• CHAPITRE 287

    Mais non ! En se retournant, Meredith se retrouva presque nez-à-nez avec George. Surprise autant qu’effrayée, elle poussa un cri. Le jeune homme prit un air à la fois innocent et étonné et passa devant elle pour nettoyer une table. 

    Chez lui, Derek, qui s’était levé d’un bond en entendant le cri de Meredith, s’époumonait au téléphone. Meredith, qu’est-ce qu’il y a ? Meredith, nom de dieu, dis-moi ce qu’il y a !

    Rien… rien du tout, le tranquillisa-t-elle enfin.

    Comment ça, rien du tout ? s’énerva Derek. Pourquoi tu as hurlé alors ?

    C’est rien. C’est juste George…

    Il lui coupa la parole toujours en criant. Qu’est-ce qu’il t’a fait ? Il rentra dans son salon et prit la clé de sa voiture sur la table, prêt à sauter dans son bolide pour rejoindre son amie.

    J’étais tellement occupée à parler avec toi que je ne l’ai pas vu arriver et j’ai eu peur, c’est tout, lui expliqua-t-elle.

    Ce n’est pas normal que la seule vision de ce mec te mette dans cet état, lui fit observer Derek. Tu veux que je vienne ? Je peux être là rapidement, tu sais.

    Non, ce n’est pas la peine, répondit Meredith d’une voix mal assurée.

    Derek ne fut pas dupe. Alors, pourquoi ta voix tremble ?

    Parce que j’ai eu peur, lui rappela Meredith sur un ton un peu sec. Et en plus, toi, tu me stresses avec tes questions, alors excuse-moi d’avoir un peu de mal à retrouver mon calme.

    D’accord. Alors, assieds-toi deux minutes et respire lentement, très lentement et à fond, lui conseilla Derek.

    Meredith fit ce qu’il lui demandait et quelques minutes plus tard, son cœur avait retrouvé un rythme normal. Ça va mieux.

    Je veux que tu restes sur tes gardes, Meredith, l’avertit Derek. Evite le plus possible de te retrouver seule avec ce mec.

    Je vais bien, répéta Meredith, agacée par les recommandations qu’il ne cessait de lui faire. Ecoute, Derek, si tu m’as appelée pour me parler de George…

    Non, évidemment. Derek tira une chaise de dessous la table et s’y assit. Je t’ai appelée pour savoir si le charmante Cristina ne t’avait pas embêtée, et aussi… A nouveau, son intonation se chargea de tendresse. Je voulais te dire que j’avais vraiment passé un très bon moment avec toi, hier. C’était une belle soirée.

    Pour moi aussi, murmura Meredith avec un sourire ravi. Elle adorait quand Derek s’épanchait un peu, même si c’était de façon furtive.

    J’espère que cette semaine va passer très vite, lui confia-t-il dans un chuchotement.

    Les yeux de la jeune fille brillèrent de plaisir. Tu le penses vraiment ?

    Tu penses que je te le dirais si je ne le pensais pas ? rétorqua Derek.

    Non, bien sûr, protesta Meredith en redoutant qu’il se vexe.

    Alors, pourquoi tu poses la question ? s’obstina Derek.

    Peut-être parce qu’au début, tu m’as raconté plein de bobards, objecta la jeune fille.

    C’est vrai, je te voulais et pour t’avoir, j’étais prêt à tout, confessa Derek. Donc, je t’ai menti. Il se leva pour se servir un verre de whisky. Mais depuis, j’ai couché avec toi, j’ai eu ce que je voulais, n’est-ce pas ? Alors, quel intérêt j’aurais à encore te mentir ? Pourquoi j’aurais perdu mon temps ce matin à discuter avec toi de notre relation si je n’en avais rien à faire ? Je pourrais simplement me comporter avec toi comme avec les autres. Une fois mais pas deux, tu te souviens ?

    Oui mais peut-être que tu ne le fais pas parce que tu as pitié de moi ? imagina Meredith.

    Derek sentit l’énervement le gagner. Pitié de toi ? Tu déconnes, là ? Il vida son verre d’un trait. La pitié, ce n’est pas mon genre. Je ne serais pas avec toi si je n’en avais pas envie, et je ne coucherais certainement pas avec toi par pitié. Bordel, Meredith, qu’est-ce qui te prend ?

    Bien qu’elle le sente en colère, Meredith était aux anges. A sa façon à lui, il venait de lui dire qu’il tenait à elle. Rien. C’était stupide de ma part. Excuse-moi. Elle vit Cristina qui lui adressait de grands signes derrière la vitrine. Ecoute, je suis désolée mais je dois te laisser. Ils ont vraiment besoin de moi. On reparle de tout ça plus tard, d’accord ? Elle raccrocha brusquement et rentra dans la boutique avec un grand sourire lumineux. 

    En la voyant aussi heureuse, George devina que la conversation qu’elle avait eue avec Derek l’avait comblée. Cet enfoiré se salaud lui avait sûrement dit tout ce qu’elle avait envie d’entendre. Cette histoire allait beaucoup trop loin ! Il allait devoir y mettre un terme rapidement sinon ses propres rêves seraient bientôt anéantis. C’est avec un sourire mauvais qu’il passa le torchon sur la table.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Mardi 6 Octobre 2015 à 21:36

    Bonsoir à tous,

     

    Qu'est -ce que ce type a encore derrière la tête ? Je ne le sens pas du tout Meredith méfie-toi s'il te plait merci.

    En tout cas je suis contente qu'il ait admis qu'il tenait à leur relation et donc qu'il tenait à elle biggrin 

    George  peu importe ce que tu envisages ce sera peine perdue tu n'as aucune chance d'être avec Meredith un jour  no

    Merci pour la suite et bonne soirée à tous.

    2
    sammy
    Mardi 6 Octobre 2015 à 23:57

    Georges, il faut que tu te mettes dans la tête que Meredith n'est pas pour toi. J'espère que Meredith va écouter les conseils de Derek et se méfier de Gorges. Moi, non plus je ne le sens pas no

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