• CHAPITRE 222

    Meredith comprit que Derek ne céderait pas et elle eut soudain envie de pleurer. Il n’y a pas moyen de faire autrement ? dit-elle d’une voix légèrement tremblotante. Tu sais bien, moi et les piqûres…

    Derek fut attendri par sa détresse. Tu es vraiment une toute petite fille, murmura-t-il en lui caressant doucement la joue. Tu n’as aucune raison d’avoir peur. Nos infirmières sont très douées, tu ne sentiras rien.

    Meredith leva vers lui des yeux implorants. Si je dois vraiment faire une prise de sang, je préférerais que tu t’en occupes toi-même.

    Si tu veux, répondit Derek, touché par la confiance qu’elle lui manifestait. Mais avant ça, je dois procéder à d’autres examens. Rien de bien grave, précisa-t-il en voyant son regard apeuré. Il s’approcha d’elle et prit son visage entre les mains pour le lui faire abaisser un peu vers l’avant. Ensuite, il écarta délicatement les mèches de cheveux afin de pouvoir examiner la plaie qui avait été soignée par Mark. Il effleura la lésion du bout des doigts. Très bien, la blessure est superficielle. Tu as eu beaucoup de chance.

    Je sais, Mark me l’a déjà dit cette nuit. Je t’assure que je vais très bien, insista Meredith. Tu perds vraiment ton temps.

    Derek fit comme si de rien n’était et se rassit sur le lit. Regarde-moi. Il sortit de sa blouse une petite lampe de poche et en dirigea le faisceau lumineux vers un œil, puis l’autre. Les pupilles de Meredith se contractèrent aussitôt. Il lui sourit. Ton réflexe pupillaire est intact. Parfait !

    Cette fois, la jeune fille n’exprima aucun mécontentement, au contraire. Elle profitait de cet instant avec bonheur et priait pour qu’il dure éternellement, afin qu’elle puisse continuer à se noyer dans le bleu si profond des yeux posés sur elle. Mais Derek rangeait déjà la lampe pour prendre son stéthoscope. Afin d’ausculter plus facilement sa patiente, il passa la main dans sa nuque pour défaire le nœud qui tenait sa blouse. Lorsqu’il abaissa légèrement celle-ci, il aperçut la naissance d’un sein et dut faire un effort pour rester concentré sur sa tâche. Il posa le pavillon de son stéthoscope au niveau du cœur et, pour ne pas se laisser distraire, détourna le regard pendant qu’il écoutait attentivement les battements. Hum, c’est un peu rapide, constata-t-il, le front plissé. Mais je suppose que c’est dû au stress.

    Evidemment ! approuva Meredith. Comment voudrais-tu que je ne sois pas stressée quand je sais que tu vas me faire une piqûre ? Elle ne lui dit pas que si son cœur battait la chamade, c’était surtout à cause de lui, parce que le simple fait qu’il frôle sa peau la mettait dans tous ses états et parce que lorsqu’il lui avait révélé le plaisir, il l’avait mise dans un état de dépendance dont elle ne savait comment sortir. Elle ne pouvait plus se contenter de cette relation d’amitié à laquelle il voulait la condamner.

    Derek lui prit la main et la serra. Tu as tort d’avoir peur, je t’assure. Il se leva pour aller chercher le tensiomètre qui était accroché dans un coin de la chambre. Il revint s’asseoir près de son amie. Je vais prendre ta tension maintenant. Il plaça le brassard autour du bras gauche de Meredith, juste au-dessus du plissement du coude, et vérifia qu’il n’était pas trop serré en passant deux phalanges en-dessous. Ensuite, il actionna la poire plusieurs fois pour le gonfler, suffisamment pour comprimer l’artère. Après avoir placé la tête du stéthoscope en-dessous du brassard, il dégonfla progressivement ce dernier tout en écoutant attentivement les battements du pouls. Dix quatre, annonça-t-il avec un air quelque peu soucieux. C’est un peu faiblard, ça.

    Maintenant, je vais manger plus régulièrement, décréta Meredith en espérant que cette bonne résolution convaincrait le médecin de ne pas procéder à la batterie d’examens qu’il semblait avoir prévus pour elle, et surtout la fameuse prise de sang.

    Ce serait déjà un bon début, effectivement, reconnut Derek en souriant, parce qu’il savait pertinemment où elle voulait en venir. Après avoir remis le tensiomètre à sa place, il se dirigea vers la porte. Je reviens tout de suite. En effet, deux minutes plus tard, il était de retour avec un plateau sur lequel était disposé tout le matériel nécessaire à une prise de sang.

    Oh déjà ? déplora Meredith d’une voix teintée d’appréhension.

    Plus vite ce sera fait, plus vite tu seras tranquille, dit Derek. Après s’être lavé les mains et avoir enfilé des gants, il se rassit auprès de Meredith et prit son bras qu’il tendit vers lui. Il s’empara d’un garrot élastique et le noua entre l’épaule et le coude. Serre le poing mais sans le contracter. Elle obéit. Il parcourut la veine en la tapotant légèrement pour encourager sa dilatation. Ensuite, il entreprit de désinfecter l’endroit où il prévoyait de piquer. Ce n’est pas trop froid ? demanda-t-il. Meredith secoua la tête, telle un automate. Il le remarqua et sourit. Détends-toi, tu ne vas rien sentir. Quand il prit la seringue, il vit que Meredith avait les yeux fixés sur son bras. Elle était livide et se mordillait les lèvres. Tu ferais mieux de regarder de l’autre côté, lui suggéra-t-il en appuyant délicatement sur son menton avec un doigt, pour lui faire tourner la tête.

    Préviens-moi quand tu piques, l’implora-t-elle.


  • Commentaires

    1
    Béné
    Mardi 5 Mai 2015 à 20:57

    Un Derek si prévenant, c'est chou! Pourvu que ça dure...

    2
    sammy
    Mardi 5 Mai 2015 à 21:23

    J'aime quand Derek prend bien de Meredith yes

    3
    Valerie
    Mardi 5 Mai 2015 à 23:40

    C'est pas très romantique comme situation, mais au moins ils sont là, ensemble, rien que tous les deux. yes

    Et rien que ça, ça me rend heureuse....même si j'attends plus, beaucoup plus.

    4
    Nolcéline 97234
    Mercredi 6 Mai 2015 à 00:24

    Bonsoir à tous, mais oui qu'elle se détende je sais c'est plus facile à dire qu'à faire mais avec Derek elle ne sentira rien yes.

    Merci pour la suite et bonne nuit à tous.

    PS: Heureuse de reprendre la lecture de cette fiction happy

    5
    etoile26
    Mercredi 6 Mai 2015 à 09:59

    L'homme parfait au petits soins

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