• CHAPITRE 245

    Le temps de s’habiller et Meredith déboula dans la cuisine où elle ne trouva que Cristina, le regard amorphe, en train de chipoter du bout de la cuiller dans son bol de muesli auquel elle avait à peine touché. Derek est déjà parti ? s’enquit Meredith. Cristina se contenta d’opiner de la tête. Il n’a rien dit ? demanda encore Meredith.

    Il a sauté dans ses vêtements et il a pris la porte, lui répondit son amie. Il n’avait pas l’air content. Elle prit un air détaché, comme si cela lui était égal, alors qu’en réalité, elle mourait d’envie de savoir. Vous vous êtes disputés ?

    Meredith secoua la tête. Non… Pas vraiment… Je ne crois pas. Elle s’assit en face de Cristina. Il veut qu’on vive ensemble, comme un vrai couple.

    Cristina fit une grimace pleine de dédain. Alors, il faudra que tu lui demandes de ne plus se promener à poil. On n’a pas besoin d’un exhibitionniste ici. 

    Meredith sourit légèrement. En fait, il n’est pas question qu’il vienne ici. Il ne veut pas vivre avec vous.

    Cristina se leva pour aller jeter son bol dans l’évier. Par nous, je suppose que tu veux dire moi !

    Il faut avouer que tu ne fais aucun effort, Cristina, lui reprocha Meredith. Tu pourrais essayer d’être plus aimable avec lui.

    Le visage de Cristina se ferma. Je ne l’aime pas, laissa-t-elle tomber froidement en revenant s’asseoir à la table.

    Pourquoi ? Il ne t’a rien fait.

    Tu l’as peut-être oublié mais ce mec t’a fait souffrir, répliqua Cristina. Il a couché avec toi en oubliant de te dire qu’il était marié. Meredith fit la moue. Quand sa femme a débarqué, il t’a jetée comme si tu étais une vieille chaussette, lui rappela son amie, bien décidée à lui faire entendre raison. Meredith soupira fortement. Quand tu as commencé à t’en sortir, il s’est dépêché de te récupérer alors qu’il était encore avec sa femme, insista Cristina. Meredith leva les yeux au ciel. Après, quand il a été certain que tu étais de nouveau bien à lui, il a voulu de l’espace. Cristina lança un regard sévère à sa camarade. La liste est assez longue ou je continue ?

    C’était il y a longtemps, objecta Meredith. C’est fini maintenant. Et j’ai eu mes torts aussi. ça n’a pas toujours été simple pour lui.

    Pauvre petit ! persifla Cristina. Tout ce que je vois, c’est qu’il faut toujours que tu te plies à sa volonté. C’est lui qui décide de tout. Toi, tu suis comme un petit chien.

    C’est faux ! s’exclama Meredith, indignée.

    Cristina regarda sa camarade avec un air ironique. Ah oui ? Donc tu vas rester ici, avec nous ?

    Je ne sais pas, reconnut Meredith. Je n’y ai pas encore réfléchi.

    Et vous vivrez où, si ce n’est pas ici ? questionna Cristina.

    Il veut que j’aille vivre à la caravane.

    Les yeux de Cristina s’écarquillèrent sous l’effet de la surprise. Ce trou à rat ? Elle ricana.

    Ce n’est pas un trou à rat, protesta Meredith. Et, de toute façon, ce serait provisoire. Il compte faire construire une maison pour que  - elle posa un regard apeuré sur son amie - nos enfants aient de l’espace…

    Cristina ne s’attendait pas à cela. Il lui fallut quelques secondes pour réagir. Je vois… Et toi, t’en veux, des mômes ?

    La grimace de Meredith traduisit sa perplexité. Je n’en sais rien. Je n’ai jamais pensé à moi en mère de famille, et là… ça va beaucoup trop vite.

    Tu le lui as dit ? se renseigna Cristina. Meredith acquiesça. Cristina fit un sourire mauvais. Voila qui explique la tête qu’il faisait en partant. Ecoute, tu n’as pas à le laisser t’imposer un mode de vie qui ne te plait pas.

    Plus facile à dire qu’à faire, grommela Meredith. Il ne va plus se contenter très longtemps de ce que je lui donne. Il veut plus, beaucoup plus.

    Pense à ce que tu veux, toi ! recommanda sèchement Cristina. Et si ça ne lui convient pas, tant pis.

    Tant pis ? Tu veux dire… rompre avec lui ? Meredith secoua la tête. Je ne peux pas faire ça.

    Cristina soupira. Meredith… je sais que Derek a certains atouts. C’est un chirurgien talentueux et renommé et il n’est pas trop mal foutu. Meredith sourit béatement. En plus, il semblerait qu’il se débrouille bien dans un lit, ajouta Cristina. Mais bon Dieu, un bon amant, ça se trouve n’importe où !

    Meredith lui jeta un regard critique. Ah oui ? Alors pourquoi tu n’en as pas encore trouvé un ? Cristina haussa les épaules. De toute façon, ce n’est pas pour le sexe que je reste avec lui, certifia Meredith.

    Son amie ricana. Il est le premier à t’avoir vraiment fait jouir. C’est toi qui l’as dit. Ça compte. Tu as peur de ne plus retrouver cette sensation avec un autre.

    Non, ce que j’ai peur de perdre… c’est la sensation qui vient juste après l’amour. Cristina la regarda sans comprendre. Meredith se parla à elle-même. Pour le moment qui suit, lorsque le monde semble cesser de tourner. Alors… je me sens tellement en sécurité. Je ne suis pas prête à me passer de ça.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Lundi 16 Novembre 2015 à 22:54

    Bonsoir à tous merci pour la suite,

    Meredith   tu l'aimes , tu as envie d'être avec lui parle-lui de tes peurs ça vous concerne tous les deux yes . Bonne nuit à tous.

    2
    sammy
    Lundi 16 Novembre 2015 à 23:44

    Je ne sais pas si cela est une bonne chose pour Meredith de parler à Cristina sarcastic  Meredith va être obligée de faire des concessions si elle veut Derek dans sa vieyes

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