• CHAPITRE 339

    Si c’est le cas, qu’est-ce que tu feras ? se renseigna Mark.

    Derek passa une main dans ses cheveux. Je ne sais pas. Je ne sais vraiment pas. J’ai oublié comment vivre sans elle, avoua-t-il avec une intonation douloureuse. Je ne suis pas sûr d’encore y arriver.

    Mark regarda son ami avec commisération. Putain, si c’est ça, être amoureux, Dieu m’en préserve, pensa-t-il. Aussitôt, l’image d’Addison s’imposa à lui. Il se maudit d’être aussi faible et se leva pour prendre une autre bière dans le frigo. Si c’est comme ça, dit-il à haute voix, si tu tiens tellement à cette fille, tu sauras la convaincre. Si Yang a su trouver les mots, tu en trouveras d’autres. Ça prendra un peu plus de temps, c’est tout. Pas bien grave. De toute façon, qu’est-ce que tu as comme autre choix ?

    Partir, murmura Derek.

    Mark plissa légèrement son front. Partir ? Tu veux dire, retourner à New York ?

    Derek hocha lentement la tête de droite à gauche. Non, quitter le pays, changer de continent.

    Pour aller où ? demanda Mark, abasourdi.

    Je ne sais pas. L’Asie, l’Afrique, dit Derek sur un ton désabusé. Ils ont besoin de médecins là-bas. Peu m’importe pourvu que ce soit loin.

    Tu veux devenir un putain de médecin sans frontières ou une connerie de ce genre ? Mark éclata d’un rire sonore à faire trembler les minces parois de la caravane. Ah bon sang ! Vous me ferez toujours rire, toi et ton idéalisme. Aller jouer les crève-la-faim au bout du monde pour oublier une fille ! Il rit à nouveau bruyamment avant de lancer un regard sévère à son ami. Le pire, c’est que tu en serais capable. Réveille-toi, Derek ! Il y a d’autres moyens moins radicaux. Sautes-en une autre, ce sera moins compliqué. Et plus marrant à me raconter.

    Ce serait plus simple, oui, admit Derek. Encore faut-il y parvenir.

    Mark jeta les yeux au ciel devant ce qu’il estimait être de la mauvaise foi. Et comment tu as fait pour oublier Addison ? Tu as été dans un bar et tu as levé la première venue. Tu aimais encore ta femme à ce moment-là. Ça ne t’a pas empêché de bander pour une autre. T’as qu’à renouveler l’expérience.

    La bouche de Derek se tordit en un rictus. Ouais… sauf qu’il y a un hic. Je n’arrive plus à bander pour une autre. Alors, je fais quoi ?

    Mark regarda son ami avec stupeur. Hé ho ! C’est toi qui déconnes maintenant ?

    A ton avis, pour quelle raison, je me suis enfui comme un voleur de chez Rose ? répliqua Derek, le regard morne.

    Mark resta bouche bée. Pour de vrai ? Merde alors ! Il secoua la tête avec un air catastrophé. Tu me l’avais dit à l’époque mais je ne t’avais pas cru. Enfin, je me suis dit que t’avais pas vraiment eu envie, quoi. T’as vraiment pas pu ? insista-t-il, comme si cette éventualité était inimaginable.

    Rien de rien, confirma Derek.

    Mark grimaça. Ouais mais elle, Rose, qu’est-ce qu’elle a fait pour… ? Parce que peut-être que…

    Derek leva les yeux au ciel. Mark ! C’est pas ça le problème. Peu importe ce qu’elle a fait ou pas fait, je suis resté de marbre. Aucun désir. Et ça aurait été la même chose avec n’importe quelle femme, sauf Meredith. Je suis ensorcelé, mon vieux.

    T’es con ! grogna Mark. Les sorts, ça n’existent pas. Un moteur se fit entendre. Mark sourit. On va le savoir directement. Voilà justement ta sorcière.

    Il n’avait pas encore fini sa phrase que Derek sortait de la caravane comme un diable jaillit hors d’une boite, juste à temps pour voir Meredith lui sourire au travers du pare-brise. Il se précipita à sa rencontre. Elle était à peine hors du véhicule qu’il prit son visage entre les mains. Tu es là ! Tu es là ! Tu es enfin là !

    Elle se serra contre lui. Mais oui. Où veux-tu que je sois ?

    Je t’attends depuis si longtemps. Il déposa un baiser sur ses lèvres.

    J’ai fait le plus vite possible, pourtant, mais tu sais, le temps de prendre mes affaires, se justifia-t-elle. Et j’ai un peu parlé avec Izzie et Cristina tout de même. Ah et aussi, avant de venir, je me suis arrêtée au traiteur italien. Tu ne voudrais pas qu’on meure de faim tout de même ? Derek rit et enfouit son visage dans la chevelure de son amie. Meredith aperçut Mark qui venait vers eux. Oh Mark ! Vous êtes là ? Je suis contente de vous voir.

    Mark la salua d’un petit hochement de tête. Bonsoir Meredith. Heureux de vous voir aussi. Vous semblez en pleine forme. ça me fait plaisir.

    Merci. Meredith se détacha de Derek pour donner une longue accolade à Mark. C’est gentil d’être venu tenir compagnie à votre ami.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Mercredi 30 Mars 2016 à 19:56

    Bonsoir à tous,

    Eh bien le voilà rassuré maintenant Meredith est là yes. Merci pour la suite et bonne soirée à tous.

    2
    sammy
    Mercredi 30 Mars 2016 à 23:33

    Maintenant que Meredith est là, Mark peut partir yes

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