• CHAPITRE 231

    Derek tint parole. Deux heures plus tard, il faisait irruption dans la chambre de Meredith et trouvait celle-ci qui l’attendait, assise sur le lit, les deux mains sagement posées sur les genoux. Elle sursauta quand elle vit qu’il poussait un fauteuil roulant. Ah non ! protesta-t-elle vivement. Pas encore ce truc !

    Inutile de ronchonner, tu connais la règle. Derek lui adressa un sourire à faire fondre tous les icebergs de la planète. Allez, en voiture, Mademoiselle.

    Quinze minutes plus tard, sa Porsche sortait du parking de la clinique et prenait la direction de Nob Hill. Comme à chaque fois qu’elle en avait l’occasion, Meredith regarda Derek à la dérobée. Il était tellement beau, et tellement… tellement tout. Cet homme était vraiment tout ce qu’elle avait toujours rêvé, sans jamais croire qu’elle aurait la possibilité de vivre ce rêve et maintenant qu’elle avait cette possibilité, il était hors de question qu’elle la laisse échapper.

    Cela faisait un moment que l’homme en question sentait qu’il était l’objet de l’attention de la jeune fille. Qu’est-ce que tu regardes comme ça ?

    Meredith tourna vivement la tête de l’autre côté. Rien du tout. Au fait, New York, tu ne m’as pas dit comment ça s’était passé.

    Derek fit une petite moue. Oh tu sais, un congrès de médecine, c’est toujours un peu la même chose. On écoute des conférences, on rencontre des confrères, on échange des points de vue.

    La déception se lut sur le visage de Meredith. Et c’est tout ? Tu n’as même pas visité la ville ?

    Ce n’est pas la première fois que j’y vais, tu sais, répondit Derek avec un petit sourire narquois.

    Evidemment, qu’est-ce que je suis bête ! pensa Meredith. Et alors, qu’est-ce que tu as fait après les conférences ? demanda-t-elle. Tu n’es pas allé diner avec des confrères ? Tu n’es pas sorti ?

    Oh non, je suis resté à l’hôtel, prétendit Derek. Ils n’étaient pas ensemble et il n’avait donc aucune raison de lui mentir mais il ne voyait pas comment justifier le fait qu’il se permettait de coucher avec d’autres femmes, alors qu’il lui refusait le droit de diner avec Mark. Lui avouer la vérité provoquerait certainement une dispute et il ne voulait plus se disputer avec elle. Il n’avait pas envie non plus qu’elle l’interroge sur les raisons de la possessivité qu’il manifestait envers elle, tout simplement parce qu’il n’avait pas la réponse et qu’il ne voulait pas y réfléchir. Tu sais, je t’ai appelée quand j’étais là-bas, lui apprit-il pour lui faire plaisir mais aussi parce qu’il se sentait coupable.

    Meredith le regarda avec un air étonné. Ah bon ? Mais quand ?

    Quand tu étais au restaurant avec Mark, indiqua Derek. C’est lui qui a décroché. Il m’a dit que tu étais aux toilettes. Mais quand j’ai demandé à te parler, il m’a raccroché au nez. Il ne te l’a pas dit ?

    Meredith hocha la tête. Non, il ne m’a rien dit. Elle essaya de ne pas montrer à quel point elle était heureuse de savoir qu’il avait pensé à elle quand il était à l’autre bout du pays, et qu’il avait ressenti le besoin de l’appeler. Cela prouvait qu’utiliser Mark pour le rendre jaloux était un bon moyen, à défaut d’être correct. Je me demande pourquoi Mark m’a caché que tu avais appelé, dit-elle.

    Derek ricana. Oh moi, je sais. Je t’ai prévenue, il est prêt à tout pour coucher avec toi. Meredith resta silencieuse. C’était tellement bizarre. Quelques mois plus tôt, elle était une jeune fille insignifiante que personne ne remarquait et maintenant, deux hommes – pas des garçons, des hommes, des vrais – se disputaient ses faveurs. Qui aurait cru qu’un jour, quelqu’un serait prêt à tout pour coucher avec elle ? Oui, c’était trop bizarre mais assez plaisant aussi.

    Derek gara sa voiture devant la maison de la jeune fille. Il s’empressa de sortir pour lui ouvrir la portière et l’aider à marcher jusqu’à sa porte. Meredith fouilla son sac pour trouver ses clefs et ouvrit la porte. Derek la suivit à l’intérieur et sentit l’irritation le gagner en voyant les camarades de la jeune fille affalés dans les fauteuils, en train de regarder la télévision en s’empiffrant de chips.

    Izzie se leva d’un bond pour serrer son amie dans ses bras. Oh Mer, j’suis trop contente que tu sois rentrée. Tu as l’air d’aller bien.

    Mais oui, qu’elle va bien ! s’exclama Cristina. Elle a même l’air en pleine forme. C’était juste un petit malaise, affirma-t-elle en ignorant le regard à la fois méprisant et furieux que lui lançait Derek.

    Ce dernier se tourna vers Meredith. Toi, au lit, directement, lui ordonna-t-il. Il faut que tu te reposes, ajouta-il sur un ton plus doux en voyant qu’elle était un peu choquée par la façon dont il lui avait parlé. Allez, allez, on ne rouspète pas. Il la poussa délicatement vers le hall d’entrée. Je viendrai te voir avant de partir.

    Je n’ai pas besoin qu’on vienne me border, ronchonna Meredith en commençant à grimper l’escalier. Je suis une grande fille.

    Derek la suivit des yeux en souriant jusqu’à ce qu’elle disparaisse. Il revint ensuite dans le salon. Il faut qu’on parle, annonça-t-il aux trois jeunes.


  • Commentaires

    1
    valerie
    Jeudi 21 Mai 2015 à 22:22

    Je sens qu'il y en a 3 qui vont passer un sale moment yes

    Et une fois que Derek se sera occupé deux, il va aller border Miss ronchon...et un peu plus peut-être ? oops

    2
    sammy
    Jeudi 21 Mai 2015 à 23:09

    Oui, qu'il leur remette les idées en place à ces 3 là !!! Parce qu'au moins il y a Derek qui s'inquiète pour la santé de Meredith yes

    3
    Nolcéline 97234
    Vendredi 22 Mai 2015 à 01:12

    Bonsoir à tous,  merci pour la suite cette mise au point est nécessaire il en va de la santé de Meredith et heureusement qu'il est là parce que je ne sais dans quel état elle serait sinon...

    Bonne nuit à tous.

    4
    lindagr54
    Lundi 25 Mai 2015 à 15:33

    Je viens de dévorer ta fiction. C'est vraiment très bien écrit. Autant je déteste le Derek des 1ers chapitres autant j'aime son évolution. J'aime beaucoup la façon dont Méredith et Mark le rendent jaloux. Il est fou amoureux et se doit être le seul à ne pas le savoir. Il serait temps qu'il ouvre les yeux. J'ai hâte de lire la suite : de faire la morale aux amis de Meredith et de savoir comment va se passer leur we.

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