• CHAPITRE 302

    Meredith souffla en jetant les yeux au ciel. Pfft ! Revoilà le bon vieux couplet du "je suis un salaud, je ne suis pas fait pour toi". Ça ne faisait jamais que trois jours que tu ne me l’avais plus sorti, celui-là. Et après, tu vas encore me parler de notre différence d’âge ? Elle se leva brusquement et fit quelques pas autour de leurs chaises, dans un sens et puis dans l’autre. Tu sais, Derek, à chaque fois qu’on se voit, tu souffles le chaud et le froid et j’en ai marre. Si c’est pour continuer comme ça, il vaut mieux laisser tomber.

    La hargne du chirurgien disparut d’un coup et il regarda Meredith avec un air médusé. C’est ce que tu veux ? Il se leva et alla vers elle. Il se rendait compte une fois de plus qu’il avait vraiment peur que leur histoire s’arrête. Il ne voulait pas perdre cette fille. Un jour viendrait où forcément… mais pas maintenant, pas déjà. Il la serra contre lui et prit son visage entre les mains, pour l’obliger à le regarder droit dans les yeux. Tu veux me quitter ?

    Les yeux de Meredith s’emplirent de larmes. Bien sûr que non ! Mais c’est toi qui n’arrêtes pas de dire des trucs, comme si tu voulais me dégoûter.

    Derek sortit un mouchoir de la poche de son pantalon et le tendit à son amie. Je ne veux pas te dégouter mais… Il soupira. Je ne comprends pas ce que tu fais avec moi, bébé. Tu mérites tellement mieux. Comme Meredith n’utilisait pas le mouchoir, il le lui reprit et essuya délicatement une larme qui coulait à côté de son nez. Tu sais, contrairement aux apparences, la vie ne m’a pas fait beaucoup de cadeaux. Alors, qu’une fille comme toi puisse vouloir être avec moi…

    Meredith sentit son cœur se gonfler de tendresse pour cet homme dont elle entrevoyait toute la fragilité derrière sa dureté apparente. Et moi, je pense exactement l’inverse.

    Derek la regarda intensément. Donc, tu me gardes encore un peu ?

    Elle fit mine de réfléchir. Peut-être bien… un tout petit peu. Elle regretta de ne pas pouvoir lui dire ce qu’elle pensait vraiment, qu’elle ne voulait rien d’autre que le garder pour le reste de sa vie.

    Derek sentit s’envoler la masse qui avait écrasé son cœur au moment même où Meredith avait évoqué une possible séparation. Il se demanda ce qu’il aurait fait si la jeune fille avait vraiment décidé de le quitter. Il aurait certainement essayé de la faire changer d’avis. Aurait-il été jusqu’à la supplier ? Non, probablement pas. Réaliser qu’il n’en était pas sûr lui fit peur. En quelques semaines, Meredith avait déjà tellement pris de place dans sa vie. Ce n’était pas qu’il avait besoin d’elle, du moins il n’en avait pas l’impression, mais il se sentait tellement mieux quand elle était là. La vie était plus facile et plus belle avec elle. Il la serra fort dans ses bras. Tu te rends compte qu’on vient de se disputer parce que je t’ai suggéré de faire une prise de sang ?

    Elle acquiesça d’un signe de tête. Je sais, j’ai été stupide. Mais je déteste trop les prises de sang, geignit-elle en se blottissant contre son amant.

    Même quand c’est moi qui les fais ? demanda ce dernier.

    Même quand c’est toi qui les fais, confirma Meredith. Quand on est ensemble, je préfère que tu t’occupes de moi autrement.

    Le regard de Derek s’alluma. Ah bon ! Et comment ? 

    Meredith rosit, un peu gênée. Tu sais bien.

    Derek se pencha pour lui parler à l’oreille. Tu préfères que je te pique avec mon dard ?

    Meredith le rappela à l’ordre dans un souffle. Derek !

    Il se redressa pour la regarder. Elle était écarlate. Il craignit d’avoir heurté sa sensibilité. Je t’ai choquée ?

    Meredith hocha la tête. Non mais… c’est un langage d’homme, ça. Moi, je… je n’ai pas l’habitude. Je n’aime pas trop, reconnut-elle.

    Contre toute attente, cette réaction enchanta Derek. Elle correspondait pleinement à l’image qu’il avait de Meredith. Il se pencha à nouveau. Qu’est-ce que tu préfères ? Que je t’embrasse ? Que je te lèche ? Que je te fasse jouir avec mes doigts ? Avec mon sexe ?

    Nonobstant le fait que Meredith trouvait très particulier d’avoir ce genre de conversation sur un trottoir, elle apprécia que Derek tienne compte de ce qu’elle lui avait dit et pour cette raison, elle joua le jeu. Tout. Je veux que tu me fasses tout ça.

    Il la souleva, la tenant à bout de bras, et puis la fit descendre lentement contre son torse, jusqu’à ce que leurs visages se touchent. Si on n’était pas dans la rue…

    Un air mutin se peignit sur les traits de la jeune fille. Qu’est-ce que tu ferais ?

    Tout ce que je viens de dire. Je commencerais par ça. Derek redéposa Meredith par terre et, une main à sa taille, une autre sur ses fesses, il colla leurs bassins l’un contre l’autre. Meredith sentit aussitôt le pénis bandé se serrer contre son ventre. J’ai envie de toi, si tu savais, murmura Derek, en effleurant ses lèvres. Il passa la langue pour les lécher doucement, d’un coin à l’autre, mais étonnamment il les quitta pour déposer de petits baisers sur tout le visage de son amie, avant de revenir à sa bouche, la prendre dans un baiser sauvage au cours duquel leurs langues se conquirent amoureusement.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Lundi 2 Novembre 2015 à 23:00

    Bonsoir à tous merci pour la suite,

    Bon une dispute qui se termine bien avec un Derek qui tout comme Meredith ne veut pas que leur histoire s'arrête là c'est bien parti tout ça on verra comment ça évoluera mais pour l'instant tout ça est de bon augure pour la suite yes.

    Bonne nuit à tous.

    2
    sammy
    Mardi 3 Novembre 2015 à 00:20

    Une dispute qui a fait craindre à Derek de perdre Meredith !!! Mais heureusement,il n'en est rien et leur relation peut superbement évolueryes

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