• CHAPITRE 228

    Meredith était en train de récurer la baignoire de la salle de bains lorsqu’Izzie y fit une entrée fracassante. Meredith ! Veux-tu bien arrêter ça tout de suite et retourner dans ton lit !

    C’est bon, Izzie ! répliqua Meredith avec agressivité. Tu n’es pas ma mère.

    Izzie vint se camper devant elle, les deux mains à la taille. Est-ce que tu es folle ? Tu as subi une craniotomie et je te retrouve la tête en bas en train de nettoyer une baignoire que, soi dit en passant, j’ai lavée hier.

    Voilà trois semaines que je suis dans cette maison à ne rien faire, lui rappela Meredith. Je vais devenir folle. Il faut que je m’occupe.

    Eh bien, va regarder la télévision ou lis un livre, recommanda Izzie. Fais des mots-croisés ou remets-toi au tricot. Fais ce que tu veux pourvu que ça t’oblige à garder le lit ! Elle ne se laissa pas influencer par le regard mauvais que lui jeta son amie. La convalescence est longue, Meredith, tu le sais bien. Tu dois te ménager.

    Mais je vais très bien, affirma Meredith. Je ne comprends pas pourquoi je dois rester immobile, comme une momie. Je me sens tout à fait apte à reprendre normalement mes activités.

    Ce n’est pas ce que dit Derek, lui fit remarquer Izzie en tentant de prendre l’éponge que Meredith tenait en main.

    Je me moque bien de ce qu’il dit, riposta Meredith en s’accrochant solidement au petit rectangle spongieux. Il n’a pas été capable de m’opérer, je ne vois pas pourquoi il devrait décider de mon sort.

    Scandalisée par le propos, Izzie lâcha l’éponge. Meredith, tu es injuste et méchante. Il ne cherche qu’à te protéger.

    C’est pour ça qu’il m’a placée sous haute surveillance ? Meredith brandit l’éponge juste sous le nez de son amie. Je ne comprends pas comment vous avez pu accepter ce tour de garde qu’il a instauré.

    Izzie repoussa le bras de Meredith. Il a pensé que ce serait mieux si l’un de nous restait près de toi, au cas où tu aurais un malaise. Même Cristina était d’accord avec lui. Moi, je trouve ça super romantique, ajouta-t-elle avec un sourire attendri.

    Au début peut-être, mais maintenant… Meredith fit une moue boudeuse. J’en ai assez qu’on me materne.

    A ce moment-là, les deux femmes entendirent la porte d’entrée claquer. Izzie soupira de soulagement. C’est Alex, dit-elle. Elle se précipita dans les escaliers pour aller à sa rencontre.

    Meredith les entendit qui échangeaient quelques mots sous le ton de la confidence. Cessez de dire du mal de moi ! leur cria-t-elle. Ou alors quittez cette maison. Je suis chez moi après tout. Je n’ai même plus le droit d’y faire ce que je veux. Ah ma pauvre fille ! continua-t-elle en grommelant entre ses dents. Ta mère te l’avait bien dit. Les hommes, tous les mêmes ! Elle empoigna son éponge et s’attaqua énergiquement au lavabo. Ils ne cherchent qu’à nous mettre en cage. Je suis chirurgienne et me voilà réduite à jouer les Cendrillons. S’il croit que je vais me laisser faire, alors là…

    Tu parles toute seule, maintenant ? dit Alex, mollement appuyé contre le chambranle, un sourire moqueur sur les lèvres.

    Fiche-moi la paix ! aboya Meredith.

    Guère impressionné, le jeune homme continua de se moquer. Il semblerait que les séquelles de ton accident soient plus importantes que prévues. Faudra que j’en parle au Doc.

    C’est ça ! Va faire ton rapport à ton maître. Meredith lui jeta l’éponge à la tête. Il l’esquiva en riant. Mouchard ! Lèche-cul ! Faux frère ! cria-t-elle, folle de rage.

    Alex referma la porte derrière lui. Calme-toi. C’est mauvais pour ce que tu as. Dis-moi plutôt quel est le problème.

    Le problème, c’est que j’en ai assez d’être espionnée par mes amis, grommela Meredith.

    On ne t’espionne pas, la reprit Alex. On se relaie pour te tenir compagnie pendant ta convalescence, pour que le temps te paraisse moins long.

    Meredith le fusilla du regard. C’est Derek qui vous a dit de me dire ça ? Et selon vous, me tenir compagnie signifie me tenir enfermée dans cette maison, à ne rien faire ?

    Pas du tout. Tu veux sortir ? proposa Alex. Pas de problèmes. Le visage de Meredith se détendit instantanément. Où veux-tu aller ? Au parc ? Au centre commercial ?

    La réponse fusa. Non, je veux aller au Seattle Grace.

    Pourquoi ? demanda Alex, subitement soupçonneux. Qu’est-ce que tu vas faire là-bas ?

    Je veux parler au chef, répondit Meredith. Il faut que je recommence à travailler.

    C’est trop tôt, objecta Alex. Tu as été opérée il y a moins d’un mois.

    Mais je me sens très bien.

    Alex s’adressa à elle comme à une enfant qu’on tente de raisonner. Oui, parce que tu es ici, au calme. Tu es en forme pour aller te promener ou pour nettoyer la salle de bains. Mais franchement, Meredith – il l’obligea à s’asseoir sur le rebord de la baignoire -  tu connais comme moi la pression qui pèse sur nous quand on rentre dans un bloc. Puis il y a les heures de garde qu’on enchaîne sans pouvoir se reposer. Je ne crois pas que tu sois déjà prête à assumer tout ça.

    Je n’en saurai rien tant que je n’aurai pas essayé.

    Alors, il faudrait que tu en parles à Shepherd avant.

    La jeune femme regarda son ami avec des yeux implorants. Alex ! S’il était d’accord, je n’aurais pas besoin de demander ton aide.

    Alex secoua la tête. Il sait ce qu’il fait. Ne compte pas sur moi pour agir dans son dos. Tu devrais plutôt mettre à profit ce repos forcé pour prendre du bon temps. Tu as toute la journée pour te reposer et te faire belle, comme ça, le soir, quand il rentre… Il fit un clin d’œil égrillard à sa camarade.

    Celle-ci baissa la tête avec un air découragé. Pfft… ça comme le reste, marmonna-t-elle.

    Qu’est-ce que tu veux dire ?

    Meredith lui décocha un regard lourd de reproches avant de se remettre debout. Laisse tomber ! Je dois encore passer l’aspirateur.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Jeudi 22 Octobre 2015 à 20:14

    Bonsoir à tous,

    Bon si je comprends bien Derek ne lui fait plus l'amour ...

    Eh bien le fait qu'elle soit tombée dans le coma après qu'ils aient fait l'amour ça l'a vraiment traumatisé à tel point qu'il a peur de la toucher frown .

    Je peux comprendre mais il faut vraiment qu'il arrive à dépasser cette peur après c'est plus facile à dire qu'à faire je sais bien, j'espère qu'ils en parleront tous les deux yes .

    Merci pour la suite et bonne soirée à tous.

    2
    Sammy
    Vendredi 23 Octobre 2015 à 00:15

    Pauvre Meredith, elle ne travaille plus, est cloîtrée à la maison. Et le pire, Derek ne la touche plus !!! 

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