• CHAPITRE 112

    Même si Meredith nota avec plaisir qu’il parlait déjà d’eux comme d’un couple – pour elle, cela prouvait à quel point ses intentions étaient sérieuses – elle fut un peu étonnée par le manque de modestie dont il faisait preuve. Beau ? C’est un petit peu prétentieux de dire ça, non ?

    Derek parut franchement surpris. Pourquoi ? Ce n’est pas être prétentieux que d’être conscient de sa valeur, estima-t-il. Va donc demander à ces gens qui sont autour de la piste, tu verras, ils te diront que nous sommes beaux.

    Meredith pouffa de rire. Jamais je ne pourrais faire ça. J’aurais trop peur de ce qu’ils pourraient me dire. Imagine qu’ils me trouvent horrible !

    Derek se pencha vers elle. Tu sais, tu devrais avoir beaucoup plus confiance en toi. Il l’embrassa délicatement dans le cou. Elle se serra plus fort contre lui et ils continuèrent d’évoluer au son de la musique. En sentant leurs bassins onduler l’un contre l’autre, Derek connut une nouvelle bouffée de désir. Il souleva le menton de Meredith pour plonger son regard dans le sien, et se mit à caresser ses cheveux du plat de la main avant d’effleurer son visage du bout des doigts. Lorsqu’il prit sa bouche avec fougue, elle se déroba et regarda rapidement en direction des autres clients, pour voir si leur baiser avait été remarqué. Il lui sembla qu’un couple les regardait en souriant. Lorsque Derek se pencha à nouveau vers elle, elle s’écarta encore un peu plus. Qu’est-ce qu’il y a encore ? grogna-t-il.

    Rien, mais… Elle fit un signe discret de la tête vers la salle. Qu’est-ce qu’ils vont penser, les gens ?

    Derek ne cacha pas qu’il était agacé. Qu’est-ce qu’on en a à foutre ? gronda-t-il entre ses dents serrées. Ils pensent ce qu’ils veulent. La seule chose qui devrait t’inquiéter, c’est ce que je pense, moi, mais j’ai l’impression que c’est le cadet de tes soucis.

    Non, c’est faux ! protesta Meredith.

    Alors, embrasse-moi ! lui ordonna Derek sur un ton impérieux. Elle se haussa sur la pointe des pieds pour déposer un baiser furtif sur ses lèvres. Il comprit qu’il n’obtiendrait rien de plus en restant sur la piste de danse et la ramena à leur alcôve. Ils se rassirent et Derek repartit aussitôt à l’assaut. Il tenta un baiser mais Meredith détourna la tête, une fois de plus. Il souffla fortement en s’écartant d’elle et s’avachit sur la banquette, le regard sombre.

    Je suis désolée, chuchota-t-elle. Elle voulut faire quelque chose pour rattraper son geste malheureux mais ne trouva rien d’autre que de jouer avec un bouton de la chemise de Derek.

    J’avoue que je ne comprends pas très bien ton attitude, répliqua ce dernier avec une mauvaise humeur évidente. Tu dis que je te plais mais, à chaque fois, tu me rejettes. Si tu pouvais enfin être sincère, ça m’arrangerait.

    Meredith fut tentée de lui parler de ses complexes, dus en grande partie à son inexpérience en matière d’amour, mais n’osa pas le faire, de crainte de paraitre encore plus ridicule qu’elle ne l’était naturellement. Tu me plais… beaucoup, dit-elle en continuant de faire tourner le bouton de chemise entre ses doigts. Mais… mais tout est tellement nouveau pour moi… je veux dire… je n’ai pas l’habitude des relations, se résolut-elle finalement à avouer.

    Derek ne comprit pas ce qu’elle essayait de lui dire si maladroitement. Il se redressa, l’œil plus vif. Tu veux aller ailleurs ? Je connais un endroit où on pourrait être juste tous les deux, proposa-t-il en pensant à la chambre d’hôtel qu’il avait réservée depuis le matin au Sir Francis Drake, dont le décor historique ne manquerait pas de plaire à la jeune fille.

    Oh mais non, j’adore cet endroit, certifia Meredith, confuse à l’idée que Derek puisse la considérer comme une éternelle insatisfaite. Je ne voudrais pas que tu me prennes pour une ingrate.

    Ce n’est pas de ta gratitude dont j’ai besoin, Meredith, mais juste d’un peu de tendresse, répliqua sèchement Derek. 

    Meredith se colla immédiatement à lui et, après avoir posé la tête contre son épaule, elle lui prit la main et noua leurs doigts. Je t’en prie, ne sois pas fâché. J’adore être ici, et j’adore passer du temps avec toi. Elle se redressa légèrement pour pouvoir le regarder dans les yeux. Je ne voudrais pas que tu penses que je n’aime pas t’embrasser. Parce que ce n’est pas ça, pas du tout. C’est juste que je suis timide et… j’aime pas me faire remarquer, mais ça n’a rien à voir avec toi. Incapable de soutenir le regard perçant du chirurgien, elle se pelotonna à nouveau dans ses bras.  


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Mercredi 1er Octobre 2014 à 22:51

    Bonsoir à tous, Derek avait déjà tout prévu apparemment puisqu'il avait  déjà réservé une chambre d'hôtel, eh bien celle-ci restera inoccupée ce soir.

    Derek est tellement obnubilé par son envie pressante de coucher avec la jeune femme qu'il n'entend pas ce que cette dernière essaie de lui dire.

    Bonne nuit à tous.  

    2
    sammy
    Jeudi 2 Octobre 2014 à 00:08

    Beaucoup trop pressé ce Derek. Et bien, il va devoir attendre un peu avant que Meredith ne couche avec luiyes

    3
    etoile26
    Jeudi 2 Octobre 2014 à 08:36

    Derek a beau lui mettre la pression c'est pas comme sa qu il l'aura tongue

    4
    Valerie
    Jeudi 2 Octobre 2014 à 12:53

    Il a besoin de tendresse ? Pfft, il veut juste mettre Meredith dans son lit !

    J'hallucine quand je l'entends sortir de telles âneries no

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