• CHAPITRE 159

    Alors, qu’est-ce que tu veux manger ? lança Derek. Tu veux une entrée ?

    Meredith secoua la tête. Non, merci. Je n’ai pas très faim. Derek la regarda avec un air inquiet. Elle sourit. Ce n’est pas grave, le rassura-t-elle. C’est juste que je n’ai pas l’habitude de manger le midi.

    Derek fronça les sourcils. Tu ne manges pas le midi ? Meredith le confirma en hochant la tête de droite à gauche. Et pourquoi ? s’enquit Derek.

    Meredith haussa vaguement une épaule. Parce que je n’ai pas le temps, tiens ! Avec tout le monde qui vient le midi à la boutique…

    Derek lui coupa la parole avec un air sévère. Eh bien, mange juste avant ou juste après, mais mange ! Meredith voulut intervenir mais il ne la laissa pas faire. Je sais ce que tu vas me dire. Le matin, tu n’as pas faim. Le midi, tu n’as pas le temps. Le soir, quand tu rentres, tu es trop fatiguée. Résultat, tu vas finir par tomber malade.

    Oui, papa, plaisanta la jeune fille, ce qui lui valut un regard noir de Derek. Plus qu’une moquerie, il y vit une allusion à leur différence d’âge.

    Le serveur arriva pour prendre la commande, ce qui mit fin à leur échange. Après qu’ils eurent opté pour un carré d’agneau accompagné de champignons sauvages, d’épinards à la crème et d’un gratin de pommes de terre au parmesan – Meredith s’était alignée sur le choix de son compagnon, pour être certaine de ne pas commettre d’indélicatesse au niveau des prix – Derek relança la conversation sur un autre sujet. Et si tu m’expliquais ce qui t’a amenée à San Francisco ?

    Meredith le regarda avec un air surpris. Mais tu le sais déjà. On est venu pour ouvrir notre boutique.

    Oui, mais pourquoi à San Francisco ? précisa Derek. Pourquoi ne pas avoir ouvert votre boutique plus près de chez vous, à Louisville ou Lexington, par exemple ?

    Parce que le hasard a voulu que ce soit San Francisco tout simplement, répondit Meredith. On a eu une opportunité et on l’a saisie, comme ça, sans trop réfléchir. Ses yeux se teintèrent d’un éclat malicieux. Quand tu penses qu’on n’avait jamais parlé d’ouvrir une boutique, ni de faire quoi que ce soit ensemble, d’ailleurs. On s’est retrouvé un soir, Izzie nous a montré une petite annonce et on a décidé de venir à San Francisco. Voilà.

    Voilà ? Juste comme ça ? demanda Derek, abasourdi.

    Heureuse d’avoir réussi à l’étonner autrement que par sa coiffure ou sa tenue, Meredith émit un petit rire espiègle. Oui, comme ça. Izzie nous a dit qu’elle voulait ouvrir une boutique de douceurs et qu’elle ne pourrait pas y arriver sans nous. Alors, on l’a suivie, sans se poser de questions. Avec le recul, je réalise que c’était risqué, admit-elle. Mais Iz en avait marre de son job de serveuse, Cristina avait envie d’autre chose, et moi… moi, je ne voulais pas rester en arrière. Si j’étais restée à Crestwood, je n’aurais pas eu d’autre perspective d’avenir que d’épouser un agriculteur.

    Derek sourit. Ça ne te tentait pas de devenir la plus jolie fermière de Crestwood ?

    Mon dieu non, quelle horreur ! s’exclama Meredith avec une mine dégoutée qui fit éclater de rire Derek. Ils s’arrêtèrent de parler parce que le serveur venait de déposer leurs assiettes fumantes devant eux. Mmm, ça sent trop bon, déclara Meredith. Elle décocha un grand sourire à Derek avant de piquer sa fourchette dans un morceau de champignon.

    Dis-moi, ça coûte cher d’ouvrir une boutique à San Francisco, reprit Derek en saisissant ses couverts. Sans indiscrétion, où avez-vous trouvé l’argent ?

    Izzie avait pu mettre de l’argent de côté grâce à quelques défilés qu’elle a faits pour un magasin, lui apprit Meredith. Et moi, j’ai utilisé une partie de l’héritage de ma grand-tante.

    Derek haussa le sourcil droit pour manifester son étonnement. Donc, c’est vous deux qui avez financé le projet. Et pourtant, dans les faits, c’est Cristina qui se conduit comme si elle était la patronne.

    Elle est comme ça, elle aime mener son monde à la baguette, concéda Meredith. Mais elle n’est pas méchante et, honnêtement, on n’aurait pas pu réussir sans elle. Iz est trop fofolle et moi, je suis trop timide. On a besoin de Cristina pour gérer notre affaire, parce que nous, on en n’est pas capable.

    Et l’autre guignol, il est indispensable, lui aussi ? laissa tomber Derek sur un ton méprisant.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Mardi 6 Janvier 2015 à 22:52

    Bonsoir à tous, que va répondre Meredith suite  à la dernière question posée par Derek?

    Merci pour la suite et bonne nuit à tous.

     

    2
    sammy
    Mardi 6 Janvier 2015 à 23:17

    Cette conversation est intéressante pour Derek car cela lui permet de savoir que Meredith est aussi la propriétaire de la boutique avec Izzie. Mais,  on se demande bien pourquoi George est avec elles ??? Bien envie de connaître la réponse de Meredith.

    3
    etoile
    Mercredi 7 Janvier 2015 à 12:20

    Oui il était vraiment indispensable ?


    de prendre George

    4
    Valerie
    Mercredi 7 Janvier 2015 à 12:32

    Donc Meredith et Izzie sont propriétaires de la boutique, Cristina joue au p’tit chef mais rien ne lui appartient, quant à George…je me demande à quoi il sert lui ? 

    Derek ne l’aime pas beaucoup et moi non plus ! no

    5
    Mercredi 7 Janvier 2015 à 20:09

    Je me permets d'intervenir pour éclaircir un point. Meredith et Izzie ne sont pas propriétaires de la boutique, elles en sont juste les locataires. Mais par contre, elles sont les seules à avoir apporté des fonds qui ont permis la location mais aussi l'achat du matériel et des meubles

    Merci les filles pour vos commentaires, et votre investissement dans cette fic <3

    6
    sammy
    Jeudi 8 Janvier 2015 à 15:46

    Merci de cette précision boa !!!

     

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