• CHAPITRE 144

    Tu aurais pu au moins me faire savoir que tu regrettais, dit Derek, un peu acerbe.

    C’est pas mon fort de faire des excuses, bougonna Mark.

    Ça n’a pourtant jamais tué personne, rétorqua son camarade.

    Ecoute, Derek… Légèrement embarrassé, Mark pinça les lèvres avant de prendre une grande inspiration. Je peux m’excuser d’avoir abusé de ton hospitalité, d’avoir trahi ta confiance, d’avoir bafoué notre amitié, mais jamais je ne m’excuserai pour Addison. Je ne peux pas, murmura—t-il, la gorge nouée par l’émotion. Il se reprit aussitôt. Je regrette ce que je t’ai fait, mais je ne regrette pas de l’avoir aimée. C’est la seule période de ma vie où je me suis senti heureux de vivre. Je ne peux pas m’excuser pour ça, désolé.

    Je n’ai plus besoin de tes excuses, répondit Derek. Plus maintenant. Tout ce qui s’est passé à New-York est derrière moi. Addison n’est plus un problème. Aimez-vous, détestez-vous, couchez ensemble ou pas, ça m’est égal désormais. Mais par contre, ne touche pas à Meredith, ordonna-t-il d’un ton péremptoire.

    T’inquiète pas pour ça, grogna Mark. Je te l’ai dit, je ne l’intéresse pas.

    Derek secoua vigoureusement la tête de droite à gauche. Non, non, Mark. Là, je ne te parle pas de ce que Meredith ressent, de ce qu’elle pourrait faire. Je te parle de toi ! Je veux que tu me promettes que jamais tu ne chercheras à la séduire comme tu l’as fait avec Addison.

    Mark haussa vaguement les épaules. Je te le promets d’autant plus volontiers que je n’ai jamais rien fait pour séduire Addison, assura-t-il. Ça s’est fait comme ça, je te le jure, nous n’avions rien prémédité, ni elle ni moi. Ce n’est qu’après que nous avons réalisé que nous éprouvions des sentiments depuis un certain temps, sans vouloir nous les avouer.

    Imperméable aux arguments de son ami, Derek réitéra ses exigences. Je te le répète, Mark. Ne tente rien avec Meredith. Je t’ai pardonné pour Addison, je ne serai plus aussi compréhensif à l’avenir. Et peu importe que tu me parles de sentiments ou de je ne sais quoi, prévint-il d’un ton menaçant. J’aime Meredith, je l’aime vraiment. Pour toi, ça veut dire qu’elle est intouchable. Et si jamais par hasard tu devais tomber amoureux d’elle, eh bien alors, va-t-en. Casse-toi en Afrique ou ailleurs, je m’en fous. Mais…

    Passablement énervé, Mark lui coupa vivement la parole. Derek, je ne sais pas en quelle langue je dois te le dire mais tu peux dormir sur tes deux oreilles. Je ne suis pas du tout intéressé par ta petite amie et réciproquement. Quant à en tomber amoureux… putain, j’espère bien que ça va s’arrêter, ces conneries, s’écria-t-il. Une fois, ça me suffit. Je ne veux plus tomber amoureux de qui que ce soit, jamais ! En voyant la mine catastrophée de Mark, Derek ne put s’empêcher d’éclater de rire. La tension disparut aussitôt. Soulagé, Mark imita son ami. Lorsque leur hilarité fut calmée, ils échangèrent un regard complice. Voilà qui nous éloigne singulièrement de Lexie, fit remarquer Mark. A ton avis, qu’est-ce que je dois faire avec elle ? 

    Derek eut une moue dubitative. Je n’en sais fichtre rien… Sans doute avoir une explication avec elle, lui dire en termes choisis que la nuit dernière était une erreur. L’éviter comme la peste ensuite.

    Tu as sûrement raison. Mark soupira profondément. Ah ! C’est triste que cette gamine n’ait pas plus de maturité pour se contenter de ce que je suis prêt à lui donne. Parce que, mon pote, dans un lit, c’est une tornade.

    Ça doit être la norme chez les filles Grey. Les deux hommes s’esclaffèrent bruyamment. Derek versa à nouveau deux verres de whisky. Trêve de plaisanteries, tu ferais bien de t’intéresser à une autre fille.

    Tu as un nom à me suggérer ? demanda Mark, goguenard.

    Je ne sais pas, moi. Un large sourire fendit le visage de Derek. Sidney Heron, par exemple.

    C’est ça. Fous-toi de moi, ronchonna le plasticien.

    Quoi ? fit Derek, en réprimant une envie de rire. C’est une gentille fille, elle est marrante, elle est optimiste, elle est sûrement très intéressante.

    Ouais… après une douzaine de verres, certainement. Soudain, les deux hommes entendirent un bruit venant de la caravane. Ils se retournèrent dans un même mouvement et virent apparaître Meredith, qui venait de se lever. Derek l’accueillit avec un grand sourire tandis que Mark la saluait d’un petit signe de la main. Elle lui sourit et vint ensuite se mettre derrière son amant. Elle se pencha vers lui et ceignit ses épaules avec ses bras. Il tourna sa tête légèrement vers elle et elle déposa un baiser sur ses lèvres. Ils se regardèrent en souriant, sans un mot, tout leur amour se communiquant par l’intermédiaire de leurs yeux. A les voir si amoureux, si heureux, Mark eut un petit pincement au cœur. Les voir ensemble le renvoyait à chaque fois au néant de sa vie amoureuse.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Mardi 26 Mai 2015 à 19:40

    Bonsoir à tous, ah là là pauvre Mark  c'est triste frown Va voir Addison Mark  je sais que quand elle est partie Seattle et tous les gens qu'elle avait côtoyé représentaient  le passé mais depuis de l'eau a coulé sous les ponts peut-être qu'elle a changé d'avis depuis le temps (bon ça m'étonnerait si tel était le cas elle aurait appelé tu me diras mais sait-on jamais elle attend peut-être que ce soit toi qui fasse le premier pas ) et puis au cas où les choses n'auraient pas changé ce sera dur oui mais au moins tu lui auras dit ce que tu as sous le cœur. Vas-y fonce Mark yes Bonne soirée à tous.

    2
    valerie
    Mardi 26 Mai 2015 à 20:19

    Si Mark voulait bien renouer le contact avec Addison, ce ne serait plus le "néant dans sa vie amoureuse", et ça lui éviterait de faire des conneries en sortant avec des filles comme Lexie Grey.

    Alors qu'il cesse de lamenter sur son triste sort et qu'il agisse bon sang !!!

    3
    sammy
    Mardi 26 Mai 2015 à 22:58

    Il est vrai qu'il suffirait que Mark appelle Addison pour que sa vie amoureuse ne soit pas aussi vide !!! Peut-être qu'en voyant Meredith et Derek aussi amoureux et en symbiose va lui donner des idées.

    4
    llindagr54
    Mercredi 27 Mai 2015 à 21:35
    Allez Marc , un peu de courage. Il suffit de prendre ton téléphone.
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