• CHAPITRE 275

    Pour la quatrième fois de la soirée, ils remontèrent en voiture. Dix minutes plus tard, la Porsche s’arrêtait devant l’hôtel Inn at the Opera. Derek se tourna vers Meredith avec un peu d’appréhension. Ici, ça te convient ?

    Elle ne fit même pas attention au fait que l’établissement n’était pas du tout de la même catégorie que les autres hôtels où Derek l’avait déjà emmenée. La seule chose qui la déçut fut qu’il l’amène encore dans un hôtel plutôt que chez lui. Pourtant, elle ne le lui montra pas. De toute façon, ici ou ailleurs, l’important c’était d’être avec lui. Mais oui, ça a l’air très bien, dit-elle.

    A la réception, elle fut un peu surprise lorsque le réceptionniste salua Derek par son nom de famille, ce qui lui indiqua que le chirurgien était un habitué des lieux. Et bien évidemment, il n’y était certainement pas venu seul. Elle ressentit un peu de dépit car elle aurait préféré qu’il ne l’invite pas dans un endroit où il était déjà venu avec d’autres, sans compter que l’heure aussi tardive à laquelle ils arrivaient, sans bagages, laissait peu de place au doute quant à leurs intentions. Gênée, elle resta en retrait pendant que Derek parlait au réceptionniste.

    Je vous donne votre chambre, Docteur ? demanda celui-ci, en tendant la main vers le panier où se trouvaient les cartes magnétiques.

    Non, je préférerais en avoir une autre, répondit sèchement Derek, qui aurait aimé que l’homme fasse preuve d’un peu plus de tact et de discrétion. Il jeta un regard en coin vers Meredith et remarqua qu’elle semblait mal à l’aise. Contrarié, il arracha quasiment la carte des mains du réceptionniste et rejoignit son amie. Il la prit par le bras pour l’emmener vers les ascenseurs.

    Appuyée contre la paroi de la cabine, Meredith fixait le panneau lumineux indiquant leur progression dans les étages. Donc, tu viens souvent ici, dit-elle en essayant de prendre un air détaché. 

    Pas si souvent que ça, prétendit Derek, qui n’avait pas envie de s’étendre sur le fait qu’il louait une chambre à l’année dans cet hôtel, et que c’était ici qu’il amenait ses conquêtes "privilégiées", celles à qui il accordait plus qu’un moment furtif dans sa voiture ou dans les toilettes d’une discothèque. Ça fait longtemps que je n’y suis pas venu d’ailleurs, précisa-t-il – ce qui était vrai – en espérant que cela tranquilliserait la jeune fille. Il avait vu juste. Rassurée, Meredith se rapprocha de lui et posa la tête contre son épaule.

    Ils s’arrêtèrent au neuvième étage. Leur chambre se trouvait au bout d’un long couloir. Derek ouvrit la porte et fit entrer Meredith en premier. Ce n’était certes pas aussi spacieux et luxueux que l’Auberge du Soleil mais la pièce était propre et correctement meublée avec un grand lit qui semblait confortable. Ne sachant trop que dire ou comment se comporter, Meredith alla se poster devant la fenêtre d’où l’on avait une belle vue sur le dôme de l’hôtel de ville.

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    Derek vint se coller à elle par derrière, en la prenant dans ses bras, ses deux mains se rejoignant sur le ventre de la jeune fille. La chambre te plait ?

    Meredith posa ses mains sur celles de son ami et renversa légèrement la tête en arrière, pour l’appuyer contre son torse. Oui, elle est très bien… et la vue est belle. Derek se pencha un peu pour que leurs visages se touchent et ferma les yeux. Ils restèrent là, quelques secondes, appréciant le bonheur d’être ensemble, tout simplement.

    Mais la proximité de leurs corps attisa rapidement leur désir. Derek enfouit son visage dans le cou de Meredith et le parsema de petits baisers. Ses yeux s’égarèrent sur le décolleté du corsage qui dévoilait la naissance de ces superbes seins dont la seule pensée suffisait à le rendre fou. Il passa la main sous le haut pour les caresser. J’ai tellement envie de toi, avoua-t-il d’une voix sourde. Si tu savais !

    Meredith se cambra pour aller au-devant des mains câlines de son amant avant de se retourner vers lui. Elle plongea ses yeux dans les siens tandis qu’elle glissait une main sous son polo, comme elle l’avait déjà fait au Martuni’s. Moi… moi aussi, j’ai envie de toi, murmura-t-elle en rougissant. Très envie. Derek la serra fortement contre lui et effleura sa bouche en un léger baiser, lequel fut suivi de plusieurs autres, tout aussi doux et tendres, jusqu’à ce que Meredith lui en donne un, plus insistant. Alors, il pinça ses lèvres entre les siennes, l’une après l’autre avant de les lécher. Meredith vint à sa rencontre avec sa langue. Le baiser devint plus passionné, leurs langues se bataillant amoureusement, tournoyant lentement pour faire durer le plaisir. Soudain, Derek souleva Meredith dans ses bras pour l’amener sur le lit. Il s’agenouilla à côté d’elle et la contempla avec admiration. Elle était magnifique, avec les cheveux éparpillés autour de son visage. Troublée par le regard brûlant dont il la dévorait, elle ferma les yeux. Eteins la lumière, le pria-t-elle.

    Derek secoua doucement la tête. N’y pense même pas.

    Meredith rouvrit les paupières. Eteins, je préfère, insista-t-elle.

    Non, s’entêta Derek. Je veux te regarder pendant qu’on fait l’amour et je veux que tu me regardes aussi.

    Meredith se mit à genoux devant lui et passa les bras autour de son cou. S’il te plait, le supplia-t-elle d’une voix câline.

    Derek soupira. C’est bien parce que c’est toi. Il se releva et alla éteindre le grand lustre, plongeant ainsi la chambre dans la pénombre.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Mardi 15 Septembre 2015 à 21:27

    Bonsoir à tous, oh ça promet parce que vu à quel point ils se désirent l'un l'autre ... tongue Bonne soirée à tous.

    2
    sammy
    Mercredi 16 Septembre 2015 à 00:25

    Tout à fait Nolcéline, le désir qu'ils ont l'un pour l'autre promet beaucouptongue

    3
    llindagr54
    Mercredi 16 Septembre 2015 à 10:52
    Et bien prolet une muit torride.
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