• CHAPITRE 312

    Meredith interrompit Derek une fois encore. Quelconque comme celui où tu m’as emmenée vendredi ?

    Maintenant qu’il avait commencé, il devait aller au bout. Oui, comme vendredi. Il la vit qui fermait ses yeux et il sentit son cœur se serrer. Comme il devait la décevoir ! C’était une erreur, murmura-t-il, effrayé à l’idée qu’elle le plante là.

    Meredith haussa les épaules. Pourquoi ? Il n’était pas si moche, cet hôtel.

    Non mais ce n’était pas très délicat, admit sincèrement Derek. Je n’aurais pas dû t’emmener dans un endroit où j’avais déjà été avec d’autres. 

    C’est presque impossible de faire autrement, je suppose, dit Meredith d’une voix toute fine et mal assurée. Tu as sûrement eu beaucoup de femmes dans ta vie. Tout à coup, elle sentit l’angoisse serrer sa gorge. Comment pouvait-elle prétendre rivaliser avec ces femmes qui devaient certainement être toutes plus belles et plus intelligentes les unes que les autres ?

    Ça n’a rien à voir, ça. J’ai fait plus de choses avec toi que je n’en ai fait avec elles toutes réunies, assura Derek.

    Mais le mal était fait. Le manque de confiance que Meredith avait en elle l’empêchait de croire que Derek était vraiment sincère. Ses yeux s’emplirent de larmes. Tu sais, tu n’as pas besoin de me raconter des bobards. Elle comprit à l’expression de Derek qu’il était contrarié mais elle continua malgré tout. Je sais que je n’arrive pas à la cheville des femmes que tu as l’habitude de fréquenter. 

    Derek se leva brusquement. Merde, Meredith ! Pourquoi est-ce que tu reviens encore avec cette histoire-là ?

    Mais parce que je suis lucide ! répondit-elle en pleurant. Je ne suis qu’une petite provinciale mal fagotée et timide, et sans aucune expérience au lit. Je suis nulle, je le sais bien.

    Arrête ça tout de suite ! cria Derek au comble de l’énervement. Meredith sursauta mais il n’y prit pas garde. Comment est-ce que je vais devoir le dire pour que tu le comprennes ? Il se mit à tourner autour de la table. Je te trouve très belle, bien plus belle que beaucoup de femmes que j’ai connues. Tu me plais vraiment. Et putain, tu dois quand même t’en rendre compte, que tu me donnes du plaisir ?

    Meredith se mit à trembler. Tu dis ça pour me rassurer mais je sais bien que je ne suis pas le coup du siècle.

    Mais bordel ! tonna Derek, maintenant hors de lui. Il faut que je sois plus précis ? Très bien ! A chaque fois que je pense à toi, je bande comme un fou. Et je peux te dire que je pense à toi souvent. Quel que soit l’endroit ou le moment… j’ai une de ces triques. Peu habituée à ce langage, Meredith devint écarlate. J’aime faire l’amour avec toi, j’adore ça, je ne pense qu’à ça. Parfois, quand j’opère, il faut vraiment que je me concentre pour ne pas penser à toi. Je pense au moment où je vais te prendre et où tu vas me faire jouir. 

    Soudain, sans qu’elle sache pourquoi, Meredith prit peur. Tais-toi, supplia-t-elle.

    Tu as voulu des explications, tu les as. Derek s’arrêta de bouger et vint se camper devant elle. Je ne veux plus jamais t’entendre dire que tu es nulle au lit parce que, nom de dieu, je n’ai jamais joui avec aucune femme comme je le fais avec toi.

    De grosses larmes coulèrent sur les joues de Meredith qui hoqueta. Derek en fut très surpris. C’était pourtant bien un compliment qu’il venait de lui faire. Il se dit que la crudité de ses mots avait dû choquer la jeune fille et il se sentit coupable. Excuse-moi, bébé, dit-il en se mettant à genoux devant elle. Je ne voulais pas te blesser. Mais ça m’énerve tellement, ce manque de confiance en toi. Il prit son mouchoir et essuya délicatement les joues mouillées de son amie.

    C’est vraiment vrai, tout ce que tu as dit ? chuchota-t-elle.

    Vrai de vrai, je te le jure. Derek lui prit les mains. Ce que je vis avec toi Meredith, c’est vraiment bien. Ça n’a rien à voir avec ce que je - il allait parler au présent et se reprit juste à temps – j’ai pu vivre avec les autres. C’est complètement différent. Tu es complètement différente. Et moi, je suis différent aussi, je ne suis pas avec toi comme je le suis avec les autres.

    Pourquoi ? demanda Meredith, espérant un tendre aveu de sa part.

    Je ne sais pas… Il lui sourit avec tendresse. La magie Meredith, sans doute. Tu sais, j’évite de me poser ce genre de questions. Je prends les choses comme elles viennent, je profite du moment présent. On verra bien. Qu’est-ce que tu en penses ?

    Meredith opina de la tête et le prit par la main pour le forcer à se relever. Son regard tomba sur l’assiette à laquelle Derek avait à peine touché. Tu n’as presque rien mangé.

    Toi non plus, rétorqua Derek. Il prit la fourchette de Meredith et piqua un morceau de chou-fleur qu’il présenta devant la bouche de la jeune fille. Ensuite, il prit un bout de poulet pour lui. Il continua ainsi jusqu’à ce que Meredith l’arrête d’un geste de la main. Tu n’as plus faim ? demanda-t-il.


  • Commentaires

    1
    sammy
    Mercredi 18 Novembre 2015 à 23:29

    Derek parle crûment mais au moins cela a le mérite d'être clairyes

    2
    Nolcéline 97234
    Mercredi 18 Novembre 2015 à 23:36

    Bonsoir à tous merci pour la suite,

     Nan Derek elle n'a plus faim du moins pas cette faim-là , elle a besoin et envie d'une autre nourriture winktongue. Bonne nuit à tous.

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