• CHAPITRE 158

    Derek s’assit sur le lit et ouvrit l’emballage de la pizza, qu’il plaça devant lui. Meredith écarta la boite et s’installa face à son ami. Elle prit une part de pizza et la tendit à Derek pour qu’il morde dedans, puis elle y mordit à son tour. Tout en mâchant, elle s’assit sur son amant, une jambe de chaque coté de lui. De la main droite, elle lui redonna à manger, de l’autre, elle caressa ses cheveux et son torse. Le chirurgien sentit la chaleur monter d’un coup. Qu’est-ce que tu fais ? demanda-t-il sur un ton très doux.

    Tu le vois bien, je mange, répondit Meredith.

    Et ça ? dit Derek en désignant la main qui se promenait sur lui.

    Ça, c’est ma main. Les yeux brillants de malice, Meredith planta à nouveau ses dents dans le quartier de pizza.

    Derek émit un petit rire. Je ne suis pas complètement idiot, tu sais. Je sais que c’est ta main mais je veux savoir ce qu’elle fait.

    Meredith regarda sa main comme si elle ne lui appartenait pas. Je crois bien qu’elle se balade, dit-elle en souriant.

    Tu sais où elle va nous mener, n’est-ce pas ? murmura Derek.

    Meredith releva la tête vers lui avec le même sourire doux. Nulle part où tu ne veuilles pas aller.

    Derek immobilisa la main voyageuse en la prenant dans la sienne. Avec toi, j’irais n’importe où, tu le sais. Mais nous devions parler, tu t’en souviens ?

    Oui, de ce qui s’est passé cet après-midi. Meredith fronça légèrement les sourcils. Tu as eu des ennuis avec Richard ?

    Non, et toi ? Derek mordit dans le quartier de pizza qu’elle présentait devant sa bouche.

    Rien. Aucune répercussion… si ce n’est devoir affronter les regards moqueurs de certains internes, persifla Meredith. Mais ne t’en fais pas pour ça. J’ai l’habitude d’être l’objet des commérages.

    Ce n’est pas ça qui me pose problème.

    Quoi donc alors ? demanda-t-elle en essuyant tendrement, du bout de son index, un peu de sauce tomate que Derek avait à la commissure des lèvres. Il frémit à son contact. Elle lui donna un baiser au goût de peperoni.

    Tu ne pourras pas toujours refuser le dialogue, Meredith, la gronda-t-il tendrement à la fin de leur baiser.

    Mais je ne refuse pas, protesta-t-elle. C’est toi qui ne dis rien. Alors vas-y, je t’écoute. Elle s’écarta légèrement de lui.

    Derek commença en cherchant ses mots. Cette façon de faire l’amour, ces derniers temps - Meredith haussa les sourcils – comme tout à l’heure… c’est…

    Tout à l’heure, c’était bon… J’ai aimé et toi aussi, je crois.

    Bien entendu, s’empressa de répondre Derek. Meredith se rapprocha à nouveau de lui. Il sentit sa détermination s’évanouir et se dépêcha de continuer, en évitant de la regarder dans les yeux. Bien sûr que j’ai aimé. Mais on était sur notre lieu de travail, Meredith. Tu m’as fait une fellation quasiment sous les yeux de la secrétaire du patron, et j’ai préféré la foutre dehors plutôt que de t’interrompre.

    Ça, c’est parce que je suis la reine des fellations, clama Meredith, coquine.

    Jamais je n’aurais agi comme ça avant, insista Derek.

    Normal ! riposta Meredith sur le ton de la plaisanterie. Tu ne me connaissais pas, avant.

    Derek la rappela à l’ordre. Sois sérieuse cinq minutes, s’il te plait.

    Meredith souffla. Qu’est-ce que tu essaies de me dire ? Que je te détourne du droit chemin ? Que c’est de ma faute ?

    Bon dieu non, s’écria Derek. Ce n’est la faute de personne. C’est seulement qu’on devient dingue quand on est ensemble et ça commence à être ingérable. Tout à l’heure, si Mark ne nous avait pas surpris, qui sait comment ça se serait terminé. Par terre dans le couloir ?

    Meredith rit doucement. Plutôt par terre dans ton bureau, après avoir refermé la porte.

    Tu as l’air de trouver ça normal, lui reprocha Derek.

    Je ne sais pas ce qui est normal ou pas, se défendit Meredith. Je ne me pose même pas la question. Je sais juste que j’ai envie de toi et que j’aime faire l’amour avec toi. Je refuse d’analyser ce qui se passe. Pour la première fois de ma vie, je suis spontanée, Derek. Tu ne peux pas me le reprocher.

    Mais je ne te reproche rien, voyons, certifia-t-il avec un ton rassurant. Je suis seulement inquiet.

    Meredith ouvrit de grands yeux étonnés. Inquiet ? Parce que nous aimons faire l’amour ? Mon dieu, tu es encore plus torturé que moi !

    Derek sourit malgré lui. Non, ce qui m’inquiète, c’est que nous ne faisons plus que ça au détriment de tout le reste. J’aime faire l’amour avec toi, Meredith, vraiment, assura-t-il avec fougue. Et tu me donnes un plaisir que je n’avais jamais imaginé. Mais… ça ne me suffit pas. Je veux autre chose.

    Quoi ?

    Il hésita quelques secondes à lui livrer le fond de sa pensée avant de se lancer. Je veux vieillir auprès de toi. Je veux passer les cent huit prochains hivers à tes côtés. Je veux être avec toi, totalement, pour toujours. Je te veux toi, tout entière, pas uniquement ton sexe. Je te veux avec ton âme et ton cœur. Meredith le regarda intensément sans un mot. Il sentit à nouveau l’inquiétude s’emparer de lui. Tout à coup, il fut tenté de lui dire d’oublier les paroles qu’il venait de prononcer, qu’il n’était qu’un imbécile toujours insatisfait, qu’elle pouvait être comme elle l’entendait pourvu qu’elle reste là, avec lui, pourvu qu’elle ne le quitte pas, surtout pas, pas encore, qu’il allait en mourir si elle s’en allait. Mais il résista à cette envie. Il fallait qu’il sache ce qu’elle avait au fond d’elle. Aussi dur cela soit-il !

    Derek, commença Meredith dans un murmure.


  • Commentaires

    1
    sammy
    Mardi 16 Juin 2015 à 21:31

    J'ai bien peur que Meredith refuse ce que désire Derek. Mais croisons les doigts pour qu'elle exprime aussi fort ses sentiments pour Derek. C'est important pour leur relation future !!!yes

    2
    llindagr54
    Mardi 16 Juin 2015 à 21:52

    Oh c'est  vache  de s'arrêter  là!  

    Bon j'espère  que Derek  ne fait pas trop  peur à  Meredith  et qu'elle  ne  va pas s'enfuir. 

    3
    valerie
    Mardi 16 Juin 2015 à 22:06

    Et voilà ça recommence....

    Je croyais que ça t'avais passé les coupures brutales de suite Mme Boa, ben non, pfft. cry

    Pourvu que Meredith ne prenne pas peur après cette belle déclaration de Derek. 

    4
    Nolcéline 97234
    Mardi 16 Juin 2015 à 22:22

    Bonsoir à tous, merci pour la suite que va t-elle lui dire? Bonne soirée à tous.

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