• CHAPITRE 237

    Meredith fut saisie d'une soudaine excitation. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas vu Derek aussi entreprenant. Ayant constaté que la table était suffisamment à l’écart pour se permettre quelques audaces, elle décroisa les jambes et sourit à son amant pour l’encourager à aller plus loin. Ravi, il effleura la courbe de son mollet et remonta le long de sa jambe, caressant l'intérieur de ses cuisses qu'elle écarta très légèrement de façon à lui faciliter l’accès. Ils durent cesser quand le serveur vint faire goûter à Derek le vin qu’il avait choisi. Aussitôt après, on leur apporta leur premier plat. Ils avaient à peine commencé de manger que Derek voulut reprendre son petit jeu. Il constata alors que Meredith avait resserré ses jambes. Il la regarda d’un air surpris.

    Elle finit d’avaler sa bouchée et déposa ses couverts. Ensuite, elle se pencha au dessus de la table. Te voilà bien empressé ! chuchota-t-elle. C’est étrange de la part d’un homme qui ne voulait plus me toucher hier encore. Derek soupira. Elle se redressa. Tu ne t’es tout de même pas imaginé que tu allais t’en sortir à si bon compte ? ironisa-t-elle.

    Derek se renfrogna. Je ne veux pas me disputer avec toi.

    Moi non plus, mais je pense que tu me dois des explications, insista Meredith. Je voudrais savoir pour quelle raison tu as cessé d’avoir envie de moi.

    Derek lui coupa la parole. Tu dis n’importe quoi. J’ai toujours eu envie de toi, toujours.

    Alors pourquoi tu as évité de me faire l’amour pendant trois semaines ? lui demanda Meredith du tac au tac.

    Tu venais d’être opérée. J’ai voulu être prudent.

    Là, c’est toi qui dis n’importe quoi, riposta-t-elle. Il y a peut-être eu un peu de ça mais pas seulement. Il y a eu autre chose, quelque chose qui a fait que tu n’étais plus capable de me toucher, de m’embrasser ni même de me prendre dans tes bras, tout simplement. Je veux savoir ce que c’était. Elle le fixa dans les yeux avec une certaine dureté. Ou bien devrais-je dire qui ?

    Derek lui renvoya un regard plein de colère. Qui ? Tu penses que j’aurais pu avoir une aventure avec une autre ? Après ce que tu avais vécu, qui plus est ?

    L’idée m’a effleurée, oui, répondit froidement Meredith.

    C’est insensé ! s’écria Derek. Quelques têtes se tournèrent vers lui, l’obligeant à baisser le ton. Comment peux-tu penser une chose pareille ? gronda-t-il entre ses dents.

    Alors explique-moi, le conjura Meredith, à voix basse elle aussi. Et épargne-moi le couplet du chirurgien consciencieux.

    Je crevais de peur, lui avoua Derek après quelques secondes d’hésitation. Elle resta sans réaction. J’étais vraiment mort de trouille, poursuivit-il. Deux fois que je manque de te perdre… je ne veux plus avoir à revivre ça !

    Meredith se radoucit. Quel rapport ? Je ne comprends pas.

    Derek avala sa salive avec difficulté. Ce jour-là, à Maui, après ton accident… j’aurais dû être plus vigilant et t’emmener à l’hôpital pour faire des examens. Meredith haussa les épaules. Il lui prit la main et la serra. Si, si, j’aurais dû, mais je n’ai pas réagi comme un médecin. Je me suis conduit comme un imbécile. J’étais tellement jaloux de Kaona et des moments que tu avais passés avec lui, lui confessa-t-il. J’ai voulu me rassurer. Quand on a fait l’amour, je n’ai pensé qu’à moi, à mon amour-propre. J’ai marqué mon territoire.

    Alors, tu m’as rejetée pendant si longtemps, uniquement parce que tu t’étais comporté comme un crétin ? dit Meredith avec une certaine incrédulité. Elle hocha la tête. Ça ne tient pas debout, ton histoire.

    Tu ne comprends pas. Après ton accident, tu es montée te reposer. Je t’ai retrouvée… encore une fois et… Derek ferma les yeux. Mon dieu, je m’en suis voulu, si tu savais.

    Mais pourquoi ?

    Il posa un regard douloureux sur elle. Je ne peux pas me défaire de l’idée que si je ne t’avais pas fait l’amour… de cette manière du moins… peut-être que…

    Meredith comprit enfin ce dont il était question. Arrête ! Elle prit la main de Derek par-dessus la table. Il n’y a pas eu de punition divine pour avoir fait l’amour. Tu ne peux pas croire ça, pas toi ! Et pourquoi tu ne m’en as pas parlé ?

    Parce qu’au fond de moi je savais que c’était stupide, reconnut-il. Parce que j’avais peur que tu me trouves ridicule… Parce que je n’étais plus moi-même d’une certaine façon.

    Si j’avais su, j’aurais pu t’aider… et je ne me serais pas sentie si mal, lui fit remarquer Meredith avec un peu de reproche dans l’intonation. Elle réfléchit un instant. C’est pour cette raison que tu t’es jeté sur moi, ce matin, dans ton bureau ? Tu as cru que j’étais retombée dans le coma ? Derek fit signe que oui. Elle lui sourit, attendrie. C’est stupide, tu t’en rends compte maintenant, au moins ?

    N’en rajoute pas, veux-tu, bougonna-t-il. Je me sens suffisamment idiot comme ça.

    Enfin, tout ça est derrière nous, n’est-ce pas ? s’exclama Meredith avec une certaine assurance. Parce que, moi, j’ai très envie de faire l’amour ce soir !


  • Commentaires

    1
    sammy
    Mercredi 4 Novembre 2015 à 21:47

    Enfin l'explication a eu lieu, il était tempsyes Et maintenant,ils vont repartir de plus belletongue

    2
    Nolcéline 97234
    Mercredi 4 Novembre 2015 à 23:12

    Bonsoir à tous,

    Ils se sont expliqués il était temps en effet yes après je ne pense pas que les choses soient aussi simples et que le neurochirurgien puisse passer à autre chose comme ça...

    Merci pour la suite et bonne nuit à tous.

     

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