• CHAPITRE 161

    Tu l’as vraiment lu ou bien tu t’es contentée de voir le film avec James Dean, demanda Derek avec un petit sourire.

    Meredith lui lança un regard lourd de reproches. Tu me prends vraiment pour une débile !

    Derek s’empressa de lui prendre la main. Je n’ai jamais pensé ça, au contraire. Mais avoue que tes lectures sont un peu surprenantes de la part d’une fille qui se destine à la vente de pâtisseries.

    Bonjour, le stéréotype ! grommela Meredith en reprenant sa main. Elle fusilla Derek du regard. Et je ne me destine pas à la vente de pâtisseries. La boutique, ça a été le moyen de quitter Crestwood, d’échapper à la vie à laquelle j’étais condamnée si je restais là-bas ! C’est peut-être la chance de réaliser mes rêves.

    Mmm… parle-moi un peu de ça, dit Derek.

    Pour que tu te moques encore de moi ? bougonna Meredith. Certainement pas !

    Mais arrête ! Je ne moque jamais de toi, assura Derek. Je te fais enrager parfois, mais je ne me moque pas. Et tes rêves m’intéressent… vraiment ! 

    Il la regardait avec tant de douceur que, pour la première fois de sa vie, Meredith osa révéler ce qu’elle n’avait encore jamais dit à personne, même pas à sa mère. Je veux reprendre mes études et aller à l’université. Mais pour ça, j’ai besoin d’argent.

    Tu veux aller à l’université ? répéta Derek, sincèrement surpris. Meredith acquiesça d’un signe de tête. Mais pourquoi tu n’y es pas allée après le collège ? questionna Derek.

    Toi, tu y as été, à l’unif, lui rappela Meredith. Alors, tu sais combien ça coûte. Je n’avais pas les moyens tout simplement.

    Je comprends, mais il y a les prêts d’état pour ça, déclara Derek.

    Oui, je sais. Mais ça m’a fait peur, avoua Meredith. Commencer ma vie avec une énorme dette sans même être sure que je pourrais réussir ? Et même si je réussis, rien ne dit que je trouverais du travail directement. Tu sais combien il y a d’étudiants incapables de rembourser leur prêt parce qu’ils sont au chômage ? Derek fit signe que oui. Alors, on peut trouver que j’ai manqué de courage mais je n’ai pas osé prendre ce risque, poursuivit la jeune fille. Ma mère était seule pour m’élever. Mon père est mort quand j’étais toute petite, précisa-t-elle pour répondre à l’interrogation muette contenue dans les yeux de Derek. Et donc, elle s’est déjà beaucoup privée pour que je ne manque de rien, reprit-elle. Il était hors de question que je me mette dans une situation où elle se serait privée encore plus pour m’aider ou pire encore, où elle aurait dû vendre sa maison pour rembourser mes dettes.  

    Derek ne put cacher qu’il était impressionné. Tout ce qu’il venait d’entendre confirmait ce qu’il commençait à entrevoir chez Meredith. Elle n’était pas qu’une jolie fille. Elle était intelligente, réfléchie et, surtout, elle avait des valeurs. C’est tout à ton honneur, lui dit-il. Elle fit une petite moue, accompagnée d’un léger mouvement d’épaules, comme si elle considérait ce qu’elle avait fait comme quelque chose de tout à fait normal. Bien d’autres n’auraient pas eu autant de scrupules, insista Derek.

    C’est ma mère, objecta Meredith. Je ne peux quand même pas la mettre sur la paille pour satisfaire mes ambitions.

    Derek sourit. C’est bien ce que je suis en train de dire. Il la regarda avec attendrissement alors qu’elle était en train de mâcher consciencieusement, et avec un plaisir évident, un morceau de son gratin de pommes de terre.

    Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? s’écria-t-elle d’une voix un peu aigue en remarquant qu’il ne la quittait pas des yeux

    Derek hocha doucement la tête. Rien… tu es belle.

    Meredith rougit. Je suis sûre que tu dis ça à toutes les filles que tu rencontres.

    Oh non ! Certainement pas ! certifia Derek avant de revenir au sujet qui le préoccupait. Et ce n’était pas possible d’utiliser ton héritage pour tes études plutôt que pour la boutique ?

    Non, parce que je ne l’avais pas encore à la fin du collègue, dit Meredith avec une pointe de regret dans la voix. Et de toute façon, il n’aurait pas suffi. J’avais espéré recevoir une bourse mais ma demande a été refusée, alors… Elle sourit vaillamment. Alors maintenant, je préfère mettre un peu d’argent de côté. Après, je réfléchirai, je verrai ce que je peux faire.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Jeudi 8 Janvier 2015 à 22:52

    Bonsoir à tous, merci pour la suite Meredith est non seulement une fille sincère, gentille mais aussi une fille intelligente, réfléchie, courageuse...cool

    Tout ce que je lui souhaite c'est de pouvoir réaliser ses rêves  et je suis sûre qu'elle y arrivera yes et Derek sera à ses côtés pour l'accompagner et l'y aider smile

    Bonne nuit à tous.

     

     

    2
    Valerie
    Vendredi 9 Janvier 2015 à 12:35

    « Derek ne put cacher qu’il était impressionné. Tout ce qu’il venait d’entendre confirmait ce qu’il commençait à entrevoir chez Meredith.

    Elle n’était pas qu’une jolie fille. Elle était intelligente, réfléchie et, surtout, elle avait des valeurs. » 

    Et je suppose qu’il en faut beaucoup pour impressionner Derek Shepherd.

    Décidemment, Meredith est une jeune fille suprenante, qui le séduit, aucun doute à avoir là-dessus.

    Le tout est de savoir combien de temps il va pouvoir résister ? ^^

    3
    sammy
    Vendredi 9 Janvier 2015 à 21:41

    Comment Derek ne peut-il pas tomber amoureux de Meredith après ce qu'elle lui a révélé. En tout cas, il a l'air impressionné yes

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