• CHAPITRE 227

    Lorsque Derek arriva devant la chambre où Meredith venait d’être transférée, la jeune femme était en train de parler avec son chirurgien. Elle l’aperçut et lui sourit, en lui faisant signe d’entrer. Lazar tourna la tête et découvrit Derek. Il se leva aussitôt, avec un large sourire. Ah Dr Shepherd ! Je suis heureux de vous rendre votre patiente en pleine forme. Tout va bien se passer maintenant. D’ailleurs, elle va vous le confirmer elle-même.

    Derek ne dit pas un mot mais lui serra la main. Dans cette poignée, il mit toute la gratitude qu’il ressentait envers son jeune collègue. Celui-ci parti, il alla s’asseoir près de Meredith. Elle lui sembla si fragile, toute pâle, avec ses grands yeux clairs dévorant son visage et ce bandage blanc qui entourait son crâne, laissant échapper quelques mèches de cheveux blonds. L’émotion s’empara de lui, il ne put la maîtriser. Elle le regardait intensément, elle aussi, quand elle vit des larmes poindre dans ses yeux. Je vais bien, Derek, je vais bien… c’est fini maintenant.

    Je m’en veux tellement, murmura-t-il, défait. Tout est de ma faute.

    Meredith hocha lentement la tête. Non, ce n’est pas ta faute si j’ai voulu affronter les rouleaux d’Hawaii alors que je n’avais aucune expérience. J’ai été imprudente, c’est tout.

    J’aurais dû t’en dissuader, insista Derek.

    Tu n’étais même pas là, voyons, le gronda gentiment Meredith.

    Derek s’entêta. Justement ! Je n’aurais pas dû te laisser seule.

    Meredith leva la main jusqu’au visage de son amant dont elle caressa furtivement la joue. Derek, je ne suis plus une enfant qu’il faut surveiller à chaque instant.

    Rien de ce qu’elle disait n’aurait pu le convaincre qu’il n’était pas coupable. Tu étais blessée, j’aurais dû être plus scrupuleux. Il secoua la tête. J’aurais dû t’examiner, se reprocha-t-il encore.

    Mais c’est moi qui t’en ai dissuadé ! lui rappela-t-elle.

    J’aurais dû insister. Et après… si nous n’avions pas fait l’amour, peut-être que…

    Meredith en eut assez de l’entendre faire son mea culpa et posa la main sur sa bouche, pour le faire taire. Ecoute, personne ne peut dire ce qui se serait passé si on avait agi différemment. Alors, ça ne sert à rien de continuer. C’est la fatalité, un point c’est tout. Tu ne dois pas t’en vouloir, ni pour ce qui s’est passé là-bas, ni pour ce qui s’est passé ici.

    Ces derniers mots firent comprendre à Derek qu’elle avait déjà appris ce qui s’était passé au bloc. Tu es déjà au courant, constata-t-il avec amertume.

    Oui. Mark m’a expliqué, l’autre docteur aussi et Cristina.

    Oh ! Cristina aussi… Sentant à nouveau le poids du regard méprisant que la jeune femme lui avait lancé à la sortie de la galerie, Derek baissa la tête. Je suis désolé. J’aurais voulu être à la hauteur mais…

    Meredith lui coupa vivement la parole. Arrête de dire des bêtises. Tu as pris la bonne décision. Ce n’était pas à toi de m’opérer, ajouta-t-elle d’un ton péremptoire.

    Derek fit une moue dubitative. Ce n’est pas ce que Cristina semblait penser tout à l’heure.

    Cristina… - Meredith soupira - Cristina ne sait pas… l’amour, toutes ces choses… Pour elle, la chirurgie passe avant tout le reste. Elle prit la main de son ami et la serra. Derek, moi non plus, je n’aurais pas pu. S’il fallait t’opérer, j’en serais incapable.

    C’est mon rôle de te protéger, Meredith.

    Légèrement agacée, elle leva les yeux au ciel. Derek…

    Il ne la laissa pas parler. J’ai agi en égoïste. J’ai refusé qu’on te soigne à Honolulu pour pouvoir te ramener ici. Je voulais être celui qui te sauve mais, une fois au pied du mur, je n’ai pas pu. Ce n’est pas moi qui t’ai sauvée, encore une fois. Pire, je t’ai mise en danger. Je ne me le pardonnerai jamais.

    Personne n’a dit que tu devais me sauver. Tu es mon prince charmant, pas mon garde du corps… ni mon médecin. Meredith caressa tendrement les boucles brunes de son amoureux. Reste mon prince. Tu es parfait dans ce rôle.

    Rassuré parce qu’elle ne lui en voulait pas, Derek saisit la main de la jeune femme et la porta à ses lèvres, pour en embrasser la paume, avant de poser la question qui lui brûlait les lèvres. C’est encore pour moi que tu es revenue ?

    Meredith préféra rester mystérieuse. Un jour, peut-être, pourrait-elle lui raconter son expérience. La question ne s’est même pas posée. Je n’étais pas très loin. Je dormais, c’est tout.

    Derek la réprimanda tendrement. Tu aurais pu te réveiller plus tôt alors.

    J’aime me faire désirer. Ils se sourirent. Elle le regarda, un brin moqueuse. Je suis heureuse que tu n’aies pas été capable de m’ouvrir le crâne. Tu n’es pas sensé tout savoir de moi. Je ne veux pas que tu découvres tous les petits secrets qui sont encore cachés dans les méandres de mon cerveau.

    Derek se rapprocha. Tu sais que ça te va bien, ce petit bandage autour de la tête ? C’est très seyant. Je te trouve très sexy.

    Il entendit enfin ce petit rire qui lui avait tellement manqué depuis deux jours. Vraiment ? Ça te plaît ? Alors, je pourrais peut-être le ramener à la maison.

    Il s’approcha encore et se pencha vers elle, jusqu’à ce que leurs bouches finissent par se frôler. Un jour, murmura-t-il, quand tout ceci sera complètement fini… vraiment derrière nous…

    Que se passera-t-il ? demanda Meredith sur le même ton.

    Ce jour-là, je te redirai combien tu comptes pour moi et comme la vie ne vaut pas la peine d’être vécue si tu n’es pas à mes côtés. Meredith frissonna. Derek lui prit la main. Ce jour-là, continua-t-il, je te redirai que tu es la femme de ma vie. Ce jour-là, je te demanderai de m’épouser. Surprise, Meredith recula, sans quitter Derek des yeux. Leurs visages se firent graves. Elle sentit une boule naître dans le fond de sa gorge. Elle ne sut pas déceler si c’était de l’émotion ou de la peur. Il le sentit. Ce jour n’est pas encore arrivé… mais il viendra. Il viendra parce que je ne pourrai pas faire autrement et j’espère que ce jour-là…

    Elle lui fit signe de se taire et ferma les yeux quelques secondes. Quand elle les rouvrit, elle le vit qui la regardait, plein d’inquiétude. Elle lui sourit tendrement. Ce jour-là, je saurai quoi te répondre.


  • Commentaires

    1
    etoile26
    Mercredi 21 Octobre 2015 à 19:49

    J'adore MEREDITH a su trouver les mots parfait

    2
    Nolcéline 97234
    Mercredi 21 Octobre 2015 à 20:31

    Bonsoir à tous, eh oui Meredith , l'amour qu'ils éprouvent l'un pour l'autre est magnifique oops. Bonne soirée à tous.

    3
    Sammy
    Mercredi 21 Octobre 2015 à 23:39

    Ce jour là, elle lui dira OUI yes En tout cas, ils qont vraiment complémentaires ces deux là !!!

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :