• CHAPITRE 271

    Cela faisait plus d’une heure que Derek rôdait dans les alentours du vestiaire des résidents dans l’espoir d’y voir arriver Meredith et Alex. Depuis le matin, il ne faisait que penser à ce rendez-vous incertain. Il était tellement obsédé par le besoin de parler à Meredith qu’il avait fait reporter toutes les interventions prévues ce jour là. Mais il était déjà 15h40 et la jeune femme demeurait invisible. Derek commençait à se résigner lorsqu’enfin il la vit arriver au loin, en compagnie d’Alex. Il se précipita dans une salle de détente dont il ferma précipitamment les stores, au travers desquels il épia les deux compères jusqu’à ce qu’ils soient entrés dans leur vestiaire. Il sortit alors de sa cachette pour les rejoindre, en prenant soin de ne pas faire de bruit en entrant.

    Meredith, qui ne s’était aperçu de rien, continuait de parler à Alex. En tout cas, d’après Cristina, cette Rose est vraiment horrible. Je me demande ce qu’il peut bien lui trouver.

    Rien, répondit doucement Derek.

    Meredith sursauta et se retourna dans un seul mouvement. Qu’est-ce que tu fais-tu ici ?

    Derek se tourna vers son complice. Alex, tu veux bien nous laisser ? lui demanda-t-il.

    Alex, tu restes ! aboya Meredith à l’intention de son ami qui faisait mine de se diriger vers la porte.

    Désolé, Mer, mais je n’ai pas envie d’être mêlé à vos histoires, déclara Alex avant de sortir.

    De peur que la jeune femme ne veuille suivre son camarade, Derek se plaça devant la porte. Je t’en prie, juste quelques minutes. Il faut qu’on se parle.

    Je n’ai rien à te dire, répliqua Meredith, le visage fermé. Tu ferais mieux d’aller retrouver ta chère Rose.

    Je me fous de cette fille, riposta  Derek avec force. Elle ne m’intéresse pas. Elle ne m’attire même pas, même si elle n’est pas aussi horrible que Cristina le dit.

    Elle ne t’attire pas mais tu l’as quand même embrassée, lui rappela la jeune femme.

    Meredith, soupira Derek. Un baiser, un seul et…

    Un seul, vraiment ? Et ceux d’hier soir, ils ne comptent pas ? Elle eut un sourire mauvais en constatant l’embarras dans lequel sa question mettait Derek. Oui, je suis déjà au courant. Pas de chance pour toi, ta nouvelle copine est bavarde. Alors comme ça, on se sépare et toi, tu ne trouves rien de mieux que d’aller fêter ça avec elle ? Et tu oses me dire que tu m’aimes ? Elle détourna rapidement la tête pour qu’il ne voie pas que ses yeux s’embuaient de larmes.

    Oui, je t’aime et il ne s’est rien passé avec Rose hier soir, lui assura-t-il.

    Meredith fit semblant de ranger son casier. Ce n’est pas ce que la rumeur dit.

    Derek fit quelques pas vers elle. La rumeur a tort. Rose n’est pas ma nouvelle copine. Hormis ce baiser et ce dîner, il ne s’est rien passé avec elle, répéta-t-il en maudissant cette infirmière qui s’était répandue sur leur relation. Qu’est-ce qu’elle avait bien pu raconter d’autre ? Et si tes infos sont bonnes, tu sais sûrement déjà qu’elle ne travaillera plus ici.

    La nouvelle, qu’elle ignorait, soulagea Meredith – au moins, elle ne devrait pas subir la présence de cette femme - mais elle n’en montra rien. Je vois. Tu as eu ce que tu voulais alors tu t’en es débarrassé, supposa-t-elle.

    Derek jeta les yeux au ciel. Mais arrête de dire n’importe quoi ! C’est elle qui a choisi de partir, justement parce que je ne pouvais pas lui donner ce qu’elle espérait. Il vint se planter face à elle. De toute façon, ce n’est pas de Rose dont je veux te parler, mais de nous.

    Il n’y a plus de nous. Je ne sais même plus s’il y a eu un nous un jour. Meredith referma la porte de son casier en la claquant et voulut s’en aller.

    Derek se mit devant elle pour l’empêcher de passer. Tu n’as pas le droit de dire ça. Tu ne peux pas tout jeter aux oubliettes pour une stupide erreur.

    Elle le défia du regard. C’est pourtant ce que je vais faire. Tu as trahi ma confiance une fois de plus. Je ne peux plus rien envisager avec toi.

    Derek prit le menton de la jeune femme entre ses doigts. Regarde-moi dans les yeux et dis-moi que tu ne m’aimes plus, que tu n’éprouves plus rien pour moi et je te laisserai.

    Elle se dégagea brusquement. Ta façon de faire est malhonnête et tu le sais. Bien sûr que je ne peux pas te dire ça ! Elle lutta pour empêcher ses larmes de couler. Il y a deux jours, j’étais avec toi, je t’aimais de toutes mes forces et je voulais faire ma vie avec toi. Tout ça ne peut pas disparaître si rapidement. Mais l’amour ne suffit pas toujours.

    Tu sais bien que c’est faux. Tant qu’il y a de l’amour, rien n’est perdu.

    J’avais préparé mes affaires pour les apporter chez toi, lui apprit-elle, d’une voix étranglée autant par la colère que par l’émotion. J’avais peur de te perdre parce que je sentais que tu t’impatientais, alors j’ai voulu te prouver que j’étais capable d’évoluer. J’étais décidée. Et juste à ce moment là, j’apprends que tu as embrassé une autre fille, sur notre lieu de travail en plus. C’est ça ta façon de m’aimer, Derek ? Dis-moi où est l’amour là-dedans ?

    Ne mélange pas tout, s’écria-t-il. Ce n’est pas parce que je bécote une fille dans un moment d’égarement que je ne t’aime plus.

    Meredith prit un air buté. C’est peut-être ta conception du couple, ce n’est pas la mienne.

    Cette fois, Derek s’énerva. Ne déforme pas mes propos, s’il te plait. J’ai fait une erreur et je l’ai admis. Je me suis conduit comme un goujat, je le sais. Mais je refuse d’endosser toute la responsabilité de…

    La porte s’ouvrit et Izzie fit son entrée. Elle écarquilla les yeux en voyant Derek et Meredith discuter ensemble. Oh ! Devant le regard noir de contrariété de Derek, elle recula. Je ne savais pas… Je ne veux pas déranger… Je vais partir… Continuez.

    Non Izzie, reste, lui ordonna Meredith. N’osant lui désobéir, Izzie se réfugia dans un coin de la pièce. De toute façon, nous avions terminé, certifia Meredith. Nous avons dit tout ce qu’il y avait à dire.

    Derek la retint par la main mais elle la lui retira aussitôt, comme si le contact de leurs peaux lui avait fait mal. Meredith, je t’en prie, la supplia-t-il. Je dois encore te parler.

    Pour dire quoi ? s’emporta-t-elle. Que c’est à cause de mon attitude que tu as été amené à t’intéresser à Rose ? Le message est bien passé, je t’assure. Mais je ne changerai pas d’attitude pour autant. Aujourd’hui plus que jamais, je n’ai pas de motif d’en changer.

    Moi non plus, je ne changerai pas, lui promit Derek, le regard déterminé. Je ferai tout pour te convaincre de me donner une seconde chance.

    Meredith le regarda durement. Tu as déjà eu ta seconde chance, Derek. Tu n’as pas su en faire bon usage. Il n’y en aura pas de troisième. Elle sortit de la salle, avec Izzie sur les talons.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Mardi 22 Décembre 2015 à 20:25

    Bonsoir à tous,

    Derek ne pouvant pas lui donner ce qu'elle désire Rose est partie non sans avoir pris sa vengeance en colportant des rumeurs toutes aussi fausses l'une que l'autre et elle a préféré prendre la fuite parce qu'elle n'est pas capable d'assumer ce qu'elle a fait et faire face au neurochirurgien c'est petit aww.

    Quant à la résidente vu son comportement un peu plus tôt c'était sûr que ce rendez-vous n'aurait pas eu une issue favorable trop en colère elle n'écoute pas Derek j'en suis à espérer qu'Izzie lui fasse entendre raison en lui faisant comprendre qu'il faut qu'elle laisse le chirurgien lui parler et qu'après elle décidera ce qu'elle veut faire.

    Oui il a fait une erreur mais il s'en est excusé et surtout est-ce que cela en vaut la peine de rompre et de tout perdre à cause de cela et des "on dit"?

    En effet, elle semble accorder plus d'importance et de crédit aux rumeurs plutôt que d'écouter ce que son petit ami lui dit ce n'est pas la première fois qu'elle le fait c'est bien dommage en tout cas erf. Merci pour la suite et bonne soirée à tous.

    2
    sammy
    Mardi 22 Décembre 2015 à 21:37

    Espérons qu'Izzie fasse entendre raison à Meredith parce qu'avec Derek c'est peine perdue. Elle ne l'écoutera plus parce que trop en colère et parce que les rumeurs sont plus fortes que toutno Mais tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoiryes

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