitions et je pense avoir les capacités pour les réaliser mais je n’ai pas les moyens financiers. Alors, il faut d’abord que je sache si la boutique est rentable et si c’est le cas, voir si je pourrais mener les deux de front. Alors seulement, je penserais au prêt et au SAT. Parce que soyons logiques, je ne vais pas passer le SAT maintenant sans savoir quand je pourrai entamer des études. Donc, on verra. Peut-être qu’un jour…

    Derek lui coupa la parole. Pas peut-être. Un jour, sans aucun doute. Sous tes dehors de fragilité, il y a une jeune fille très déterminée qui se cache. Je suis certain que tu réussiras brillamment tout ce que tu entreprendras.

    Je pense que tu crois plus en moi que moi, avoua Meredith qui était surprise par tout ce qu’il venait de lui dire.

    Eh bien, ce n’est pas normal, décréta-t-il. Tu es vive, tu es intelligente, tu as du caractère et de la volonté, tu ne peux que réussir. 

    Meredith sourit. Tu te rends compte que tu me mets une pression énorme en me disant ça ?

    Je ne te mets pas la pression, assura Derek. Je t’encourage. L’idée que ton avenir dépende de la boutique, c’est-à-dire de ta bande de copains dégénérés, me rend malade. Plus vite tu te seras sortie de leurs griffes, mieux ce sera pour toi.

    Meredith se mit à rire. Dégénérés ? Tu n’as pas l’impression d’exagérer ? Sous le coup d’une impulsion, elle tira son pied droit de sa ballerine et tendit la jambe vers Derek, pour effleurer son mollet. Elle ne pensait pas à mal, elle avait juste envie d’un contact physique avec son amant qui soit discret. 

    Mais évidemment Derek donna un autre sens à ce geste parfaitement innocent. C’est plus haut que ça se passe, murmura-t-il sur un ton coquin.

    Meredith reposa immédiatement son pied par terre. Tu es incorrigible ! lança-t-elle, les joues rouges.

    C’est de ta faute ! riposta Derek. Je n’étais pas comme ça avant de te rencontrer. Tu m’as perverti.

    Mais oui, bien sûr ! s’exclama Meredith en pouffant de rire. Ils se regardèrent, heureux de ce moment qu’ils passaient ensemble et qu’ils savaient n’être qu’un prélude à d’autres plus intimes.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Mardi 22 Mars 2016 à 20:46

    Bonsoir à tous,

    Une chose est sûre elle a les pieds sur terre smile ceci dit Derek a raison il faut qu'elle y aille parce qu'a trop réfléchir à ceci ou à cela attention je ne dis pas qu'elle doit foncer tête baissée elle doit s'organiser, se préparer pour entreprendre ses projets mais ça on le voit elle en a parfaitement conscience yes , il faut juste qu'elle arrête de remettre à plus tard pour ceci ou pour cela c'est maintenant qu'il faut commencer yes.

    Les choses se feront progressivement et elle verra comment ça évolue mais si elle ne commence pas ça ne fera jamais il faut agir yes.

    Merci pour la suite et bonne soirée à tous.

    2
    lindagr54
    Mercredi 23 Mars 2016 à 21:05

    Allez Méredith, Derek  a raison. C'est  vraiment bien  qu'il l'encourage ainsi. Il faut se lancer car c'est  pas grâce  à  ma boutique  qu'elle  pourra se payer  des études. 

    3
    sammy
    Jeudi 24 Mars 2016 à 00:17

    Avec Derek qui l'encourage à reprendre ses études, Meredith ne peut que se lancer, la boutique c'est bien mais les études c'est mieux !!! Elle a du potentiel alors elle doit se motiver pour y arriver. Et j'espère que Derek continuera à la titilleryes

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