• CHAPITRE 332

    Mark avait à peine quitté la boutique qu’il appelait Derek. Alors, cette partie de golf ?

    Impeccable jusqu’à maintenant, plaisanta Derek. Tu ne peux même pas te passer de moi pendant un après-midi ? Il fit signe à son caddie de lui apporter un autre club.

    Te fais pas d’illusions, mec, répliqua Mark. Je t’appelle à cause de Meredith.

    Derek oublia instantanément la partie qu’il était en train de disputer. Quoi ? Il y a un problème ? demanda-t-il avec une certaine nervosité. Il hocha la tête pour faire comprendre à son caddie qu’il ne voulait plus le club.

    Pas de panique ! clama Mark. J’ai maîtrisé la situation.

    Quelle situation ? s’enquit Derek, qui était maintenant franchement inquiet. Qu’est-ce qui s’est passé ? Il y a eu un problème à la boutique ? C’est Meredith qui t’a appelé ?

    Non. J’ai décidé de passer là-bas et j’ai eu mille fois raison, s’enorgueillit Mark. Déjà parce que ça m’a permis de mettre Meredith en garde contre les benzo.

    Mark, nom de Dieu ! jura Derek que cette annonce contrariait énormément. Je t’avais dit de ne pas t’en mêler.

    Mark leva les yeux au ciel. Mais ne t’en fais donc pas ! Elle l’a très bien pris et elle m’a promis de faire attention. Mais ce n’est pas le sujet. Il y a plus grave.

    Derek se raidit. Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a de plus grave ?

    Son copain, George le pervers, révéla Mark comme s’il délivrait le scoop de l’année.

    Derek l’interrogea sur un ton impatient. Qu’est-ce qu’il a fait ? Pourquoi tu dis que c’est grave ? Il a encore agressé Meredith ?

    Mark leva les yeux au ciel. Si tu me laissais parler, tu serais déjà au courant ! Il attendit quelques secondes avant de poursuivre. Figure-toi que ce salopard a mis la main à sa queue, en matant ta copine.

    Derek serra si fort le club qu’il tenait encore en main qu’il en eut mal. Comment tu le sais ?

    Est-ce que tu m’écoutes quand je parle ? se lamenta Mark. Je te dis que j’étais à la boutique, donc je l’ai vu.

    Tu l’as vu ? s’étonna Derek. Il a fait ça en pleine boutique ? Devant toi ? Devant les clients ?

    Ils étaient derrière le comptoir. D’où j’étais, je pouvais le voir, lui, pas les autres, expliqua Mark. Meredith s’est baissée pour ramasser un truc. Et lui était derrière à la regarder. Et il s’est tripoté.

    Nom de Dieu ! tonna Derek, blanc comme un linge. Je vais y aller. Il tendit son club au caddie.

    Non, non, pas la peine, assura Mark. J’ai déjà réglé le problème.

    Comment ? aboya Derek. Sa hargne n’était pas dirigée contre son ami, mais contre George qui, une fois de plus, n’avait pas tenu compte de ses avertissements.

    Mark releva fièrement la tête. De la seule manière efficace que je connaisse, avec mon poing dans la figure. Ça m’a fait un bien fou, tu ne peux pas savoir.

    Et Meredith ? Comment a-t-elle réagi ? se renseigna Derek.

    Ben, assez bien. Mark émit un petit rire amusé. Elle m’a pris pour un fou furieux, je crois. Elle n’a pas vu ce que son copain faisait. Et moi, je ne le lui ai pas dit. Je ne me voyais pas lui annoncer que l’autre se masturbait en regardant ses fesses. Si tu veux le faire, libre à toi, mais à mon avis, c’est inutile.

    Je ne sais pas, je verrai. Je vais commencer par lui téléphoner. Derek ne laissa même pas le temps à Mark d’ajouter quelque chose et mit fin à la conversation pour composer le numéro de Meredith.

    Cette dernière finissait de vider le lave-vaisselle lorsque la sonnerie de son téléphone retentit. Ignorant Cristina qui soufflait bruyamment et George qui lui décochait un regard assassin, elle décrocha. Allo, dit-elle avec un entrain qu’elle était loin de ressentir.  

    Son ton enjoué rassura Derek qui se détendit un peu. Bébé, c’est moi. Tu vas bien ?

    Très bien, répondit Meredith en quittant l’arrière-boutique. Et toi, comment se passe ta partie de golf ?

    Malgré son inquiétude, Derek ne put s’empêcher de sourire. Comment tu sais que je suis au golf ?

    De la même manière dont tu as appris qu’il y avait eu un problème ici, répondit Meredith du tac au tac. C’est bien pour ça que tu m’appelles, non ? Elle sortit à l’extérieur de la boutique.


  • Commentaires

    1
    Alba06
    Mercredi 20 Janvier 2016 à 22:18

    Je ne suis pas sûre que n'avoir rien dit des agissements de George soit une bonne chose. Ca lui permet de se poser en victime et empêche Meredith de se méfier de lui comme il le faudrait.

    2
    van
    Mercredi 20 Janvier 2016 à 23:14

    Mark aurait du le dire à Meredith. Elle ne se méfie pas assez de George. Et qu est ce qu il peut m énerver ce .....bref je vais rester poli. En tout cas Derek est vraiment concentré sur Meredith même si il essai de jouer le mec détaché il revient toujours vers elle. Quand ce n est pas un appel téléphonique il passe la voir. Et je suis sur qu après cet appel il va vouloir la retrouver. 

    3
    Nolcéline 97234
    Jeudi 21 Janvier 2016 à 00:31

    Bonsoir à tous, ah Meredith tu te doutes bien que Mark aurait parlé de l'incident à Derek de la même manière que ce dernier a parlé à son meilleur ami des médocs  eh oui en tant meilleurs amis ils se disent tout yes.

    Sinon étant donné que pour Meredith George n'a rien fait de répréhensible elle dira à Derek de ne pas venir à la boutique faire un énième esclandre .

    De toute façon ce dernier trouvera un moyen de s'entretenir avec George et lui dire sa façon de penser yes. Bonne nuit à tous.

    4
    sammy
    Jeudi 21 Janvier 2016 à 21:28

    J'espère qu'après ce coup de fil à Meredith, Derek passera la voir à la boutique et qu'il fera peur à George yes

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