• CHAPITRE 359

    Très bon choix ! s’exclama la femme avec un grand sourire. Magnifique dans sa simplicité ! Tout à fait le genre de bijou qui convient à Mademoiselle. Vous êtes jeune et jolie, vous n’avez pas besoin de bijoux trop sophistiqués, ajouta-t-elle à l’intention de Meredith qui rougit. La vendeuse sortit la parure du présentoir et la posa sur le comptoir. C’est une améthyste, indiqua-t-elle. Vous connaissez ses propriétés ? Le couple hocha la tête. Il a été prouvé que l’améthyste soulage les maux de tête, les insomnies, le stress, les angoisses et l’épilepsie, et elle aide à réguler la tension artérielle, leur révéla la vendeuse. Derek haussa un sourcil moqueur. En tant que médecin, il ne pouvait admettre ce genre de boniments mais il s’abstint de faire tout commentaire. Elle dissipe aussi les cauchemars et aide à l’élimination des toxines, poursuivit la vendeuse sans prêter attention au regard entendu que Derek lançait à Meredith. C’est une pierre spirituelle puissante qui nettoie l’aura et apporte bien être et harmonie.

    Ah ! Eliminer les toxines, nettoyer l’aura, ironisa Derek. Il se tourna vers son amie et la prit par la taille. C’est exactement ce qu’il te faut. Mais est-ce que ça te plait ?

    Oui, c’est magnifique, mais…

    Derek lui coupa la parole. Tu ne veux pas regarder autre chose ? Elle secoua vivement la tête. Alors, on prend le tout ! annonça-t-il.

    Tandis que la vendeuse mettait les bijoux dans un écrin, Meredith se pendit au bras de son ami. Merci. Je l’adore. Elle se haussa sur la pointe des pieds et déposa un baiser sur sa joue. Il lui sourit. Elle s’éloigna tandis qu’il payait son achat. A peine sorti de la boutique, il défit l’emballage pour prendre le collier. Comprenant ses intentions, Meredith se tourna pour qu’il puisse passer la chaîne autour de son cou. Lorsque le bijou fut attaché, la jeune fille caressa la pierre. Je le garderai toute ma vie, déclara-t-elle.

    Oh je doute qu’il tienne le coup aussi longtemps, plaisanta Derek. Il la prit par les épaules pour la ramener contre lui. Maintenant, on va boire un coup. Je meurs de soif. Quelques rues plus loin, ils tombèrent sur un bar que Derek trouva sympathique. Ils s’assirent en terrasse. Qu’est-ce que tu veux boire ? demanda Derek à Meredith après qu’ils eurent consulté la carte. 

    J’aurais bien pris un cocktail mais je n’ose pas à cause de ça. Elle lui montra une affiche collée à la vitre du bar, qui rappelait aux clients qu’il était interdit de vendre de l’alcool aux moins de vingt-et-un ans et les avertissait que la direction se réservait le droit de n’en servir que sur présentation de papiers d’identité.

    Derek grimaça. Effectivement, il vaut mieux ne pas courir de risques. Il sourit. Je n’ai pas envie de finir en prison, blagua-t-il.

    Pourtant, tu as déjà couru ce risque, au gala et aussi à Sonoma, souligna Meredith.

    C’est vrai, reconnut Derek. Mais le gala était une soirée privée, il n’y avait presque aucun risque. Et à Sonoma, on a eu la chance qu’ils ne fassent pas attention à ta jeunesse. Il regarda à nouveau l’affiche. Peut-être qu’ici, ils ont eu un problème et que ça les a rendus plus vigilants.

    Alors, je vais prendre un jus de fruit tropical, dit Meredith, un peu dépitée. Elle se leva de table. Je vais aux toilettes, prévint-elle.

    Derek la regarda s’éloigner. Leur conversation lui avait rappelé l’âge de son amie et après avoir commandé leurs consommations, il pensa une fois encore au nombre d’années qui les séparait. La maturité de Meredith était telle qu’il ne ressentait pas la différence mais celle-ci existait bel et bien. Meredith était très jeune, elle avait encore plein d’illusions et sans doute beaucoup d’aspirations qui n’étaient pas les mêmes que les siennes. Où en seraient-ils dans quelques mois ? Toujours ensemble ou retournés à leurs vies respectives ? D’ici là, tu te seras lassé, se dit-il. L’innocence, ça va bien un temps mais tu as besoin d’autre chose et tu le sais. Sa certitude s’évanouit en voyant la jeune fille revenir avec le sourire aux lèvres. Tu ne boudes plus ? lui dit-il.

    Mais je ne boudais pas, protesta-t-elle en se rasseyant. C’est juste que ça me saoule d’être traitée comme une petite fille.

    Derek sourit. Mais tu es encore une petite fille.

    Meredith lui lança un regard moqueur. Sauf quand il s’agit de faire l’amour avec toi.

    Il se mit à rire. J’avoue. Il se pencha vers elle et lui prit la main. Ce n’est pas moi qui fais les lois, bébé.

    Elle haussa les sourcils avec un air éloquent. Oui et je pense que ça vaut mieux pour tout le monde.

    Derek éclata de rire. Sans doute, oui. Ils s’arrêtèrent de parler parce que le serveur leur apportait leurs boissons. Et si tu me disais ce que tu trouves de si passionnant dans la bataille de Pearl Harbour, reprit Derek après avoir bu une gorgée du verre de Chardonnay qu’il avait commandé.

    Meredith fronça les sourcils. Pourquoi tu me parles de ça ?

    J’ai vu le livre dans ta bibliothèque, quand je suis venu chez toi, hier, lui avoua Derek. Entre une biographie de Kennedy et un livre sur la maltraitance des enfants. Tu as des goûts littéraires très éclectiques. 

    Et ça t’étonne ?

    Non, pas vraiment, assura-t-il. C’est juste que c’est un choix de lecture peu commun pour une fille de ton âge. Mais ça ne fait que confirmer ce que je pense de toi.

    Et qu’est-ce que tu penses de moi ? se renseigna Meredith en souriant, car elle savait qu’il allait lui faire un compliment.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Mardi 8 Mars 2016 à 20:48

    Bonsoir à tous,

    Merci pour la suite la journée poursuit son cours toujours aussi agréablement biggrin et je suis impatiente d'entendre ce que Derek va lui dire yes. Bonne soirée à tous.

    2
    sammy
    Mardi 8 Mars 2016 à 22:15

    Ils s'entendent bien ces deux là et ils auront quoiqu'en pense Derek encore de superbes moments à vivre yes

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