• CHAPITRE 326

    Mark entra dans la boutique en conquérant. Après avoir fait un petit signe de loin à Izzie, il alla directement s’installer à une table. Je me boirais bien un latte macchiato, lança-t-il à Cristina qui disposait des petites quiches sur un plateau.  

    La jeune femme abandonna ce qu’elle faisait pour se rendre à la machine à café. Juste un café ? s’enquit-elle. Mark opina de la tête. Vous savez qu’il y a Starbucks pour ça ? maugréa Cristina.

    Oh non, c’est tellement plus chaleureux ici, persifla Mark. Il regarda autour de lui. Meredith n’est pas là ?

    Cristina lui apporta son café. Non et si vous voulez mon avis, elle n’est pas prête d’arriver. Votre copain a débarqué ce matin à la maison, alors…

    Mark fronça légèrement les sourcils. Alors, vous croyez que tous les deux… Il joignit ses deux index et les tapota l’un contre l’autre plusieurs fois. Cristina le regarda comme s’il était un parfait abruti. Ah ils ont bien raison, s’exclama-t-il. Rien de mieux qu’une partie de jambes en l’air pour bien commencer la journée !

    Cristina fit demi-tour. Eh bien, qu’est-ce que vous attendez pour aller les retrouver ? Elle tapota sur la vitre de la boutique pour attirer l’attention de George et lui faire signe de s’activer.

    Vous m’accompagnez ? proposa Mark sur un ton moqueur. A quatre, ce sera plus amusant.

    Sans façon ! répliqua Cristina avant de disparaitre dans la cuisine.

    Mark sirota son café en observant les comportements des jeunes gens. Izzie, souriante et primesautière, préparait ses gâteaux en chantonnant. Elle n’arrêtait pas une minute, se partageant entre la préparation, la surveillance de la cuisson et la décoration, le tout sans jamais se départir de sa bonne humeur. Il était évident qu’elle adorait ce qu’elle faisait. George était tout l’opposé de sa cousine. Il était sombre et avait le regard fuyant. Quiconque le regardait attentivement pendant quelques minutes se rendait compte qu’il s’agitait beaucoup pour donner l’impression qu’il travaillait, alors qu’en définitive, il ne faisait pas grand-chose. Il tournait dans la boutique avec un air affairé, un plateau vide à la main, déplaçant un couvert ou un verre par-ci, par-là, tout en soufflant bruyamment pour indiquer qu’il était débordé. Quant à Cristina, fidèle à elle-même, elle interrompait sans cesse ce qu’elle était en train de faire pour conseiller ses camarades ou les réprimander. Il était évident qu’elle préférait donner des ordres que de mettre la main à la pâte. A part la blonde, c’est vraiment une bande de bras cassés, se dit Mark. Lassé par le spectacle, il prit le journal qui était posé sur la table voisine et se plongea dans la lecture des informations.

    Il n’en leva la tête que dix minutes plus tard, quand il entendit le moteur pétaradant de la Porsche de son ami. Il vit ce dernier sauter hors de son véhicule pour ouvrir la portière de Meredith. Les deux amants marchèrent main dans la main vers la boutique. Derek murmura quelque chose à l’oreille de la jeune femme ce qui la fit pouffer de rire. Mark se leva pour aller les accueillir sur le pas de la porte. Comment vont nos Roméo et Juliette des temps modernes ? s’écria-t-il. La petite séance matinale de Kamasutra ne vous a pas trop épuisés ?

    Meredith rougit violemment et, tête baissée, traversa rapidement la salle pour aller se débarrasser dans l’arrière-boutique. Derek ne cacha pas qu’il n’avait guère apprécié la remarque de son ami, d’autant plus que les autres clients parmi lesquels quelques-uns de leurs collègues, heureusement encore peu nombreux, lui lançaient des regards moqueurs. Bravo, enragea-t-il entre ses dents serrées. On peut toujours compter sur ta discrétion et ta finesse. Ça t’amuse de la mettre mal à l’aise ? ajouta-t-il en désignant Meredith qui parlait à Izzie.

    Mark fit un large sourire. Un peu, oui, je l’avoue. Où est le mal ? Ne me dis pas que je l’ai traumatisée et que tu vas devoir faire ceinture ? Agacé, Derek lui lança un regard noir. Ne t’inquiète pas, poursuivit Mark. Si c’est le cas, je te fournirai une solution de rechange.

    La ferme ! grogna Derek en voyant Meredith regarder en leur direction. Il lui sourit puis se tourna vers Mark. Viens, on se casse ailleurs avant que tu ne foutes la merde. Je dois te parler de toute façon.

    Un problème ou un secret ? s’enquit Mark.

    Je ne veux pas en discuter ici. Derek se dirigea vers Meredith et la prit par la main pour l’attirer à l’écart, tandis que Mark réglait sa consommation. Je vais te laisser travailler sinon tes amis vont me maudire. Je te téléphone plus tard.

    D’accord, mais pas avant la fin de la journée, précisa la jeune fille. Sinon moi, ils vont me tuer. Derek lui effleura les lèvres d’un baiser et tourna les talons pour rejoindre Mark. Meredith le suivit des yeux en se disant que les trois jours qui s’annonçaient allaient lui paraitre interminables. Elle partit dans la cuisine en soupirant.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Lundi 11 Janvier 2016 à 21:07

    Bonsoir à tous, de quoi Derek veut- il   s'entretenir avec Mark ?

    Sinon Izzie a demandé à Christina de laisser Meredith tranquille mais la connaissant elle ne va pas s'empêcher de lui faire une réflexion ou alors si ce n'est pas elle George s'en chargera elle ne pourra pas y échapper no. Bonne soirée à tous.

    2
    sammy
    Lundi 11 Janvier 2016 à 22:03

    Une fois Derek parti, j'espère que les amis de Meredith ne vont pas mal se comporter avec elleerf

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