• CHAPITRE 1124

    Oh elle m’a épatée ! avoua Derek avec une admiration non feinte. A sa place, beaucoup auraient paniqué mais elle, pas du tout ! C’est amusant parce qu’elle s’évanouit presque à chaque fois qu’elle voit une seringue, et là, il y avait tout ce sang, et le bébé qui ne respirait pas, et elle a vraiment gardé son sang-froid. Une vraie pro !

    Vous parlez de moi ? demanda Meredith en rentrant dans la pièce avec d’imposants sacs en plastique estampillés du logo de Macy’s.

    J’expliquais à ta maman comme tu avais bien tenu le coup pendant l’accouchement, lui apprit Derek.

    Pendant, oui. Après, c’était autre chose, dit-elle en faisant une grimace. Une fois que la pression est retombée… Je ne pensais pas qu’un accouchement était aussi impressionnant.

    Et éprouvant pour la maman, renchérit Anne.

    Oui, c’est clair, mais bon, ce n’est pas ça qui va me dissuader d’avoir des enfants, plaisanta Meredith.

    Alors, ces achats ! demanda aussitôt Derek afin de relancer la conversation dans une autre direction. Puisqu’il semblait ne pas pouvoir éviter le sujet des mômes, autant parler chiffons. Au moins, ce n’était pas dangereux. Tu me montres ? Enchantée qu’il fasse preuve d’autant d’intérêt, Meredith se pencha avec empressement sur le premier sac et en sortit une masse de tissu chamarré que Derek ne put identifier. Qu'est-ce que c'est ? Un édredon ?

    Meredith leva ses yeux amusés au ciel. Non, gros bêta. C’est un transat pour bébé.

    Ça ? Derek examina d’un air incrédule l’espère de gros coussin qu’elle était en train de déplier. Ça ressemble plutôt à un pouf.

    C’est exactement ça ! Alors, je t’explique. Là-dedans, tu as des microbilles grâce auxquelles tu peux modeler la position – Meredith refit la même démonstration que celle que le vendeur lui avait faite au magasin – tout à fait couché… un peu moins… et là, tu as des sangles pour caler le bébé. Et puis, quand il a environ un an, tu changes de housse – elle sortit l’objet en question du sac – et là, plus de sangles. Bébé peut s’asseoir et quand il en a assez, il se lève et il va se promener. Une fois que l’enfant est plus grand, ça peut lui servir de pouf. Elle se redressa et regarda Derek avec inquiétude. Qu’est-ce que tu en penses ? Ça te plait ?

    Il n’avait pas vraiment d’avis sur la question. Il s’en moquait un peu, à vrai dire. Du moment qu’il avait un cadeau à offrir et que les parents étaient contents… Mais il était conscient que la vérité froisserait Meredith. Je n’y connais pas grand-chose mais ça m’a l’air très bien. J’aime bien l’aspect multi usages, prétendit-il. Et le côté évolutif est assez sympa. C’est original au moins.

    C’est vrai ? Tu aimes ? Le rose monta aux joues de la jeune fille. Elle avait tellement eu peur que son achat ne rencontre pas l’adhésion de son petit ami. Bon, c’est un peu cher – Derek haussa immédiatement les épaules pour montrer que cela n’avait aucune importance – mais je trouvais ça tellement pratique. Et puis, ça va leur servir longtemps.

    En plus, il parait que les microbilles massent le bébé et que ça l’aide à s’endormir, intervint Anne avant de siroter son sherry.

    Les yeux de Derek s’arrondirent d’un étonnement exagéré. Oh ! Génial ça ! Que demander de plus ?

    Meredith revint à la charge. Et la couleur, tu aimes ? Il y avait un modèle orange et rouge mais je préférais celui-ci.

    Oui, j’aime beaucoup. En plus, bleu, c’est parfait pour un garçon, non ? Derek se tourna vers Anne en quête d’un assentiment.

    Oui et puis, c’est passe-partout, fit-elle remarquer. Ça se marie avec tout, le bleu. Quand on ne connait pas les couleurs que les parents ont choisies pour la chambre du bébé, autant prendre une couleur neutre.

    Vous avez totalement raison. Derek se pencha vers la table et, sans y être invité, prit une petite poignée de cacahouètes qu’il mastiqua une par une. Cette conversation était d’un tel ennui !

    Alors, j’ai acheté aussi… Meredith saisit le deuxième sac et en extirpa de petits vêtements. Une gigoteuse, un petit ensemble marin et encore ça… Elle exhiba un minuscule pantalon en jean accompagné d’une veste, tout aussi petite. C’est trop mignon ! s’attendrit-elle en retroussant le nez. Derek ne put s’empêcher de sourire. Elle ressemblait vraiment à l’idée qu’il se faisait d’une petite fille devant des vêtements de poupée. Oh et il y avait aussi une petite veste en cuir, s’extasia-t-elle. Je voulais la prendre mais Maman n’a pas voulu.

    Voyons, Meredith ! Du cuir pour un nouveau-né ! protesta Anne. C’est peut-être très mignon mais pas pratique du tout. Et puis, tu ne pouvais quand même pas acheter tout le magasin.

    Oui, je sais, ronchonna la jeune fille. Mais c’est tellement joli, tous ces petits vêtements. C’est trop tentant. Enfin, pas grave ! dit-elle en repliant consciencieusement ses achats. Quand j’aurai mon bébé à moi, je pourrai lui acheter tout ce que je veux.


  • Commentaires

    1
    Butterfly
    Dimanche 8 Mars 2020 à 17:14

    Aie je pense que le sujet du bébé va revenir sur le tapis. J'ai peur que Derek dise une connerie. Ce serait dommage parce que finalement, les choses ne se passent pas si mal avec la mère de Meredith

     

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