• CHAPITRE 182

    Derek sortit de la salle de bains et arriva, sur la pointe des pieds, en boxer dans la chambre. Il tendit l’oreille pour essayer de deviner si Meredith dormait ou pas mais il n’entendit rien. Il rentra et referma la porte tout aussi discrètement qu’il l’avait ouverte, en priant pour que la jeune femme ne se réveille pas et qu’elle ne le jette pas dehors. A pas de loup, il avança jusqu’au lit sur lequel il posa le bout de ses fesses, s’attendant à tout instant à ce que Meredith se relève et lui hurle de sortir. En l’absence de réaction, il s’allongea au bord du matelas. Comme il n’y eut aucun mouvement de l’autre côté, il se glissa délicatement, presque centimètre par centimètre, vers sa compagne Il tendit l’oreille et eut l’impression qu’elle retenait sa respiration. Il eut la certitude qu’elle ne dormait pas quand il la sentit se raidir imperceptiblement à son approche. Il n’insista pas et revint à sa place initiale. Au bout de quelques secondes, comme elle ne lui avait pas demandé de s’en aller, il décida de pousser son avantage et de plaider sa cause. Meredith, chuchota-t-il. Je sais que tu ne dors pas… Ne dis rien si tu veux mais écoute-moi, je t’en prie. J’ai eu tort. Sur toute la ligne. Je n’ai pas été honnête avec toi. Je ne t’ai pas parlé d’Addison et pourtant il n’y avait aucune raison que je ne le fasse pas. J’aurais dû le faire quand on a commencé à sortir ensemble. Tu avais le droit de savoir. Mais j’allais tout te révéler, je te le jure. Seulement j’ai été pris de court. Le jour où j’allais tout te dire, Addison a débarqué et tout s’est enchaîné tellement vite. Il s’arrêta un instant pour lui laisser l’occasion de répondre mais seul le silence lui répondit. J’ai mal géré les évènements. Je n’ai pas osé prendre de risques. J’ai préféré me raccrocher à ce que je connaissais. Tu as raison, tu as raison pour tout. J’avais des principes mais ils étaient mauvais. Dans ce cas-là, ils l’étaient. Je t’ai entraîné à ton insu dans une relation adultère et puis, je t’ai lâchée. Je t’ai laissée te dépêtrer avec toute cette merde qui a suivi, tout ça pour ménager Addison. Elle m’avait trahi mais moi, c’est toi que j’ai trahie. Meredith… je te le promets… Je te ferai oublier ça. Quoiqu’il se passe, je serai là, tu peux compter sur moi. Rien de ce que tu pourras faire ou dire ne me fera partir. Si tu me jettes dehors par la porte, je reviendrai par la fenêtre, promit-il avec fougue. Dorénavant, chaque jour que Dieu va m’accorder, je te le consacrerai. Je t’aime Meredith, plus que tout, et je ne ferai plus jamais rien qui te permette d’en douter. Il attendit un moment dans l’espoir qu’elle lui répondrait mais elle resta de marbre. Cependant, il s’estima heureux qu’elle ne lui ordonne pas de la laisser seule. Il resta à l’affût du plus petit bruit et du moindre geste. Très vite, il eut l’impression que la respiration de Meredith se calmait petit à petit. Il s’allongea sur le côté, regardant dans sa direction, en prenant garde toutefois de ne pas même l’effleurer, de crainte de déclencher sa colère. Légèrement rassuré de ne pas avoir été expulsé, il finit par s’endormir.

    Quand il se réveilla sur le coup de 3 heures du matin, il sentit immédiatement que – ô bonheur, ô joie – même si elle lui tournait toujours le dos, Meredith s’était collée contre lui. Dans son sommeil, du moins le supposait-il, elle avait posé une main sur sa cuisse tandis que lui avait passé son bras au-dessus de son corps. Sa main s’était faufilée sous le tee-shirt et avait échoué sur un sein. Il sourit. Mark avait raison. Même lorsque leurs esprits étaient en désaccord, leurs corps finissaient toujours par se retrouver. Il déposa un léger baiser sur les cheveux de son amie. Comme elle ne protestait pas, il recommença encore et encore, puis se releva un peu pour pouvoir embrasser son oreille et sa tempe. Il s’enhardit de plus en plus et entreprit de caresser sa poitrine, furtivement dans un premier temps, avec plus d’insistance ensuite. Lorsqu’elle gémit doucement, il s’arrêta. Elle se serra un peu plus contre lui. Il sourit et reprit son travail de sape. Il descendit lentement sa main le long de son ventre mais stoppa net quand il entendit sa voix encore ensommeillée. Il me semblait avoir dit que je voulais dormir seule.

    Où voulais-tu que j’aille ? murmura-t-il à son oreille.

    La maison est assez grande, non ? répondit-elle mollement.

    Rassuré parce qu’il ne percevait plus aucune colère en elle, Derekl prit de l’assurance. Il était hors de question que je ne vienne pas. Tu te souviens de ce que je t’ai dit un jour. Même si tu cries, même si je crie, je reviendrai toujours. Meredith se tourna et lui fit face. Ils se regardèrent dans les yeux. Mon amour, dit-il d’une voix câline. Pardonne-moi. Je n’avais jamais vraiment réalisé le mal que je t’ai fait. Ce n’est pas ce que je voulais, je te le jure.

    Je sais.

    Tu me pardonnes alors ?

    Les lèvres avancées en une légère moue, Meredith fit mine de réfléchir quelques secondes. Seulement si tu promets que nous ne parlerons plus de ce qui s’est passé avant.

    Derek sentit s’envoler toute la tension qu’il avait accumulée depuis la veille. D’accord. Nous ne parlerons plus ni de ta mère, ni de ta famille, et encore moins d’Addison. Je te le promets.

    Meredith fronça légèrement les sourcils. Minute papillon. Tu oublies un élément dans ta liste. Je ne veux plus parler de Finn non plus, ni d’aucun de mes anciens amants.

    Derek sourit. Nous ne parlerons plus d’eux non plus. C’est juré. A ce propos, tu sais…

    Meredith pointa son index vers lui. Derek !

    Juste ça, encore. Ecoute-moi. Il enserra le visage de la jeune femme entre ses mains. Je veux que tu saches que je comprends. Je comprends que tu aies cherché ailleurs ce que je ne pouvais pas t’apporter. Je l’ai toujours compris mais je ne l’acceptais pas. Il commença à lui caresser les cheveux. Même si je n’en avais pas le droit, j’étais jaloux de ces hommes à qui tu donnais le droit de te tenir dans les bras pendant que moi, je ne pouvais être que ton ami. Mais tu as raison, l’amitié n’était pas possible pour nous. Je t’aimais trop. C’est pour ça que je n’ai pas supporté de voir Dandridge prendre trop d’importance dans ta vie. Je n’ai jamais pu renoncer à toi.

    Meredith posa une main sur le torse de son amant. Que ce soit dit une fois pour toutes, aucun homme à part toi, et ceci inclut Finn autant que tous les autres, aucun, m’entends-tu, n’a jamais eu aucune importance pour moi. Est-ce que cela clôt le sujet maintenant ? demanda-t-elle tendrement.

    Je crois que oui. Derek la serra contre lui. Moi, je connais une autre façon de mettre un terme à cette conversation.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Lundi 17 Août 2015 à 19:47

    Bonsoir à tous, 

    Tout d' abord je suis contente de pouvoir te lire à nouveau happy

    Ensuite pour en revenir à Derek et Meredith contente ce différend soit résolu merci Mark biggrin

    On laisse le passé derrière nous et on avance yes

    En tout cas pour rien on ne se prive pas des bonnes choses ils ont bien raison rien de mieux qu' un gros câlin pour mettre un terme à cette discussion je suis entièrement d'accord avec Derek yes

    Bonne soirée à tous. 

    2
    sammy
    Mardi 18 Août 2015 à 00:50

    Enfin, ils ont tout mis à plat. Plus d'engueulade à venir et un merveilleux moment qui arrive tongue

    3
    fanfaniche
    Mercredi 19 Août 2015 à 17:31

    Comme promis, Boa est de retour...


    Super !

    4
    llindagr54
    Samedi 22 Août 2015 à 08:15
    Contente de te relire à nouveau. J'ai profité de tes vacances pour relire ta fic depuis le début.
    Quel belle déclaration de Derek. Heureusement ils ont l'air de s'être calmé, ce la aurait été dommage de ne pas profiter des vacances.
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