• CHAPITRE 122

    A quelques centaines de mètres de là, Derek, qui ne se doutait absolument pas de ce qui se tramait, marchait dans les couloirs, en compagnie de Mark. Ils se dirigeaient vers le grand hall de la clinique, où les attendait Richard pour accueillir une patiente de marque, l’épouse d’un des membres du conseil d’administration.

    Ça alors, je n’en reviens pas, s’écria Mark, l’air abasourdi.

    Et moi, tu crois que je n’ai pas été surpris ? dit Derek, avec la mine sombre de celui qui n’a pas dormi de toute la nuit.

    Bon sang ! s’exclama Mark qui n’arrivait pas à s’en remettre. Je ne savais même pas que ça existait encore, enfin pas au-delà de quinze, seize ans. Il soupira avec un air accablé. Sans doute qu’à la campagne, ça doit encore se rencontrer.

    C’est bien toi qui m’as dit que les gens de la campagne étaient plus délurés que les autres, pourtant, persifla Derek. Le contact de la nature, l’observation des mœurs animales, tu te souviens ?

    Oui, je le croyais, reconnut Mark. M’enfin, tout ça ne m’explique pas pourquoi tu n’as pas couché avec elle, puisque tu en avais envie.

    Je sais que je ne suis pas un modèle de vertu, mais tout de même, grogna Derek. Et puis… non, je n’aurais pas pu.

    Mark se mit devant celui-ci, l’obligeant à s’arrêter. Bon, elle est vierge, et alors ? Il écarquilla les yeux et tendit légèrement ses mains vers l’avant, paumes tournées vers le haut, en signe de perplexité. Ça n’empêche pas qu’elle soit bandante. Alors, qu’est-ce que ça change ? Je veux dire – il posa une main sur l’épaule de son ami – il faut juste être plus doux, plus attentionné, mais ça peut être chouette aussi, tu sais.

    Derek lui lança un regard furibond. T’es vraiment lourd quand tu t’y mets ! Il le poussa sur le côté et reprit sa route. Ce n’est pas l’acte en lui-même qui m’a fait reculer mais tout de ce que ça impliquait.

    Mark le suivit. Comment ça ?

    Tu l’aurais vue ! Les yeux de Derek se perdirent dans le vague. Tu l’aurais vue quand elle me parlait de l’amour avec un grand A, qu’on ne connait qu’une seule fois dans sa vie et qu’elle attendait pour se donner. Il secoua légèrement la tête comme s’il voulait chasser certaines images de son esprit. Qu’aurais-tu voulu que je fasse ? Que je lui fasse croire que j’étais cet homme-là et que par la même occasion, je détruise tous ses rêves de petite fille ?

    Guère convaincu par cet argument, Mark fit la moue. Mouais… je ne sais pas. Je ne crois pas que j’aurais eu autant de scrupules que toi.

    Derek haussa légèrement l’épaule droite. Je sais que c’est étonnant mais j’en ai eu. Dieu sait pourtant que ça m’en a coûté. J’avais envie de cette fille, à un point, tu ne t’imagines même pas. Il soupira. Ça ne m’était plus arrivé depuis… - sa bouche se tordit en une légère grimace, un peu comme un tic nerveux - depuis une éternité.

    Mais maintenant, ça t’est passé ? lui demanda Mark avec un air inquiet.

    Evidemment ! affirma Derek avec une certaine fanfaronnerie. Toute cette histoire de virginité, ça m’a vraiment refroidi. Le chapitre Meredith Grey est clos et bien clos !

    Mark prit un ait mielleux. Donc, si moi, je voulais…

    Derek le regarda avec dureté. Si je n’ai pas couché avec elle, ce n’est pas pour que toi, tu le fasses. Mark fit une grimace de dépit. Laisse tomber, poursuivit Derek. Laisse-la tranquille. Avec nos conneries, on lui a fait suffisamment de mal. C’est inutile d’en rajouter. 

    Les deux hommes débouchèrent dans le hall où Richard et Callie se trouvaient déjà, en compagnie d’une femme d’une cinquantaine d’année, richement vêtue. Richard les vit arriver. Ah ! Dr Sloan ! Dr Shepherd ! Venez que je vous présente Madame Jensen, la charmante épouse du Président du Conseil d’administration. Il adressa un sourire rayonnant à la personne en question.

    Voilà donc les deux Fantastiques ! s’écria cette dernière en serrant la main que lui présentaient les deux chirurgiens. Depuis que je suis là, le Dr Webber n’a pas cessé de chanter vos louanges et Larry me dit souvent à quel point la clinique a de la chance de vous compter parmi son personnel.

    Tu m’étonnes ! se dit Derek en souriant aimablement à la dame. C’est grâce à nous qu’il peut t’offrir ces horribles bijoux clinquants que tu portes, sans parler de la fourrure que tu as sur le dos.

    Oh nous ne faisons que notre métier, assura Mark avec une humilité qu’il était loin de ressentir parce qu’effectivement, il était convaincu que son ami et lui étaient les seules raisons du succès du Golden Health Center.  

    C’est à ce moment-là que Meredith pénétra dans la clinique.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Lundi 20 Octobre 2014 à 21:24

    Bonsoir à tous,

    "Avec nos conneries, on lui a fait suffisamment de mal. C’est inutile d’en rajouter. "

    Ben là pour le coup on est bien d'accord il ne manquerait plus que ça qu'ils lui fassent plus de mal qu'ils n'en n'ont déjà fait.

    Là voilà qui arrive à la clinique ça va chauffer eh bien Derek va en prendre pour son grade et c'est tant mieux c'est tout ce qu'il mérite ,Mark aussi ne devrait pas y échapper yes. Merci pour la suite et bonne soirée à tous.

    2
    sammy
    Lundi 20 Octobre 2014 à 21:58

    Au moinjs, Derek se rend bien compte qu'il a fait beaucoup de mal à Meredith. Mais il va s'en rendre compte encore plus  lorsque Meredith va lui dire ses 4 vérités yes

    3
    Champagne !
    Lundi 20 Octobre 2014 à 23:00

    Eh bien, j'attends la suite avec délectation, qu'est-ce qu'il va prendre !  yes

    4
    Valerie
    Mardi 21 Octobre 2014 à 12:29

    Ça va chauffer pour Derek et il l’aura pas volé. yes

    Même s’il semble regretter le mal qu’il lui a fait, et veut empêcher Mark d’en faire autant, tant pis pour lui, c’est trop tard.

    Il mérite ce qui va lui arriver, car Meredith ne va pas se gêner pour lui dire ce qu’elle pense de lui, elle est franche et honnête, elle ! 

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :