• CHAPITRE 282

    Après avoir fouillé dans quelques armoires, Derek ramena près du lit une petite table à roulettes sur laquelle il avait disposé un flacon de désinfectant et de quoi appliquer ce dernier, ainsi qu’un anesthésique, des aiguilles et du fil chirurgical. Il prit ensuite un tabouret qu’il plaça devant Meredith. Ça va ? lui demanda-t-il en lui souriant tendrement. Tu te sens d’attaque ? Elle haussa les épaules. Oui, je sais… essaie de te détendre autant que tu le peux. Il enfila des gants. Je vais faire le plus vite possible. Il était en train de nettoyer délicatement le visage de la jeune femme, pour en effacer les traces de sang, lorsqu’il remarqua qu’elle présentait au niveau du cou des marques bleuâtres, qu’il supposa être celles des doigts de l’agresseur. En lui faisant pencher la tête sur le côté gauche, il constata qu’une de ces marques, plus importantes que les autres, se terminait par une griffe qui allait jusque dans la nuque. Il fronça les sourcils. Montre-moi un peu ça. Il se remit debout et voulut écarter l’encolure de la blouse pour pouvoir mieux regarder les blessures.

    Dans un geste instinctif, Meredith referma les bras sur sa poitrine. T’inquiète pas. Ça va. C’est rien.

    Non, ce n’est pas rien, répondit-il avec douceur. Alors, il faut que je t’examine. Elle secoua la tête. Il se rappela ce que Bailey lui avait dit, qu’après avoir été agressée par un homme, Meredith ne pouvait qu’éprouver de la méfiance pour tous les autres, y compris lui. Tu veux que je rappelle Cristina ? lui proposa-t-il.

    Non, pas Cristina. Personne…je ne veux personne, répéta-t-elle.

    Il la regarda affectueusement. Très bien. Mais comme il est hors de question que tu restes comme ça, tu as tout intérêt à me laisser faire. Au plus vite je t’examinerai, au plus vite tu auras la paix. Elle lui décocha un regard sombre mais elle finit par laisser tomber les bras le long de son corps. Derek passa derrière elle et souleva ses cheveux pour examiner l’arrière de son cou. Il constata qu’il y avait d’autres marques bleuâtres, certaines plus foncées que d’autres, de part et d’autre de la nuque. Putain, ce salaud a voulu l’étrangler, se dit-il. Il eut des sueurs froides à l’idée de ce qui aurait pu se passer s’il n’était pas arrivé à temps. Il prit la blouse par le col et la fit descendre légèrement sur les épaules, pour approfondir son examen. A son grand étonnement, c’est Meredith qui prit l’initiative de la retirer jusqu’à la taille. Il sentit son cœur se serrer quand il vit le dos de la jeune femme qui était marbré des traces de coups. Tu as mal ? Elle haussa les épaules. Il serra les dents avant de poursuivre comme s’il n’y avait rien d’anormal. Ton dos est marqué, mais a priori, rien de grave. Des ecchymoses, c’est tout. Il revint devant elle et se retint de hurler de rage en découvrant les jolis seins qu’il avait tellement caressés et embrassés, et qui étaient maintenant presque violacés.

    Son émotion n’échappa pas à Meredith. C’est moche, hein ! Incapable de dire un mot, Derek fit signe que non mais ne réussit pas à la duper. Tu sais, ce n’est pas ça le pire, lui dit-elle avec une certaine amertume.

    Derek dut prendre sur lui pour lui répondre d’une voix calme. Le pire est passé, Meredith, et tes bleus disparaitront mais je préférerais que tu passes une IRM, par mesure de sécurité. Il remonta la blouse sur les épaules de son amie et la referma. Pour le moment, l’urgence, c’est ton visage. Il faut le désinfecter et suturer les plaies. Tu veux bien que je m’en occupe ?

    Si ce n’est pas toi, ce ne sera personne d’autre, affirma-t-elle, catégorique.

    Alors, j’ai plutôt intérêt à être bon, se força-t-il à plaisanter. Il versa un peu de désinfectant sur une compresse avec laquelle il commença à tamponner délicatement les lésions. Une heure plus tard, il avait terminé. Et voila ! Finalement, je crois que je suis assez doué en chirurgie plastique, fanfaronna-t-il pour détendre l’atmosphère. Tu vas être fière de moi.

    Meredith lui fut reconnaissante de tous les efforts qu’il faisait pour rendre la situation moins pénible qu’elle ne l’était, et même s’il n’y réussissait pas vraiment, elle voulut lui faire croire que oui. Elle lui sourit. Pourquoi penses-tu que je n’ai voulu que toi pour me soigner ?

    Il lui rendit son sourire. Oui, je suis victime de mon succès, c’est terrible. Il redevint sérieux. Mais ton visage… il était gravement blessé… Je ne peux pas tout réparer, pas comme il faut en tout cas. Mais Mark pourra le faire. Le visage de Meredith se ferma instantanément. Il la regarda avec des yeux implorants. Meredith, je t’en prie. Elle secoua la tête avec un air buté. Il lui prit la main. Ecoute-moi. Mark est le meilleur dans son domaine et je veux le meilleur pour toi. Je veux qu’un jour tu puisses oublier ce qui s’est passé aujourd’hui mais si on ne te soigne pas convenablement, tu te souviendras de tout, tous les jours, à chaque fois que tu regarderas ton visage dans un miroir. Si tu ne me laisses pas appeler Mark pour te soigner, tu ne pourras jamais oublier. Et ça… ça, ce n’est pas une option que je vais te laisser, Meredith. Il alla jusqu’à la porte et fit entrer Mark.

    Bon sang ! éructa celui-ci à la vue de la jeune femme. Ce salaud n’y a pas été avec le dos de la cuiller. Le regard furieux de son ami le fit taire immédiatement. Se rendant compte de son manque de tact, Mark toussota. Désolé. Il vint s’asseoir sur le tabouret que Derek avait occupé et regarda attentivement le visage de Meredith. Je peux ? lui demanda-t-il avant de la toucher. Pour toute réponse, elle ferma les yeux. Mark se tourna vers Derek qui lui fit signe de continuer. N’ayez pas peur. Je vais y aller doucement mais si je vous fais mal, n’hésitez pas à me le dire, et la même chose si vous voulez souffler un peu. Il se releva pour aller se laver les mains tandis que Derek se plaçait derrière Meredith, en l’enlaçant par les épaules. Il sentit qu’elle se détendait un peu. Mark revint s’asseoir et approcha très lentement son visage de celui de la jeune femme. Bon, voyons voir ça. Il frôla les différentes plaies du bout des doigts. C’est impressionnant mais il n’y a rien de dramatique. T’as fait du bon boulot, mon pote. Pour ce qui reste, quelques points de suture de mon cru et il n’y paraîtra plus, foi de Mark Sloan.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Vendredi 8 Janvier 2016 à 19:18

    Bonsoir à tous, elle est entre de bonnes mains elle peut compter sur euxyes.

    Merci pour la suite , bon vendredi soir et bon week-end à tous.

    2
    sammy
    Samedi 9 Janvier 2016 à 00:42

    Il est vrai que Meredith est entre de bonnes mains et qu'elle sera plus détendu avec eux qu'avec Cristina. Cette dernière risque de la perturberyes

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