• CHAPITRE 152

    Derek et Meredith s’éveillèrent courbatus, mais heureux. Après une douche prise ensemble pendant laquelle ils eurent du mal à résister à leur désir, et un rapide petit déjeuner englouti les yeux dans les yeux, ils se rendirent au Seattle Grace. Ils ne se décollèrent l’un de l’autre qu’à la sortie de l’ascenseur. À cause des regards curieux posés sur eux, Derek jugea préférable de ne pas embrasser son amie et se contenta, à regret, de frôler sa joue en lui étreignant la main. Il la regarda qui s’en allait le pas léger vers les vestiaires des résidents. A la voir si sereine, il se dit que, quoiqu’il puisse arriver, la journée allait être belle.

    Meredith entra dans les vestiaires encore déserts. Après avoir revêtu ses vêtements de travail, elle s’assit sur le banc et s’abîma dans ses pensées. Elle se remémora son week-end et ne se rendit pas compte que son visage se fendait d’un sourire béat, de même qu’elle n’entendit pas la porte s’ouvrir. Aussi sursauta-t-elle quand elle entendit Cristina l’apostropher. Tu as gagné à la Loterie ?

    Tu m’as fait peur ! s’exclama Meredith. Pourquoi tu me demandes ça ?

    Cristina claqua la porte derrière elle. Parce que depuis cinq minutes, tu es là, avec ce stupide sourire ébahi…

    Oh ! Tu es là depuis cinq minutes ? Meredith fit une grimace à son amie. Non, je n’ai pas gagné. Je n’ai pas joué d’ailleurs. Désolée.

    Inutile de demander si ton week-end s’est bien passé, ironisa Cristina.

    Et le tien ?

    Cristina haussa les épaules. À part les miaulements d’Izzie et Alex, ça pouvait aller. Elle fronça légèrement les sourcils. Dis-moi, là où vous étiez, il n’y avait pas de réception pour les portables ?

    Meredith parut étonnée par la question. Si, si… enfin je crois. Pourquoi ?

    Hier soir, je t’ai appelée et tu n’as pas répondu.

    Meredith se rappela alors la scène de la veille, lorsqu’elle avait choisi de ne pas répondre à l’appel de son amie pour pouvoir continuer à batifoler avec Derek. Ah oui… hier soir… En fait, on était déjà rentré à la caravane. Elle afficha une mine embarrassée. J’ai entendu mon téléphone sonner mais je n’ai pas pu décrocher… J’étais occupée.

    Je vois, dit Cristina, sarcastique. Je ne te demanderai pas à quoi.

    Meredith sourit. Ton appel, c’était important ?

    Ça ne l’est plus… Tu as pêché beaucoup de poissons ? se renseigna Cristina, un peu dépitée que sa camarade n’insiste pas pour lui livrer tous les détails de son escapade.

    Aucun ! Je ne suis pas très douée, pour tout dire. Alors je n’ai pas insisté. L’image de Derek lui faisant l’amour contre l’arbre au bord du cours d’eau, s’imposa à Meredith et la fit rosir. J’avais ferré un poisson bien plus gros que ceux qu’on trouve dans les rivières. Elle éclata de rire.

    Cristina la regarda d’un air vaguement dégoûté. Meredith ! s’écria-t-elle comme si son amie venait de proférer la pire des insanités. Ne dis plus rien. Je ne veux pas savoir… Mais qu’est-ce qui se passe ? Tu as l’air tellement heureuse, ou tellement excitée, je ne sais pas. J’ai l’impression de ne plus savoir qui tu es, se plaignit-elle.  

    Meredith sourit. Peut-être que je ne suis plus tout à fait la même, admit-elle.

    Eh bien, moi, ça ne me plait pas ! s’énerva Cristina. Je ne veux pas de cette fille rayonnante et joyeuse. Je veux retrouver ma Meredith, celle qui est sombre et torturée.

    Cristina, soupira Meredith. Pour la toute première fois de ma vie, je suis heureuse, sans réserve, sans remords. Je suis amoureuse et heureuse. Tu devrais être contente pour moi.

    Pourvu que ça dure ! grogna Cristina. 

    Ça ne pourra que durer. Derek est un homme exceptionnel, c’est toi qui l’as dit.

    J’ai dit qu’il était un chirurgien exceptionnel, corrigea Cristina. Quant à l’homme, je le connais à peine et je ne tiens pas à le connaître plus que ça.

    Le visage de Meredith se barra d’un énorme sourire. Il est… phénoménal ! Avec lui, je…

    Meredith ! couina Cristina. Tu es sourde ? Je viens de dire que je ne voulais rien savoir.

    Tu es ma meilleure amie, lui rappela Meredith. Si je ne peux pas parler de ça avec toi, avec qui je pourrais ?

    Tu veux mon aide pour régler un problème ? demanda Cristina sur un ton sec.

    Meredith secoua la tête. Non, du tout.

    Alors, de quoi veux-tu parler ? l’agressa Cristina. Du fait que tu prends ton pied avec Shepherd ? Je le sais déjà. Vous faites suffisamment de bruit pour que toute la ville soit au courant.

    On dirait que ça te contrarie, lui fit remarquer gentiment Meredith que rien n’arrivait à démonter.

    Cristina eut une moue légèrement méprisante. Si toi, ça te va. Mais je ne vois pas l’utilité d’en parler. Si c’est si bien que ça, il n’y a rien à en dire. Juste à le faire et le refaire, mais ça, à mon avis, vous ne vous en privez pas.

    Meredith insista pourtant. C’est que… tu vois… d’habitude, je suis réservée. Je n’aime pas montrer ce que j’éprouve, même dans ces moments-là. Cristina ricana mais s’abstint d’en dire plus lorsqu’elle vit le regard noir de son amie. Mais avec Derek, je ne maîtrise plus rien, reprit Meredith. A chaque fois, je pense que j’ai atteint mes limites et finalement je m’aperçois que je n’en ai aucune. J’en veux toujours plus… Je crois que je suis devenue dépendante sexuelle, geignit-elle.

    Tu sais qu’il y a des programmes très efficaces pour guérir ce genre d’addiction, se moqua Cristina.

    Meredith regarda son amie avec désolation. On va m’appeler McWhory, maintenant.

    Cristina souffla bruyamment. Meredith, je ne vois pas où est le problème. Tu fais partie du meilleur programme de chirurgie du pays. Tu es une résidente amoureuse d’un éminent neurochirurgien qui est fou de toi. Vous atteignez l’orgasme à chaque fois que vous vous regardez. Vous vous éclatez au lit. Elle jeta ses bras en l’air. De quoi te plains-tu ?

    Tu ne trouves pas que je suis McWhory, alors ? demanda Meredith d’une toute petite voix.

    Tout juste McBitchy… un peu. Cristina eut l’air écœuré en voyant le sourire éclatant de son amie. Beurk… tu me donnes envie de vomir… Bon, ça y est ? On peut aller travailler maintenant ?


  • Commentaires

    1
    valerie
    Vendredi 5 Juin 2015 à 21:33

    Cristina voudrait bien avoir Meredith pour elle toute seule, elle sent qu'elle lui échappe peu à peu au profit de Derek, va falloir qu'elle s'y habitue, c'est tout !

    2
    sammy
    Vendredi 5 Juin 2015 à 22:43

    Mais qu'est-ce qu'elle est jalouse Cristina !!! Meredith est heureuse avec Derek,  alors il va falloir qu'elle s'y fasse yes

    3
    Nolcéline 97234
    Vendredi 5 Juin 2015 à 22:53

    Bonsoir à tous, c'est clair elle n'a pas le choix il faut qu'elle s'y fasse yes. Un jour elle finira par rencontrer elle aussi son "Derek"à elle c'est tout ce que je lui souhaitesmile.

    En tout cas c'est un réel bonheur de voir Meredith et Derek aussi heureux et amoureux tous les deux.oopshappy.

    Bonne nuit et bon week-end à tous.

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