• CHAPITRE 104

    Derek se pencha vers Meredith et mordilla délicatement le lobe de son oreille. Tu m’as claqué la porte au nez, tu te souviens ? susurra-t-il. Alors, tu me dois une soirée. Il s’écarta pour pouvoir la regarder dans les yeux, avec un air faussement sévère. Tu as été tellement méchante qu’une soirée ne suffira d’ailleurs pas à te faire pardonner. Il faudra au moins toute une nuit. Il la reprit dans ses bras et se jeta sur sa bouche, permettant à leurs langues de faire enfin connaissance. Docile, Meredith se laissa faire, s’adaptant tant bien que mal au mouvement, sans savoir si sa façon de répondre au baiser était la bonne. Par contre, elle savait que jamais on ne l’avait embrassée comme ça. Aucun de ses rares petits amis n’avait réussi à lui donner le genre de sensations qu’elle ressentait maintenant. Quant à Derek, il se trouva satisfait par ce premier vrai baiser, même si ce dernier manquait de passion. Mais il n’y avait pas de quoi s’inquiéter ou s’offusquer ; il était évident qu’à Ploucville, Meredith n’avait pas eu de bons maitres en la matière et que sa sexualité avait été plus que probablement médiocre. Je ne pourrai que relever le niveau, pensa t il. Cette petite va me bénir jusqu’à la fin de ses jours. Il mit fin au baiser avec quelques délicats pincements de la lèvre de Meredith entre les siennes. Enfin, dit-il dans un souffle. J’ai cru que ça n’arriverait jamais. Mais ça valait la peine d’attendre… c’était bien… c’était très bien, prétendit-il.

    Meredith rosit de plaisir. Oui, c’était très bien, approuva-t-elle timidement.

    Derek lui caressa la joue. Tu sais, je connais un très chouette endroit. C’est d’ailleurs là que je voulais t’emmener hier… avant que tu ne t’endormes. Il rit doucement de la voir devenir écarlate. On y joue de la très bonne musique, poursuivit-il. On pourra danser… parler… un peu… s’embrasser… beaucoup. Il plaqua son bassin contre celui de la jeune fille. J’ai vraiment très, très, très envie de t’embrasser… partout… et de faire plein d’autres choses aussi, souffla-t-il. Ne sachant que dire, Meredith cacha son visage dans le creux du cou de Derek. L’absence de réaction fut interprétée par le chirurgien comme un accord et il s’en réjouit. L’affaire n’avait pas été facile à mener mais, maintenant, elle était conclue. Ce soir, la ravissante petite oie blanche de Crestwood serait dans son lit et ils s’envoleraient tous les deux vers le septième ciel. Ensuite, il pourrait enfin passer à autre chose. Bon, Miss, ce n’est pas que je n’ai pas envie de rester mais il faut que j’aille travailler, déclara-t-il en regardant sa montre. Je passe te prendre chez toi ? 20h, ça te convient ?

    Même si Meredith n’en laissa rien paraître, elle fut un peu surprise du changement de ton et d’attitude. Cependant, elle le mit sur le compte du planning surchargé du chirurgien. Avec tous les patients qui comptaient sur lui pour sauver leur vie, Derek n’avait pas de temps à perdre en palabres. Oui, 20h, c’est parfait, répondit-elle avec un sourire.

    Très bien, à ce soir alors. Après lui avoir effleuré une dernière fois les lèvres, Derek rouvrit la porte et traversa la boutique. Arrivé sur le seuil, il aperçut George qui nettoyait les tables de la terrasse. Par pur esprit de provocation et aussi, accessoirement, pour montrer au jeune homme que, quoi il fasse, il ne réussirait pas à manipuler Meredith, il se tourna vers cette dernière et lui fit signe de le rejoindre. Elle accourut, une expression extatique sur le visage. Il la prit dans ses bras et embrassa ses lèvres tout en tirant légèrement sur la fermeture Eclair de son corsage. Meredith poussa un petit cri et repoussa sa main. Il se mit à rire. J’aime beaucoup cette petite blouse. Surtout, garde-la pour ce soir. Il croisa alors le regard mauvais que George posait sur Meredith et il y vit une menace pour la jeune fille. Il était temps de donner une bonne leçon à ce salaud, afin de lui ôter l’envie d’encore s’en prendre à elle. Lorsqu’il passa à côté de lui, il le saisit brutalement par le cou. Tu as tort de lui faire des misères parce que quand tu lui fais des misères, ça m’énerve et, quand je m’énerve, je deviens violent, le menaça-t-il. Et je suis certain que tu n’as pas envie que je devienne violent.

    Je ne vois pas de quoi tu parles, ânonna George tandis que Meredith, stupéfaite par le geste du chirurgien, portait la main devant sa bouche béante.

    Derek ricana méchamment. Tu me prends pour un con en plus ! Et l’ecchymose sur son bras, elle s’est faite toute seule ? Même pas le courage de tes actes ! Il resserra son étreinte sur la gorge de son rival. Tu es très fort pour frapper une femme mais une fois que tu te retrouves face à un homme, tu t’aplatis comme une carpette. Tu me dégoûtes.

    Meredith sortit de sa torpeur et se précipita sur Derek pour se suspendre à son bras. Derek, je t’en prie, lâche-le.

    George, qui commençait à manquer d’air, tente de retirer la main qui l’asphyxiait. Lâche-moi ! ordonna-t-il d’une voix étranglée. 

    Evidemment, Derek ne leur obéit pas. Alors, maintenant, tu vas faire très attention à ce que je vais dire, poursuivit-il, les doigts crispés sur le cou de George. Parce que je ne me répéterai plus. Ne la menace plus. Ne la touche plus. Ne t’approche même plus d’elle. Oublie qu’elle existe. Sinon, tu auras à faire à moi. Et je te jure bien que ce ne sont pas des paroles en l’air. George n’arriva pas à soutenir le regard bleu acier qui semblait le transpercer. Il baissa les yeux, en espérant que sa passivité calmerait la rage du médecin. Ne l’approche plus, poursuivit Derek. Est-ce que c’est bien compris ? George parvint péniblement à opiner de la tête. Derek rapprocha sa figure de la sienne. Laisse-la tranquille, siffla-t-il entre ses dents. Ne te mets plus en travers de mon chemin ou tu le paieras très cher. Est-ce bien clair ? George avait à peine acquiescé qu’il se trouva projeté contre une table qui éclata sous son poids.

    Sans plus un regard pour sa victime, Derek revint vers Meredith qui était toute tremblante. Il la prit contre lui et, sans lui laisser le temps de réagir, il s’empara de sa bouche, l’investissant fougueusement avec sa langue. Il l’enroula autour de la sienne avant d’aller caresser son palais. Meredith en eut le souffle coupé. Le baiser fut aussi bref qu’intense, ne laissant pas à la jeune fille le temps de penser à quoi que ce soit. Quand elle reprit ses esprits, Derek n’était déjà plus là.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Mardi 16 Septembre 2014 à 21:16

    Bonsoir à tous, merci pour la suite ah non Derek là on retrouve le sale type que je déteste celui qui ne pense qu'à profiter des femmes et une fois que le but a été atteint on passe à autre chose.

    Non mais comment le chirurgien peut-il traiter une femme de cette façon?

    Le comportement de George est dégueulasse (bravo pour la petite correction que tu lui as donné il l'a  bien mérité yes )  mais le tien l'est tout autant aww.

    Bonne soirée à tous. 

     

    2
    Béné
    Mardi 16 Septembre 2014 à 21:48

    Et Georges vient d'avoir ce qu'il mérite amplement! Bien fait tiens!


    Adorable premier vrai baiser, même si Meredith a semblé un peu désemparée au départ. La soirée s'annonce bien, très bien même. J'espère que Derek sera un vrai gentleman là aussi! (On peut rêver...)

    3
    sammy
    Mardi 16 Septembre 2014 à 23:03

    George est prévenu s'il continue à faire des misères à Meredith. Derek sort Meredith ce soir et j'espère qu'il saura bien se tenir !!!

    4
    Valerie
    Mercredi 17 Septembre 2014 à 12:24

    Ah, il fait moins le malin le George là yes sale type !!!

    Et si j’aime le Derek protecteur, j’ai envie de le baffer quand il parle de sa soirée, et surtout de sa nuit avec Meredith. Il ne s’est encore rien passé entre eux, sauf quelques baisers, et il veut déjà "passer à autre chose".

    Je sais quel odieux personnage il est, mais il se comporte différemment avec Meredith, alors j’avais espéré…espéré je ne sais quoi d’ailleurs ? arf

    5
    van
    Vendredi 6 Février 2015 à 10:58

    Derek a eu raison de s' en prendre à George mais je suis sur que ce débile continuera à s' en prendre à Meredith des qu' ils seront seuls.  

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