• CHAPITRE 305

    Une heure plus tard, le couple se promenait dans les rues de Canaan. Il y avait un magnifique soleil de printemps, l'air était doux, délicieusement tiède. Derek emmena d’abord son amie dans la rue principale et lui montra le pub où lui et ses amis avaient l’habitude de passer leurs soirées du week-end, avant d’aller au cinéma, lequel offrait un choix très limité de films puisqu’il ne disposait que de deux salles.

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    Ils allèrent ensuite dans la partie la plus ancienne de la petite ville où Meredith découvrit la gare si typique et l’église où, selon Derek, on jouait encore au bingo tous les vendredis soirs.

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    Meredith fut frappée par le caractère rustique qu’avait réussi à conserver la ville. Dis-moi, ça fait très "petite maison dans la prairie". J’ai du mal à t’imaginer dans ce cadre.

    Tu as raison, le temps semble s’être arrêté, admit Derek. Il regarda autour de lui avec un air pensif. Tu imagines le choc que j’ai eu quand je suis arrivé de New York. Mais finalement, j’ai aimé vivre ici. Mes amis, ma famille, la pêche… tout ce dont je pouvais avoir envie était là. Ils reprirent leur randonnée et Derek montra à sa compagne les endroits où il avait passé du temps, enfant, en expliquant ce qu’il y faisait. Elle l’écoutait, attentive, consciente du cadeau qu’il lui faisait. Parfois, il cessait de parler et la regardait dans les yeux pendant quelques secondes, disant alors bien plus de choses que par des mots. Puis la conversation reprenait naturellement avant qu’il s’arrête à nouveau, pour lui demander en riant s’il ne parlait pas trop. Et à chaque fois, elle le rassurait. Non, il n’était pas trop bavard. Oui, elle aimait l’écouter se raconter, elle aimait ça, vraiment, parce que cela lui permettait de découvrir une autre facette de lui.

    Leur promenade les amena dans la campagne, près d’une rivière. Tout était paisible avec, pour seuls bruits, l’eau qui s’écoule, le bourdonnement des insectes, le chant des oiseaux, et au loin, le ronronnement d'un moteur de tracteur.

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    C’est ici que je venais pêcher avec mon père, dit soudain Derek.

    Meredith perçut l’émotion dans sa voix. Tu ne m’as jamais parlé de lui, lui fit-elle remarquer avec une voix douce.

    Sans doute parce que je ne peux pas en dire grand-chose, confessa Derek avec du regret dans son intonation. Je n’ai pas vraiment eu le temps de bien le connaitre. Il avait cinq enfants, alors il a beaucoup travaillé pour qu’on ne manque de rien. Les seuls moments où je me suis réellement senti proche de lui, c’était ici, à Canaan. On venait rendre visite à la famille de ma mère et il m’emmenait à la pêche. Il regarda en direction de la rivière et Meredith devina qu’il se revoyait en compagnie de son père, une canne à pêche à la main. Il me parlait de la nature et des poissons, ajouta-t-il avec un petit sourire qui s’effaça rapidement. Il se tourna vers son amie et la regarda tristement. Et puis il est parti. J’étais encore un gamin. La façon dont ça s’est passé… ça a été un choc. On a mis du temps à se reconstruire. Ses yeux se perdirent au loin. Tu crois que tu auras le temps plus tard, que tu pourras enfin nouer des liens et finalement, non. Tu as laissé passer toutes tes chances.

    Meredith se mit devant lui et l’enlaça par la taille. C’est pour ça que tu veux que tout aille si vite dans ta vie ?

    Derek baissa la tête vers elle. Peut-être, oui. Il prit le visage de la jeune femme entre ses mains pour l’embrasser tendrement, tout en caressant ses tempes. Je t’aime. Je ne veux pas gaspiller une seconde du temps que nous avons à passer ensemble, tu comprends ? Elle fit signe que oui. Lentement, il fit glisser ses doigts dans sa nuque. J’ai envie de toi… ici… maintenant. Elle sourit. Tu n’en as pas envie, toi ? gémit-il, déjà le souffle court. Elle se laissa aller contre lui et ne bougea pas quand il passa la main sous son pull. L’agrafe du soutien-gorge sauta prestement sans qu’elle y trouve à redire. Tout en l’embrassant avec une douceur constante, il posa les mains sur ses seins et en titilla les pointes. Quand il quitta sa bouche, ce fut pour lui mordiller le menton, le cou ensuite.

    Meredith, les yeux fermés, la gorge renversée, la bouche entrouverte, caressa la peau nue de son amant, sous la chemise, avant de poser les mains sur la ceinture du pantalon qu’elle ouvrit avec timidité. Lui, il avait poursuivi sa course vers la poitrine de sa partenaire, en relevant son pull au maximum, pour prendre un sein en bouche, le sucer, l’aspirer, le pincer entre ses lèvres. Il s’interrompit pour la regarder au fond des yeux, cherchant à voir si elle ne désirait pas simplement lui faire plaisir. Pour toute réponse, elle se colla à lui et, tremblante, insinua la main sous son boxer. Elle hésita un peu avant de se décider enfin à prendre son membre gonflé entre ses doigts. Derek reprit possession de sa bouche en gémissant, tout en malaxant ses seins. Elle s’enhardit peu à peu et pressa sa verge dans ses doigts, la faisant coulisser, se hasardant même à en caresser le gland. Electrisé par ce contact, il la lâcha quelques instants pour retirer sa veste et lui enlever la sienne, qu’il jeta par terre. Il se laissa glisser au sol et l’entraîna avec lui. Fébrile, il ôta leurs pantalons.

     Il effleura délicatement la vulve de Meredith du bout des doigts. Il se sentit encouragé quand elle écarta les cuisses et il l’explora alors plus profondément, jouant avec son clitoris devenu dur. Elle se tordit un peu en gémissant de petits oui. Elle cria de délice quand il enfonça avec précaution deux doigts dans son intimité et quand il les fit tourner à l’entrée avant d’entamer un lent va-et-vient. Elle le supplia à mi-voix de ne pas arrêter puis subitement lui demanda de la prendre. Il se mit sur elle et elle se cambra à sa rencontre. Elle sentit sa verge contre sa vulve. Les yeux plongés dans les siens, il la pénétra doucement. Les mains crispées sur ses fesses, ses hanches se soulevant vers lui, elle l’amena au fond d’elle. Il ressortit d’elle pour mieux la reprendre, l’emplissant toute entière de son phallus tendu. Elle referma ses jambes autour de lui et, haletante, se donna à lui sans réserve. Il se redressa un peu sur ses bras, pour la regarder gémir de plaisir, la tête renversée en arrière, offrant son visage aux rayons du soleil. Il lui fit l’amour longtemps, se retirant totalement presque à chaque fois pour mieux replonger en elle, accélérant la cadence, pour ensuite la ralentir. Enfin, elle jouit, parcourue de spasmes violents, les ongles plantés dans ses épaules. Il jouit juste après elle dans un râle, avant d’enfouir son visage dans son cou. Ils restèrent ainsi, encore un bon moment, sous l’œil bienveillant de la nature.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Mercredi 10 Février 2016 à 20:30

    Bonsoir à tous,

    Merci pour la suite je trouve ça chouette que Derek se soit livré au sujet de son enfance, on sent encore toute l'émotion lorsqu'il parle de son père .

    Eh bien Monsieur est audacieux même pas peur de se faire surprendre en tout cas Meredith s'est vite prise au jeu tongue ça me rappelle lorsqu'ils l'avaient fait contre un arbre une fois lol  winktongue. Bonne soirée à tous.

    2
    sammy
    Jeudi 11 Février 2016 à 00:21

    Et bien la nature a bien profité de leurs ébatstongue

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