• CHAPITRE 299

    Derek posa la main sur son sexe qui commençait à se dresser. Evidemment que c’est vrai, sinon je ne le dirais pas. Et toi, tu as envie de moi ?

    Parce que Meredith n’avait pas assez d’aplomb pour se lancer dans une conversation coquine, elle opta pour la dérision. Tu sais, j’essaie de ne pas penser à ça vu que je dois tenir le coup jusque vendredi, répondit-elle sur un ton railleur.

    Derek éclata de rire. Ah là, tu m’as eu ! Je suis pris à mon propre piège. Il se remit debout et, sans faire attention à sa serviette de bain qui était tombée par terre, il se campa nu devant le lavabo.

    Le rire de Meredith se joignit au sien. Tu m’as tendu la perche en plus !

    Derek posa son téléphone et appuya sur la touche haut-parleur. Je le reconnais. Il prit un ton plus doux, empreint de tendresse. Tu me manques, bébé. Il saisit la bombe de mousse à raser et la fit gicler dans le creux de sa paume, avant d’étaler la mousse sur le bas de son visage. Et je te jure que c’est vrai, ajouta-t-il pour devancer la prochaine question de la jeune fille.

    Tu me manques aussi, soupira-t-elle. Elle hésita un instant avant d’oser. Je suis heureuse qu’on soit ensemble. Et moi aussi, j’ai envie de toi, conclut-elle dans un murmure.

    Derek allait commencer à se raser mais sa main qui tenait le rasoir resta suspendue, immobile, pendant quelques secondes. Quoi ? Qu’est-ce que tu as dit ? Bien entendu, il avait parfaitement compris ce que Meredith avait dit mais il avait envie de le lui faire redire.

    Je suis certaine que tu m’as très bien entendue, riposta-t-elle.

    Oui mais Meredith Grey qui dit ce genre de choses… Derek émit un petit rire coquin. Allez, redis-le ! Il passa la lame du rasoir sur sa joue.

    Même pas en rêve ! rétorqua Meredith.

    Derek trempa son rasoir dans l’eau pour en retirer la mousse maculée par ses poils. Pfft ! Rabat-joie ! Tu es trop sérieuse. Le silence se fit. Meredith, tu es encore là ?

    Oui, oui, dit-elle d’une voix soudain mal assurée.

    Son ami n’y prêta pas attention. Ah j’ai cru que la communication était coupée, déclara-t-il.

    Derek… Dans sa chambre, la jeune fille serra sa peluche contre elle. Je voudrais te demander… Tu trouves vraiment que je suis trop sérieuse ?

    Non, bien sûr, protesta Derek. Je plaisantais, c’est tout. Tu ne dois pas t’en faire pour ça.

    Je ne m’en fais pas, prétendit Meredith. C’est juste que je voudrais… j’ai vraiment envie… Derek fronça légèrement les sourcils. Je sais que je ne suis pas la femme que tu as envie que je sois, lâcha enfin Meredith. Mais je vais faire des efforts.

    Et quel genre de femme je veux que tu sois, à ton avis ? demanda Derek, intrigué.

    Moins timide, plus sexy, plus libérée, présuma Meredith. Qui ose faire des choses, prendre les devants.

    Derek essuya grossièrement la mousse qui restait sur son visage avant de se rasseoir au bord de la baignoire. Bébé, soupira-t-il. Je te taquine parfois mais ça ne veut pas dire que je ne t’apprécie pas telle que tu es. C’est vrai, tu es timide, tu es réservée et pudique mais j’adore ça. Meredith, aux anges, se mordilla la lèvre inférieure. Je trouve même ça très excitant, insista Derek. Je ne veux pas que tu changes. Je veux juste que tu te sentes plus à l’aise avec ta sexualité, et avec moi aussi, mais ça, ça viendra avec le temps.

    Meredith pensa à nouveau qu’elle avait beaucoup de chance d’avoir un petit ami tel que Derek. D’accord, chuchota-t-elle.

    Et entre parenthèses, je te trouve déjà très sexy, clama Derek.

    Meredith allait lui répondre lorsque sa porte fut secouée par de grands coups. La voix sonore de Cristina se fit entendre. Meredith, qu’est-ce que tu fous ? Ne me dis pas que tu pionces encore !

    J’arrive, j’arrive, promit Meredith.

    J’te laisse un quart d’heure, annonça Cristina sur un ton menaçant. Si t’es pas prête à ce moment-là, on partira sans toi et tu devras te démerder pour arriver à la boutique. Le bruit de ses pas dans l’escalier signala qu’elle descendait. 

    C’était quoi, ce boucan ? se renseigna Derek qui avait profité de l’intermède pour se rincer le visage et mettre de l’after-shave. 

    C’est Cristina qui sonne le rappel ! ironisa Meredith. Faut que j’y aille, sinon je vais devoir aller bosser en bus. Je te laisse. Bisous. Elle raccrocha rapidement et courut à la salle de bains. Douze minutes plus tard, elle pénétrait dans la cuisine. George lui tendit aussitôt un mug de café.


  • Commentaires

    1
    Alba06
    Mardi 27 Octobre 2015 à 23:14

     

    George lui tendit aussitôt un mug de café.

    Visiblement, il l'attendait avec le mug tout prêt. Trop poli pour être honnête ! Qu'est-ce qu'il aura mis dans le café ?  

    2
    sammy
    Mardi 27 Octobre 2015 à 23:24

    Ah ce que je déteste la dernière phrase, elle annihile la belle conversation qu'ils ont eu tous les deuxyes

    3
    Nolcéline 97234
    Mardi 27 Octobre 2015 à 23:55

    Bonsoir à tous, et on continue George après tout ce qu'il lui a fait ces dernières semaines toute cette sollicitude est suspecte à la place de Meredith je me poserais des questions...

    Bonne nuit à tous.

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :