• CHAPITRE 278

    Quelques minutes plus tard, Derek revenait dans la chambre. Meredith avait déjà remonté la couette sur elle, se recouvrant jusqu’au menton. Derek prit son élan et sauta sur le lit, ce qui les fit rebondir tous les deux. Meredith eut un petit rire ravi et couva son amant d’un regard d’adoration. Mais elle poussa un cri lorsqu’il retira la couette et la rejeta au loin. Tu es belle, ne te cache pas, lui ordonna-t-il. Il se serra contre elle et, câlin, la prit dans ses bras. C’était bien ? lui demanda-t-il, en n’ayant cependant aucun doute quant à la réponse qu’il allait obtenir.

    Oui, c’était très bien, murmura Meredith, légèrement rougissante.

    Tu vois, je t’avais dit que ce serait mieux la deuxième fois, lui rappela Derek. Elle opina doucement de la tête, les yeux brillants. Mais dis donc, qu’est-ce que c’est cette manie de tout mettre en bouche quand tu fais l’amour ? demanda-t-il sur un ton un peu moqueur. Les oreillers, tes mains… Il lui adressa un sourire coquin. Si tu veux avoir quelque chose en bouche, prends plutôt mon sexe.  

    Arrête, chuchota Meredith dont les joues devinrent écarlates. Derek était tellement direct quand il s’agissait de sexe. Elle ne savait pas si elle serait capable de s’habituer un jour à sa franchise, mais elle était certaine qu’elle ne serait jamais aussi à l’aise que lui avec le sujet.

    Derek comprit qu’elle était gênée et cessa aussitôt de la taquiner. Pourquoi tu fais ça ? dit-il avec douceur. C’’est pour t’empêcher de crier ? Meredith baissa la tête. Derek passa une jambe au-dessus des siennes pour être encore plus étroitement collé à elle. Tu ne devrais pas être gênée de montrer ce que tu ressens.  

    Ça ne se fait pas, répondit Meredith d’une voix presque inaudible.

    Ça ne se fait pas de montrer ce qu’on ressent ? fit Derek, perplexe.

    Non, de gémir, de crier, précisa Meredith, de plus en plus embarrassée. C’est déplacé.

    Mais qui t’a mis cette idée en tête ? s’étonna Derek. Faire l’amour n’a rien à voir avec la bienséance. Il s’agit simplement de se laisser aller. Tu lâches prise, tu ne contrôles rien et si tu as du plaisir, tu l’exprimes. Je ne vois pas ce qu’il y a de déplacé.

    Mais quand on était à Cloverdale, il y avait cette femme à-côté qui hurlait et tu n’avais pas l’air d’apprécier, plaida Meredith.  

    Et tu n’as pas compris pourquoi ? Derek sourit tendrement à son amie. J’avais tellement envie de toi et d’entendre ces gens faire l’amour et cette femme crier de plaisir, ça me rendait fou parce que moi, j’étais dans cette chambre avec toi et que je ne pouvais rien faire. J’aurais aimé être à leur place. Il promena sa main sur le bras de la jeune fille.

    Je ne voudrais pas te déplaire, avoua cette dernière en cachant son visage contre le torse de son compagnon.

    Me déplaire ? Derek émit un petit rire. T’en fais pas pour ça. Je n’ai pas beaucoup de tabou, surtout en matière de sexualité. Il ne résista pas à la tentation de se moquer un peu. Evidemment, je serais surpris si tu hurlais des cochonneries ou des insultes mais si ça te plait, pourquoi pas ! Je suis ouvert à tout. Il ne rendit même pas compte que son discours sous-entendait que leur relation aurait une suite.

    Mais non, c’est pas mon genre ! protesta Meredith qui n’avait pas réalisé non plus l’insinuation contenue dans les propos de Derek.

    Tant mieux, je préfère, répliqua celui-ci. Il redevint tendre. N’aie pas peur que je te juge, ça n’arrivera pas. Laisse-toi aller, Meredith, ça n’en sera que meilleur. Et puis, c’est très valorisant pour un homme d’entendre sa partenaire gémir et crier quand il la fait jouir.

    Meredith ferma les yeux et se pelotonna contre lui en respirant l’odeur boisée de son parfum. Comment est-ce possible que j’aie autant de chance ? pensa-t-elle. Il est tellement attentionné, tellement compréhensif.

    Ça te dit, une douche ? lui proposa soudain Derek. Il n’attendit pas sa réponse pour se lever. Allez, viens…

    Le cœur gros, Meredith le suivit des yeux tandis qu’il marchait vers la salle de bains. Cette douche était le début de la fin. Derek avait été très clair, il n’était pas fait pour les relations amoureuses. C’était déjà un miracle que, pour elle, il ait dérogé à sa règle du "jamais deux fois avec la même fille". Maintenant, il allait prendre une douche, se rhabiller et disparaître de sa vie sans doute à tout jamais. Tu savais à quoi t’attendre, se dit-elle. Une boule d’angoisse commença à obstruer sa gorge. 

    Derek réapparut à la porte de la salle de bains. Eh bien, tu ne viens pas ? Meredith se leva et tira la couette pour s’envelopper dedans. Derek la rejoignit à grandes enjambées. Ah non ! s’écria-t-il en retirant la couette d’un coup sec. Tu n’as plus à être gênée avec moi. Je t’ai déjà vue nue, et sous toutes les coutures encore bien. Il la prit par la main pour l’emmener dans l’autre pièce, sans faire attention au fait que Meredith piquait un fard.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Lundi 21 Septembre 2015 à 23:57

    Bonsoir à tous, mais non il ne faut pas avoir peur Meredith déjà s'il a dérogé à la règle qu'il s'est fixé c'est qu'il n'a  pas l'intention   de se comporter comme d'habitude et c'est tant mieux yes Bonne nuit à tous.

    2
    Alba06
    Mardi 22 Septembre 2015 à 11:40

    Eh bien, même s'ils ne le savent encore ni l'un ni l'autre, y'a de l'espoir ! 

    3
    sammy
    Mardi 22 Septembre 2015 à 15:11

    A mon avis, Derek veut continuer à voir Meredith. Tant mieux !!!

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