• CHAPITRE 322

    Derek se réveilla en sursaut, presque deux heures plus tard, avec l’impression qu’il avait entendu un cri strident. Après avoir constaté que la maison était silencieuse et que Meredith dormait calmement, lovée contre lui, il referma les bras sur elle et déposa un baiser sur son front avant de refermer les paupières, prêt à prolonger cette sieste matinale. Malheureusement, son baiser avait éveillé la jeune fille qui s’étira en grognant. Quand elle ouvrit les yeux, Derek la regardait tendrement en souriant. Il se penchait vers elle pour l’embrasser quand elle vit qu’il était déjà 9h30. Elle s’assit d’un bond. Mon Dieu, tu as vu l’heure ? Elle se dégagea de l’étreinte de son amant et sauta en bas du lit. Cristina va me tuer, se lamenta-t-elle.

    Derek se redressa. Elle ne va quand même pas faire un drame parce que, pour une fois, tu arrives en retard ! Meredith se tourna vers lui avec une expression qui montrait à quel point elle le trouvait naïf. Tu n’auras qu’à lui dire que ça arrive même aux meilleurs, lui conseilla-t-il.  

    C’est ce que tu dis à ton personnel ? persifla Meredith en se brossant vigoureusement les cheveux devant son miroir.

    Derek sourit. Moi, ce n’est pas la même chose.

    Oui, je sais, toi, tu sauves des vies, moi, je sers à manger, répliqua Meredith avec une certaine sécheresse dans le ton. On ne joue pas dans la même catégorie, j’ai compris.

    Derek se leva à son tour. Désolé que tu le prennes mal mais c’est la réalité. Meredith le fusilla du regard. Je ne méprise pas ton travail, se défendit-il. Mais dans mon cas, si mon équipe n’est pas là, je ne peux pas opérer le patient. Je ne vais pas pouvoir le sauver. Si toi, tu arrives en retard, tes clients vont simplement devoir attendre un peu plus longtemps pour être servis. Il avait raison, elle le savait. Elle soupira. Il vint se mettre derrière elle et la prit dans ses bras. Puisque tu es déjà en retard, tu n’en es plus à un quart d’heure. Il lui désigna le sachet de pâtisseries qu’il avait déposé à son entrée dans la chambre. Je t’ai apporté le petit-déjeuner. Tu m’offres le café ?

    Elle le regarda dans le miroir avec un air réprobateur. Tu es vraiment impossible.  

    Allez, Meredith ! A ce stade, Cristina te fera une scène de toute façon, objecta Derek. Autant qu’elle le fasse pour quelque chose dont tu auras profité. Il lui fit un sourire charmeur. Tu veux bien ?

    Meredith ne résista pas plus longtemps. D’accord, mais vite fait alors !

    Quand ils arrivèrent à la cuisine, Gloria était déjà devant ses fourneaux et Ellis lui faisait part de son mécontentement. Combien de fois je vais devoir te dire que je n’aime pas les brocolis ? C’est dégueulasse, je n’en mangerai pas. En entendant le couple entrer, elle se retourna et regarda Derek avec un air suspicieux.

    Bonjour, murmura Meredith au comble de l’embarras. Outre le fait qu’elle ne savait comment présenter Derek – comment devait-elle l’appeler, mon ami, mon amant, ma relation libre ? – elle était un peu honteuse de débarquer avec lui à l’heure du petit-déjeuner, ce qui pouvait faire croire qu’il avait passé la nuit avec elle, avec tout ce que cela impliquait.

    Devinant qu’elle était en train de se torturer les méninges pour trouver un moyen de faire les présentations, Derek décida d’agir en allant à l’essentiel. Bonjour, Mesdames. Derek Shepherd, enchanté de faire votre connaissance. Après leur avoir serré la main, il s’assit à la table, très à l’aise. Comme Ellis continuait à le fixer, il lui sourit.

    Nous aussi, nous sommes ravies de vous rencontrer, assura Gloria. N’est-ce pas Ellis ? Celle-ci ne répondit pas. Meredith, il y a du café frais, ajouta Gloria en tendant le doigt vers le percolateur.

    Merci Gloria, répondit Meredith en versant une tasse qu’elle posa devant Derek, avant de se servir un jus d’orange. Derek ouvrit le sachet de pâtisseries et fit signe à son amie de se servir. Elle prit un beignet à la myrtille et le mangea debout, évitant de croiser le regard des autres personnes. C’était la première fois qu’elle se retrouvait dans ce genre de situation et cela la mettait terriblement mal à l’aise.

    Surtout ne vous gênez pas, servez-vous, déclara Derek à l’attention des deux autres femmes. Je ne crois pas que Meredith mangera tout. La bouche pleine, Meredith confirma par un grognement.

    C’est très gentil mais nous avons déjà pris notre petit-déjeuner, répondit Gloria.

    Y a quoi ? se renseigna Ellis.

    J’ai pris des donuts au sucre, et aussi à la myrtille et à la banane, expliqua Derek.

    J’en veux un au sucre et un à la banane, dit Ellis sans se soucier des protestations de sa dame de compagnie. Après avoir regardé dans le sachet, Derek en sortit les deux beignets et les posa sur l’assiette que lui présentait Gloria. Ellis en prit un et mordit dedans à belles dents. Alors, c’est vous, le petit ami de Meredith, lança-t-elle entre deux bouchées. La jeune fille fit aller son regard effaré de sa tante au chirurgien en maudissant la première d’utiliser un mot interdit et en se demandant comment le second allait réagir.


  • Commentaires

    1
    sammy
    Lundi 4 Janvier 2016 à 22:29

    Même si Meredith a l'air paniqué, sa tante semble être dans un bon jouryes

    2
    Nolcéline 97234
    Lundi 4 Janvier 2016 à 23:12

    Bonsoir à tous merci pour la suite, eh bien ça promet et après ça elle va devoir subir les foudres de Christina mais Derek est là et il saura répondre à cette dernière je ne me fais aucun souci pour çasmile. Bonne nuit à tous.

    PS: Contente de pouvoir relire More than words happy.

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