• CHAPITRE 344

    Ou alors, elle en a repris après hier soir, présuma Mark. Ce matin, par exemple. Quand tu es dépendant, tu as besoin de ta dose, peu importe l’heure.

    Derek acquiesça. C’est une éventualité.

    Mark caressa sa barbe. Moi, il y autre chose que je ne comprends pas. Elle a déjà eu des problèmes à cause de ces crasses. Tu l’as mise en garde. En plus, elle sort avec toi, un médecin, elle doit savoir qu’elle ne pourra pas te duper. Elle n’est pas débile tout de même.

    Derek haussa les épaules. Tu l’as dit toi-même, quand on est sous addiction, on ne réfléchit plus comme le commun des mortels. Plus rien ne compte que de satisfaire son manque.

    Mark posa une main sur l’épaule de son ami. Ecoute, on va arrêter de se poser des questions auxquelles on n’a pas les réponses. Ça ne sert à rien. On va attendre le résultat des analyses. D’ailleurs, je vais aller les chercher. On sera fixé. Derek le regarda s’éloigner avant de rentrer dans la salle.

    Meredith le dévisagea aussitôt de ses grands yeux où se lisait une profonde angoisse. Alors, tu as appris quelque chose avec tes examens ?

    Je préfère attendre les résultats, répondit Derek, plus froidement qu’il ne l’aurait voulu.

    Il y a quelque chose qui ne va pas ? s’enquit Meredith, étonnée de la soudaine réserve qu’il avait envers elle.

    Il s’assit près d’elle et prit une profonde inspiration. Maintenant que nous sommes seuls, tu peux peut-être me dire la vérité.

    Meredith le regarda avec un étonnement sincère. De quelle vérité tu me parles ?

    Derek la fixa dans les yeux. L’examen neurologique que tu as passé n’était pas vraiment concluant. Tout donne à penser que tu es sous l’influence de certaines substances. Si c’est le cas, j’aimerais autant en avoir la confirmation par toi plutôt que par un résultat de labo.

    Meredith se redressa et le foudroya du regard. Combien de fois je devrai te dire que je n’ai plus rien pris du tout ? lança-t-elle, indignée par les soupçons qu’il s’obstinait à avoir à son encontre.

    C’est impossible autrement ! répliqua Derek. Tout est contre toi, Meredith.

    Blessée qu’il persiste à la prendre pour une menteuse, elle éclata en sanglots, sans savoir ce qui l’emportait, de la colère ou de la tristesse. Je n’ai rien pris. Je n’ai rien pris du tout, répéta-t-elle, les yeux brillants de larmes. Je le jure.

    Derek bondit sur ses pieds. Tu mens ! fulmina-t-il. Et tu me prends pour un con par-dessus le marché ! Il se mit à faire les cent pas dans la pièce. Bordel, est-ce que tu te rends compte du risque que tu as couru aujourd’hui ? Quand je t’ai retrouvée à la boutique, tu étais en dépression respiratoire. Tu sais ce que ça signifie ? Ce n’est pas seulement une difficulté à respirer normalement, cela implique aussi une diminution du taux d’oxygène dans le sang, accompagnée d’une augmentation du taux de CO2. Ça peut déboucher sur un état de choc cardio-respiratoire. Ça peut être fatal, merde ! cria-t-il.

     

    Mark pénétra dans la pièce, des feuillets à la main. Arrête de hurler comme ça. On t’entend depuis l’autre bout de l’hôpital. Il tendit les papiers à son ami, avec un regard entendu.

    Derek eut un rictus en lisant les résultats. Ils ne faisaient que confirmer ses soupçons. Meredith était bien sous l’influence de benzodiazépines. Il relit une seconde fois, pour être bien sûr, sous l’œil compatissant de son ami. Meredith, le cœur battant, attendait que Derek lui dise qu’il s’était trompé, qu’elle n’avait pas pris ces fichus médicaments. D’un geste rageur, il jeta les feuilles sur une table. C’est bien ce que je pensais.

    Et alors ? fit Meredith d’une voix tremblante, en n’osant pas le regarder. 

    Et alors ? tonna Derek. Tu nous… tu m’as vraiment pris pour un con ! Meredith ouvrit la bouche pour se défendre mais il ne lui laissa pas le temps de parler. Les résultats que je viens de lire m’apportent la preuve qu’il y a des traces de benzodiazépines dans ton sang. Et quand je dis trace, je suis gentil, vu le taux d’intoxication.

    Mais ce n’est pas possible ! affirma Meredith en regardant les chirurgiens tour à tour. Je vous jure que je n’en ai plus pris depuis la dernière fois .Je ne comprends pas, insista-t-elle, totalement perdue. 

    Ecoute, Meredith, intervint Mark, je comprends que ce ne soit pas facile pour toi, mais continuer à nier, c’est un peu stupide, tu ne crois pas ?

    Stupide ? Imbécile, tu veux dire ! Tout est là ! cria Derek en tapant de la main sur les feuilles. Même un enfant de cinq ans comprendrait ce que ça ne sert à rien de s’entêter.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Mercredi 10 Février 2016 à 20:46

    Bonsoir à tous,

    Voilà c'était sûr que ça se terminerait ainsi les deux chirurgiens remontés contre elle frown. Merci pour la suite et bonne soirée à tous. 

    2
    Alba06
    Mercredi 10 Février 2016 à 22:10

    Eh bien, reste à savoir comment Meredith va se tirer de ce mauvais pas parce que, jusqu'à présent, tout est contre elle !

    3
    sammy
    Jeudi 11 Février 2016 à 00:39

    Pauvre Meredith, tout est contre elle,les analyses et les chirurgiens !!! Elle va vraiment avoir du mal à les convaincre qu'elle n'a plus repris ces foutus cachetserf

    4
    etoile26
    Jeudi 11 Février 2016 à 08:06

    tout les deux contre elle très en colère  comment va t'elle se tirer de ce mauvais pas

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