• CHAPITRE 287

    Meredith était montée se coucher juste après le léger dîner que Derek avait préparé. Après avoir fait un peu de rangement, il venait de s’installer dans le salon pour lire le journal quand son téléphone sonna. Il sourit en voyant le prénom de Mark s’inscrire sur son écran et porta l’appareil à son oreille. Alors mec, ce retour au bled ? lança la voix gouailleuse de son ami.

    Long et pénible, répondit Derek. 2.950 miles en 5 jours, ça te dit ?

    Oh non merci, s’exclama Mark. Surtout pas pour retourner à Canaan. C’est toujours aussi soporifique là-bas ?

    Derek eut un petit rire. On a eu des bons moments ici. Reconnais-le.

    Ouais, grogna Mark. Mais une fois qu’on a fait le tour des quelques filles qui sont potables, ce trou est d’un ennui à mourir. Très peu pour moi.

    Eh bien, moi, il me convient, ce trou ! affirma Derek. La tranquillité, c’est tout ce dont Meredith a besoin pour le moment.

    Si elle revient de là-bas encore plus déprimée, tu n’auras qu’à t’en prendre à toi-même, railla son camarade. Trève de plaisanteries. Comment va-t-elle ?

    Derek se renfrogna légèrement. Ça dépend des moments. Ce sont ses crises d’angoisse qui m’inquiètent le plus.

    Mark se montra rassurant. Il lui faudra du temps, tu le sais bien. Mais c’est une battante, je ne m’en fais pas trop pour elle. Et vous deux ? Comment ça évolue ?

    Franchement, c’est le cadet de mes soucis pour le moment, assura Derek.

    Mark s’esclaffa. Pas à moi, mon gars ! Ne me dis pas que la possibilité d’une réconciliation ne t’a pas effleuré au moment où tu as décidé ce retour aux sources. Etre seul avec la femme que tu aimes, loin de la civilisation, te dévouer à son service, tu as là l’occasion rêvée de lui prouver que tu n’es pas l’infâme salaud qu’elle croit que tu es.

    Je ne suis pas aussi machiavélique que toi, mon vieux ! répliqua Derek. Non, vraiment, je me préoccupe surtout de sa santé. Le reste, eh bien, on verra après. Tout à coup, on frappa à la fenêtre. Derek tourna la tête et vit sa mère qui lui faisait signe. Désolé, Mark, je dois te laisser, ma mère vient d’arriver.

    L’intonation de Mark se fit moins guillerette. Oh Maman Shepherd ! Transmets-lui mes respects, du moins si elle les accepte. Je suppose que je ne suis plus trop en odeur de sainteté.

    Tu ne l’as jamais été, plaisanta Derek. Allez, salut. Je te rappellerai. Il se leva et alla ouvrir la porte à sa mère.

    Ils se prirent dans les bras l’un de l’autre et se donnèrent une longue accolade. Ensuite, Carolyn Shepherd s’écarta de son fils et le regarda longuement, avec émotion. Mon fils… Ça fait tellement longtemps. Comment vas-tu, mon petit ?

    Je vais bien, maman. Ça fait du bien de rentrer à la maison. Derek prit sa mère pour la conduire dans le salon.

    Elle lui lança un regard faussement réprobateur. Pourquoi a-t-il fallu plus de deux ans pour que tu y reviennes alors ?

    Maman ! dit Derek, avec un ton de reproche.

    Carolyn tapota tendrement la joue de son fils. Tu as raison. Nous règlerons nos comptes un autre jour. J’espère que je ne te dérange pas, tu téléphonais quand je suis arrivée. Elle prit place dans le grand canapé.

    Derek s’installa à côté d’elle. Oui, c’était Mark. A ce propos, il te transmet ses respects.

    Carolyn leva les yeux au ciel. Je ne comprends pas comment tu acceptes encore de lui adresser la parole. Quand je pense que je le considérais comme mon fils ! Et lui ne trouve rien de mieux à faire que de te voler ta femme.

    Derek soupira. Maman, ne commence pas, s’il te plaît. Je n’ai pas du tout envie d’épiloguer encore une fois sur l’échec de mon mariage. J’ai d’autres chats à fouetter en ce moment.

    Tu as raison, admit Carolyn. A ce propos, comment va ton amie ?

    Derek fit un peu la moue. Ça va. Elle est traumatisée par ce quelle a vécu, bien évidemment, mais elle est forte. Elle s’en remettra.

    Carolyn prit la main de son fils. Et toi, comment vas-tu ? Tu as une tête à faire peur.

    Maman, j’ai roulé pendant cinq jours sans m’arrêter ou presque, se justifia Derek. Je suis épuisé.

    Tu sais qu’il existe un moyen de transport pratique qui s’appelle l’avion ? se moqua Carolyn.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Vendredi 15 Janvier 2016 à 19:51

    Bonsoir à tous, lol bien sûr qu'il le sait smile  mais je ne pense pas que Meredith aurait supporté le voyage, d'être confinée dans un avion ne serait-ce que pour quelques heures, avec ses crises d'angoisse  ce n'est pas une bonne idée de ce fait il ne pouvait pas faire autrement que de prendre la route dans ce cas.

    Enfin ils sont bien arrivés et c'est l'essentiel et après avoir discuté avec sa mère il devrait monter se reposer lui aussi yes. Bonne soirée et bon week-end à tous.

    2
    sammy
    Samedi 16 Janvier 2016 à 15:38

    Alors Meredith va rencontrer la maman de Derek !!! J'espère qu'elles vont bien s'entendre même si elle a du entendre des échos par sa fillearf

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