• CHAPITRE 1047

    Lorsque Derek gara la Porsche sur le parking de Baker Beach, les yeux de Meredith se mirent à briller. Devant elle, s’étendait une plage de sable fin brun qui offrait une vue splendide sur le Golden Gate à droite, et sur les falaises du Lincoln Park à gauche.

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    Oh c’est génial ! s’exclama la jeune fille en tournant un visage rayonnant vers Derek. Elle avait l’impression de découvrir l’océan pour la première fois. Ce n’était pas vrai bien sûr. Il était impossible de vivre à San Francisco en ignorant l’eau qui baignait la ville de toute part. Mais Meredith n’y avait jamais vraiment fait attention. Dès son arrivée, elle avait été prise dans le tourbillon infernal que lui avait imposé Cristina et elle n’avait que peu profité de tout ce que la ville avait à proposer. Alors, maintenant, elle se rassasiait du spectacle des grosses vagues et des surfeurs qui se jouaient de celles-ci. Je n’étais jamais venue ici, précisa-t-elle en prenant la main de Derek.

    Il lui sourit, heureux du succès que remportait son initiative. Pourtant, c’est la plage la plus connue de San Francisco, lui indiqua-t-il.

    Tu sais, avec Cristina, on n’avait pas tellement le temps d’avoir des loisirs, lui rappela-t-elle avec une grimace. Après avoir échangé un regard complice, ils sortirent de la voiture. Et il y a beaucoup de monde ! se réjouit Meredith tandis que Derek allait prendre la glacière contenant leur pique-nique, dans le coffre. On se croirait en vacances.

    Il vint se mettre à côté d’elle et la prit par les épaules. Oui, il fait très beau aujourd’hui alors, les gens sont venus en profiter avec leur famille ou leurs amis.

    Et nous, on vient en amoureux, dit-elle en levant vers lui un regard caressant. Transporté par ce dernier mot, pourtant des plus simples, il se pencha pour lui prendre la bouche. Elle noua ses bras autour de son cou et lui rendit son baiser avec passion. Au fur et à mesure des heures passées avec lui, elle retrouvait petit à petit la confiance qu’elle avait ressentie au début de leur relation, l’envie de s’abandonner aussi. Ce constat la rendit optimiste. Bientôt, oui, très bientôt, elle le savait, ils se retrouveraient sans plus aucune réserve. Merci, murmura-t-elle, ses lèvres encore collées à celles du chirurgien. Il se recula légèrement, les sourcils froncés. Merci de m’avoir amenée ici et merci d’être patient et de ne pas…

    Il l’interrompit d’une voix tendre. Ne me dis pas merci. C’est moi qui… Ce fut au tour de la jeune fille de lui couper la parole avec un nouveau baiser, franchissant la première, cette fois, la barrière de ses lèvres pour explorer sa bouche avec sa langue, tandis que ses mains se livraient à leur action favorite, se promener dans la merveilleuse et épaisse chevelure de Derek. Celui-ci déposa la glacière par terre, à l’aveugle, pour pouvoir serrer étroitement Meredith contre lui, en la soulevant légèrement. C’était tellement bon de la sentir à nouveau amoureuse et passionnée, même si ce n’était encore qu’à travers quelques baisers.

    Chéri, chuchota-t-elle en cachant son visage dans son cou. Il fut surpris autant que touché par ce petit nom qu’elle venait de lui donner, surtout qu’elle en était plutôt avare, même dans les moments les plus intimes. Je sais que ce n’est pas très romantique, déclara-t-elle en relevant la tête pour lui décocher un sourire mutin, mais j’ai faim maintenant, très faim.

    Il la déposa à terre en riant. Alors, on va manger. Il reprit la glacière et de l’autre bras, enlaça de près son amie, pour l’emmener dans la direction opposée à la plage.

    Elle le suivit en regardant derrière elle, vers l’océan. Hé où tu vas ? s’écria-t-elle. C’est par là que ça se passe.

    Non, l’aire de pique-nique est là-bas. Derek leva la glacière à bout de bras pour lui indiquer une étendue de sable bordée par un petit bois, où étaient disposés quelques tables et bancs en bois.

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    Meredith s’esclaffa. Oh je vois. Pique-nique tout confort.

    Tu me connais ! Ça ne me dit rien de manger du sable. Derek posa la glacière sur une table et l’ouvrit pour déballer ce que Bailey avait préparé, à commencer par la vaisselle. Alors, on a… des assiettes et des couverts. De très jolies serviettes roses. Il brandit le paquet de serviettes et le déposa devant Meredith qui venait de s’asseoir. Ensuite… des crevettes grises avec de la salade et de la sauce cocktail. Du saumon fumé… Meredith sourit. Il n’y avait que lui pour apporter des mets aussi fins à un pique-nique. Des pilons de poulet rôti, continua-t-il à énumérer. Tu verras, ils sont délicieux. Du roastbeef. De la salade de chou blanc et de carottes, des pommes de terre… Il sortit une bouteille et deux verres. Du vin rosé et pour finir… le dessert, conclut-il avec un air triomphant, en faisant apparaitre deux raviers remplis à ras bord de mousse au chocolat. Certain de l’effet qu’il avait fait, il se tourna vers sa petite amie.

    Tu attends d’autres personnes ? demanda-t-elle en regardant la table avec un air narquois.  

    Son ironie et un rapide coup d’œil sur la table chargée de victuailles firent prendre conscience à Derek de ses excès. J’ai vu trop grand, constata-t-il, dépité.

    Meredith eut mal au cœur. Il avait fait tout cela pour lui faire plaisir et elle lui donnait l’impression de s’en moquer. Oh un peu, mais ce n’est pas grave, s’empressa-t-elle de dire. Comme ça, il nous en restera pour ce soir. On pourra continuer le pique-nique à la péniche.

    Le fait qu’elle veuille venir chez lui ravit Derek qui afficha un grand sourire. Allez, je fais le service.

    Meredith regarda Derek répartir le saumon et les crevettes dans les assiettes. Après avoir servi le vin, il s’assit en face d’elle et ils commencèrent à manger, les yeux dans les yeux et le bonheur inscrit sur leurs visages. Ils restèrent un long moment silencieux jusqu’à ce que Derek se décide à rompre le silence pour poser la question qui le tracassait depuis le matin. Qu’est-ce qu’elle t’a dit, ta mère ?


  • Commentaires

    1
    Butterfly
    Jeudi 24 Octobre 2019 à 19:16

    Aie le sujet qui peut fâcher....

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