• CHAPITRE 263

    George apostropha Derek, ne lui laissant pas le temps de répondre à son ami. Hé ! Vous avez oublié ça. Du seuil de la boutique, il lui lança le téléphone de Meredith. Derek l’attrapa dans un réflexe sans savoir ce que c’était. Meredith m’a chargé de vous le donner, prétendit George sur un ton doucereux. Elle n’en veut plus.

    Derek éprouva un immense désarroi en découvrant le téléphone rose qui était au creux de sa main. Fallait-il que Meredith lui en veuille pour lui rendre ce cadeau et couper ainsi le seul lien qui les unissait encore. Grâce à ce téléphone, elle pouvait le contacter, il pouvait également la joindre mais en le lui rendant, elle renonçait à cette possibilité et elle lui signifiait qu’elle ne voulait plus avoir aucun contact avec lui. Affront ultime, elle le lui faisait remettre par George qu’il exécrait. Je n’en veux pas, dit-il à ce dernier. Je le lui ai offert, il est à elle. Il est hors de question que je le reprenne.

    George avança vers lui. C’est comme vous voulez. Il reprit le téléphone que Derek lui tendait et le jeta dans la poubelle située sur le trottoir.

    Mais il est malade ! s’exclama Mark en se précipitant sur la poubelle. Il y plongea la main avec un air dégouté et en sortit le téléphone sur lequel s’était collé un emballage maculé de taches de graisse. Ça va, il n’est pas abimé, annonça-t-il. Seulement dégueulasse. Il prit une serviette en papier sur une table de la terrasse et essuya sommairement l’appareil. Mais quel con ! éructa-t-il en fusillant George du regard.

    C’est pas la peine de vous fatiguer ! répliqua celui-ci. Meredith n’en a plus besoin. Il se tourna à nouveau vers Derek. Et votre saleté de peluche va suivre le même chemin. Meredith ne veut plus rien avoir qui vienne de vous. Elle a compris sur qui elle pouvait vraiment compter. 

    Sur toi sans doute, supposa Derek.

    Oui, elle sait que je vais veiller sur elle maintenant, affirma George.

    Derek darda un regard métallique sur le jeune homme qui le défiait avec effronterie. Je ne crois pas, non.

    Gorge ricana. C’est vous qui allez m’en empêcher ?

    Oh oui, tu peux en être sûr, promit Derek. L’idée que ce blanc-bec allait profiter des circonstances pour se rapprocher de Meredith l’ulcérait.

    Et si ce n’est pas lui, ce sera moi, assura Mark, énervé par l’air bravache que prenait George.

    Ce dernier s’esclaffa. Vous croyez vraiment que Meredith va encore vous écouter après tous les bobards que vous lui avez sortis ? Tu parles ! Elle ne va plus jamais rien croire de ce que vous lui direz.

    Sauf si je lui parle de son lion de mer, riposta Derek. Tu sais, le premier que je lui ai offert. Celui qu’elle a perdu… et que j’ai retrouvé dans le fond de ta penderie.

    Un éclair de panique traversa le regard de George. Je ne vois pas de quoi vous voulez parler, bougonna-t-il, soudain mal à l’aise.

    Moi non plus, clama Mark. C’est quoi cette histoire de lion de mer dans la penderie ?

    Derek eut un sourire mauvais. Figure-toi que ce taré, parce qu’il faut être taré pour faire ce qu’il a fait, a volé la peluche que j’avais offerte à Meredith et qu’il lui a fait subir un véritable supplice. Ce monsieur qui s’arroge le droit de nous faire la morale s’est amusé à éventrer un jouet et à le décapiter après lui avoir arraché les yeux.

    Mark ouvrit de grands yeux ébahis. Pourquoi il a fait ça ?

    Sans doute parce que ça lui fait prendre son pied, répondit Derek sur un ton ironique. Ça lui donne l’impression d’être un mec, un vrai.

    Faut le faire interner ! décréta Mark.

    Les détails que Derek avait donnés avaient prouvé à George qu’il ne servait plus à rien de mentir. Et alors ? Vous ne croyez assez bête pour l’avoir gardé ? Vous ne pourrez jamais prouver ce que vous dites et sans preuve, Meredith ne vous croira pas.

    Tu as peut-être gagné une bataille, mais tu n’as pas gagné la guerre. Derek avança vers George. Même de loin, je garderai un œil sur toi, tu peux en être sûr. Tu n’as vraiment pas intérêt à lui faire du mal, sinon…

    Mais pourquoi je lui ferais du mal ? cria George d’une voix aigue. C’est mon amie et tout se passait très bien avant qu’elle ne fasse votre connaissance. C’est vous qui avez tout gâché. Et de toute façon, je ne pourrai jamais lui faire autant de mal que ce que vous venez de lui faire, conclut-il avec un visage déformé par la colère et la haine.

    Excédé, Mark décida de mettre fin à cette passe d’armes. Bon, on ne va pas y passer le reste de la journée ! Si tu ne lui fous pas ton poing sur la gueule, Derek, c’est moi qui vais le faire. George se tourna vers lui avec une lueur de peur dans le regard. Ce type était grand et fort et il n’avait pas l’air de plaisanter. Sachant qu’il n’avait aucune chance face aux deux chirurgiens, le jeune homme choisit de battre en retrait et rentra en courant dans la boutique. Bouh, la peureuse ! se moqua Mark.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Mardi 25 Août 2015 à 21:25

    Bonsoir à tous, George homme de bons sentiments eh ben voyons si tu étais son ami tu l'aurais soutenue dans sa douleur et tu ne l'aurais pas traitée de façon minable comme tu le fais et ce que tu viens de faire à son téléphone c'en est vraiment trop aww.

    Que Derek aille remettre son téléphone à Meredith maintenant et ainsi lui demander de lui accorder quelques heures de son temps autour d'un dîner par exemple afin qu'ils puissent se parler en tête à tête.

    Bonne soirée à tous.

    2
    sammy
    Mardi 25 Août 2015 à 21:58

    Bon, cela serait bien si Derek prenait la peine d'aller voir Meredith au lieu de discuter avec George !!! Et lui redonner son téléphone par la même occasion yes

    3
    Alba06
    Mardi 25 Août 2015 à 23:47

    Quel abruti ce George ! Souhaitons que ses saloperies lui explosent en pleine poire ! 

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