• CHAPITRE 288

    Derek sourit. Je sais mais ce n’était pas envisageable avec Meredith. La moindre chose déclenche chez elle des mouvements de panique incontrôlables. Le voyage en voiture était la seule option.

    Tu te soucies beaucoup de cette jeune femme, n’est-ce pas ? demanda sa mère, non sans inquiétude.

    Oui. Elle est très importante pour moi, avoua Derek.

    Oh ça, je veux bien le croire puisque tu as roulé pendant cinq jours non-stop au mépris de la sécurité la plus élémentaire, ironisa Carolyn en regardant son fils avec des yeux pleins de réprobation. Mais importante à quel point ?

    Derek couva sa mère d’un regard tendre. Est-ce que par hasard tu serais en train d’essayer de me tirer les vers du nez ?

    Ce ne serait pas nécessaire si tu ne laissais pas tes sœurs me raconter ta vie, ou du moins le peu qu’elles en savent, riposta Carolyn. Alors, Meredith ? Parle-moi un peu d’elle.

    Derek s’exécuta de bonne grâce. Que te dire ? C’est une jeune femme merveilleuse. Brillante, douée… drôle aussi et passionnée. Elle cherche toujours à protéger ceux qu’elle aime, même à ses dépens. Et elle est d’une fidélité à toute épreuve. Je la trouve formidable. Elle est formidable, rectifia-t-il.

    Quelle éloquence ! constata Carolyn sans enthousiasme. Tes yeux brillent quand tu parles d’elle. Je ne t’ai jamais vu comme ça auparavant, Derek.

    Il hocha lentement la tête de haut en bas en signe d’approbation. Parce que je n’ai jamais aimé comme ça avant elle.

    Tu vis une passion dévorante, dirait-on, constata Carolyn que cette idée n’emballait pas. Son amour déçu par Addison avait poussé Derek à s’exiler à l’autre bout du pays. Où irait-il cette fois, si la même chose se reproduisait avec cette Meredith ?

    L’expression employée par sa mère, un peu désuète, fit sourire Derek. On peut dire ça comme ça.

    Carolyn grimaça. Fais attention, mon fils. Les passions ne durent pas. Elles se consument rapidement et détruisent ceux qui les ont éprouvées.

    Derek haussa les épaules. Alors, ce n’est pas une passion. Je l’aime. Je l’aime vraiment et ça ne va pas s’arrêter. Meredith, c’est… c’est la femme de ma vie. 

    Tu disais la même chose d’Addison, lui rappela sa mère.

    Tu as raison, admit-il sans difficultés. A l’époque, j’y ai cru vraiment. Mais si tu savais avec quelle facilité j’ai pu me détacher d’elle ! Le matin je l’aimais, le soir c’était terminé. Meredith, c’est différent.

    Carolyn fit la moue. Ne sois pas si affirmatif. Tu ne peux pas dire comment tu réagirais si Meredith te trompait avec ton meilleur ami.

    La différence, c’est que Meredith ne me ferait jamais une chose pareille, assura Derek. Je te l’ai dit, quand elle aime, elle est d’une fidélité à toute épreuve.

    Tu l’aimes, elle t’aime, et pourtant, vous avez encore rompu, si mes renseignements sont bons, lui fit remarquer Carolyn sans cacher son scepticisme. Derek opina de la tête. Mais tu n’as pas renoncé à elle, si je comprends bien ?

    Le regard de Derek s’assombrit. Non. Je ne veux pas. Je sais que nous avons un avenir, elle et moi.

    Tu as peut-être tort de t’entêter, estima Carolyn, bien décidée à lui faire entendre raison. Quand un pot est cassé, tu peux le recoller avec la meilleure des colles, les fêlures resteront toujours visibles et le pot reste fragile. Enervé de se faire donner une leçon, comme s’il était encore un petit garçon, Derek souffla bruyamment. Sa mère fit comme si elle ne l’avait pas remarqué. Pourquoi n’as-tu pas donné une chance à ton histoire avec cette infirmière ?

    Je vois que Kat n’a pas changé, dit Derek avec agacement. Toujours aussi bavarde. Sa mère sourit. Je n’ai pas eu d’histoire avec une infirmière, précisa sèchement Derek. Il n’y a jamais eu que Meredith.

    Es-tu sûr de ne pas perdre ton temps avec elle ? insista Carolyn. Tu as déjà 40 ans et…

    Derek leva les yeux au ciel. Pitié maman !

    Ne m’en veux pas mais j’ai envie d’avoir des petits-enfants.

    Tu n’en as pas déjà assez avec mes sœurs ?

    Je les adore, tous les neuf, tu le sais. Mais il est temps de perpétuer le nom de ton père. Tu es mon seul fils, Derek. Je voudrais tant te voir enfin heureux. Carolyn caressa la joue de son fils dans un geste maternel.

    Si je dois un jour avoir des enfants, ça ne pourra être qu’avec Meredith, s’entêta Derek, le visage fermé.

    Carolyn Shepherd soupira. J’espère que tu vas me la présenter au moins. Je voudrais vérifier par moi-même si ce que tes sœurs m’ont dit est vrai.

    Je crains le pire. Ils se sourirent. Ne t’inquiète pas, je te la présenterai, reprit Derek. Mais pas tout de suite. Elle est encore trop fragile. Je veux lui laisser du temps. Un cri déchira la nuit. Comprenant que Meredith faisait un cauchemar, Derek se leva d’un bond et sans plus de formalités, se rua dans l’escalier. Sa mère le regarda disparaître, avec le sentiment de ne plus connaître vraiment l’homme qu’était devenu son fils.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Lundi 18 Janvier 2016 à 21:42

    Bonsoir à tous merci pour la suite,

    Pauvre Meredith cry

    Quant à Derek oui il est différent cette dernière l'a transformé yes , il ne voulait pas la présenter maintenant étant donné son état mais je crois que les présentations vont être faites plus tôt que prévu bon on verra bien comment ça se passera... Bonne soirée à tous.

    2
    sammy
    Lundi 18 Janvier 2016 à 22:52

    J'espère que la mère de Derek n'a pas déjà son opinion de faite sur Meredith car ses soeurs ont du parler en mauvais termes sur ellearf

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