• Et c’est ça qui justifiait ce pari que tu as fait avec Derek ? lui demanda-t-elle en le regardant droit dans les yeux.

    Mark parut un peu gêné. Non, non, ça, j’avoue, c’était moche. Mais tu n’étais pas censée être mise au courant, invoqua-t-il comme excuse. Il but une gorgée de sa bière.  

    Sauf que je l’ai été ! répliqua Meredith. Et ce jour-là, j’en ai pris plein la gueule !

    Mark grimaça légèrement. Si ça peut te consoler, j’ai vraiment souvent regretté ce pari.

    Toi, des remords ? persifla Meredith.

    Oui, franchement, certifia Mark. Je regrette de t’avoir fait de la peine. Et plus égoïstement – ce fut à son tour de plonger son regard dans celui de la jeune fille – je me dis que si j’avais fait un peu plus attention à toi le jour où je t’ai rencontrée, je ne t’aurais pas poussée dans les bras de Derek. Il se pencha légèrement au-dessus de la table pour saisir la main de Meredith. C’est moi qui t’aurais invitée au gala. En une seconde, il fut transporté dans la salle de réception de l’hôtel, quand il avait vu apparaître la jeune fille dans sa robe de soirée. Une véritable merveille ! Et je t’aurais draguée comme un malade, conclut-il en reprenant sa position initiale, appuyé contre le dossier de sa chaise.

    Mais c’est ce que tu as fait ! lui rappela Meredith en éclatant de rire. Tu étais d’un lourd ! J’ai halluciné ce soir-là.

    Vexé, Mark se redressa sur son siège, en bombant légèrement le torse. Je suis peut-être parfois lourd, mais ça ne m’a jamais empêché de mettre qui je voulais dans mon lit.

    Meredith haussa les sourcils avec un air perplexe. Ne le prends pas mal mais je me pose des questions sur la façon dont tu choisis tes copines. Non mais sérieusement, quel genre de fille apprécie qu’on la drague comme ça ? Moi, tu m’as presque traumatisée. Elle prit une voix plus grave. Merediiiiiith, vous êtes la huitième merveille du monde. C’est à vous, ces beaux yeux-là ? Je vois bien que vous mourrez d’envie que je vous embrasse. Elle pouffa de rire.

    De toute façon, toi, ce soir-là, tu ne voyais déjà plus que Derek, bougonna Mark. Même Brad Pitt n’aurait eu aucune chance avec toi.

    Evidemment ! Brad Pitt est beaucoup trop vieux, rétorqua Meredith. Avec Chace Crawford, j’aurais peut-être hésité.

    C’est qui, ce mec ? grommela Mark. Je ne le connais même pas.

    Meredith eut l’air consterné. Si c’est pas malheureux ! Tu sais, si tu veux draguer les minettes, faut te tenir informé, ajouta-t-elle sur un ton moqueur. Il la fusilla du regard, ce qui ne l’impressionna nullement. Je voudrais que tu m’expliques un truc. Pourquoi tu m’as draguée au gala ? Il y avait nettement un conflit d’intérêt.

    Conflit d’intérêt ? répéta Mark, un peu dérouté. Tu dis ça à cause de Derek ? Meredith fit signe que non. A cause de l’argent qu’on avait parié ? présuma alors Mark. J’en avais rien à foutre, du fric, dit-il sans lui laisser le temps de répondre. Quand on fait un pari, il faut bien mettre un enjeu, mais ça s’arrête là. Enervé, il repoussa son plat.  

    Meredith jubila de voir qu’elle réussissait à le déstabiliser. Oh je ne pensais pas à l’argent, déclara-t-elle d’une voix doucereuse. Je pensais plutôt au film porno que tu avais commandé à Derek. Si j’étais sortie avec toi au gala, tu te serais privée de ce petit plaisir.

    Mark savait par Derek que Meredith était au courant de toutes les modalités du pari. Cela ne servait donc à rien de nier. Il sourit. Oui, c’est sûr. Mais j’aurais connu un autre plaisir, bien plus grand, celui d’être l’acteur principal du film.   

    La jeune fille s’esclaffa. Ben, tu ne doutes de rien, toi ! Tu crois que j’aurais couché avec toi dès le premier soir ? J’ai à peine laissé Derek m’embrasser, alors…

    Peut-être que j’aurais eu de meilleurs arguments que lui, avança Mark.

    La façon dont Meredith le regarda indiqua très nettement à quel point elle n’était pas convaincue par ses talents de séducteur. Je ne crois pas, non. Je sais que tu m’as prise pour une conne mais…

    Mark lui coupa la parole. J’ai jamais dit que tu étais conne, affirma-t-il sans toutefois être vraiment sûr de ce qu’il disait. J’ai dit que tu étais cruche.

    Eh bien, toute cruche que je sois, je sais bien qu’il ne faut jamais tout donner à un mec le premier soir, sinon tu ne le revois plus, argumenta Meredith.

    Ouais, enfin, ça, ça dépend du mec, objecta Mark. Moi, si tu ne me donnes pas ce que je veux tout de suite, tu ne me revois plus non plus. Et Derek, c’est la même chose. Du moins avant qu’il te rencontre, grommela-t-il. Il ne put s’empêcher de sourire en voyant Meredith rosir de plaisir. Dis-moi, puisqu’on en est aux confidences, comment tu as appris pour cette histoire de film ?


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  • Par le plus grand des hasards ! Deux infirmières sont venues manger à la boutique et elles ont discuté de vous, du pari, du film, expliqua Meredith. Apparemment, vous n’aviez pas été très discrets. Elles étaient vraiment bien informées. Ça a été horrible d’entendre ces deux femmes parler de moi comme d’une victime. Mais le pire, ça a été de réaliser que Derek était capable de me faire quelque chose d’aussi moche pour que son ami puisse prendre du bon temps. C’était… Soudain submergée par l’émotion, elle baissa la tête.

    Mark se sentit vraiment mal. Si n’importe quelle femme lui avait fait la leçon de cette façon, il en aurait ri. Ce n’était pas dans ses habitudes de regretter ses actes, les bons comme les mauvais. Une fois que c’était fait, c’était fait, il n’y avait pas à y revenir. Mais là… Il imaginait sans peine le choc que Meredith avait dû ressentir en entendant les commentaires des commères, et surtout en apprenant quelles étaient les véritables intentions de Derek. Sa culpabilité décupla quand il vit la jeune fille passer le revers de sa main sur son œil droit. Jamais il n’avait pensé que cette plaisanterie, mauvaise, il est vrai, l’avait touchée si profondément, et encore moins qu’elle la touchait encore, d’autant plus qu’elle ne l’avait jamais évoquée avec lui jusqu’à présent. Il fouilla dans sa poche et en sortit un mouchoir qu’il lui tendit au-dessus de la table, mais elle le refusa en secouant la tête. A-t-on idée de se mettre dans un état pareil ! bougonna-t-il pour cacher son propre désarroi. C’est vieux, tout ça. Il se leva de sa banquette et rejoignit Meredith sur la sienne. Montre-moi ça. Il lui tamponna doucement les yeux avec le mouchoir. Ensuite, il passa un bras autour des épaules de la jeune fille. Je suis désolé, Mer. Ce n’est pas une excuse, bien sûr, mais je ne te connaissais pas à l’époque. Tu n’étais qu’une fille comme les autres. Sans qu’elle comprenne pourquoi, cette phrase bouleversa Meredith. Elle cacha son visage dans ses mains pour dissimuler ses larmes. M’enfin, Mer, balbutia Mark qui ne savait pas du tout comment gérer cette crise de désespoir. Il la prit dans ses bras et la berça maladroitement. Très vite, il sentit peser sur lui les regards désapprobateurs de leurs voisins. Sans doute pensaient-ils assister à une scène de rupture. Il colla sa bouche sur l’oreille de Meredith. Arrête de pleurer maintenant, je t’en prie, la supplia-t-il. Tout le monde nous regarde. Cependant, elle n’arrêta pas de pleurer. Mais puisque je te dis que je suis désolé, insista Mark. Je te jure que si c’était à refaire, je n’agirais plus de la même façon. Il soupira de soulagement en voyant la tête de Meredith remuer de haut en bas.

    La jeune fille retira enfin ses mains de sa figure et prit le mouchoir des mains de Mark pour sécher ses yeux et ses joues humides, avant de se moucher dedans. Moi aussi, je suis désolée, chuchota-t-elle. Je ne sais pas ce qui m’a pris.

    Bah, tu as eu pas mal de trucs à gérer ces derniers temps, estima Mark. Des trucs pas faciles, alors…

    Le pire, c’est que je voulais te mettre mal à l’aise pour me venger, lui avoua Meredith. Parce que t’es moqué de moi avec ton histoire sur Emily.

    Il feignit d’être scandalisé. Ben merde alors ! Eh bien, tu peux être contente, parce que tu as réussi ton coup. J’étais plus que mal à l’aise. Tout le monde nous observait. Il regarda furtivement autour de lui pour constater que les curieux étaient déjà passés à autre chose. Toi qui ne voulais pas attirer l’attention, c’est réussi.

    Je m’en fous. J’avais caché mon visage, ils n’ont vu que toi, lui fit remarquer la jeune fille avec une moue boudeuse. Ça t’apprendra à me raconter des bobards. Je suis certaine que maintenant, tu regrettes de ne pas avoir répondu sincèrement à ma question. Mais tu sais, tu peux toujours te rattraper.

    N’abuse pas de la situation ! répliqua Mark en agitant son index sous le nez de son amie.

    C’est pourtant ce que je vais faire, rétorqua-t-elle. J’aimerais bien savoir, ce film que tu avais…

    Mark l’interrompit aussitôt. Non, on ne parle plus de ça. C’est du passé et il est hors de question que je coure encore le risque de te faire pleurer.

    Ça n’arrivera pas, promit Meredith. Je veux juste savoir pourquoi tu avais demandé à Derek de faire ce film. Tu voulais voir jusqu’où il était prêt à aller par amitié pour toi ?

    Mark secoua la tête. Je n’ai pas besoin de tester son amitié. Je sais très bien à quoi m’en tenir.

    Mais alors pourquoi ?

    Pour le fun, tiens ! s’écria Mark. Parce que ça agrémentait le pari. Et tant qu’à regarder un film porno, autant que ce soit un où mon pote est l’acteur principal. Je sais qu’avec lui, le résultat sera bon.

    Meredith ne put cacher qu’elle était choquée. Donc, tu veux dire que si j’avais couché avec Derek ce soir-là, tu aurais regardé la cassette ?

    Ah oui ! confirma Mark sans gêne aucune. Et plutôt deux fois qu’une ! Il éclata de rire devant l’air révolté de la jeune fille. Je suis honnête, moi. Je dis ce que je pense. Il la regarda se défouler sur ses frites, en les engloutissant l’une après l’autre. Calme-toi, lui dit-il en lui retirant son assiette. Ça ne sert à rien de t’énerver. Même si tu avais couché avec Derek le soir du gala, il ne vous aurait pas filmés. Il me l’a dit après.


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  • Meredith le savait déjà mais ce rappel fit naitre un sourire béat sur ses lèvres. Oui, il me l’a dit aussi. Elle regarda Mark avec un air qui se voulait sévère sans y parvenir. Tu dois être sacrément en manque pour être prêt à dépenser cinq mille dollars pour ce genre de choses.

    Disons plutôt que je voulais faire un bon investissement, riposta-t-il en la fixant avec un air canaille. Il semblerait que tu les vailles largement. Il rit en la voyant rougir.

    Tu es un horrible personnage ! Pour ta peine, tu vas me payer une glace. Elle consulta rapidement la carte des desserts qui était sur la table. Hmm… Voilà ! La Bubba Gump's chocolate chip cookie sundae, annonça-t-elle. Mark remit la pancarte "Stop Forrest, Stop" en bout de table. Tu vas m’accompagner ? demanda Meredith.

    Mark plissa légèrement son nez. Non, moi, tu sais, les sucreries, c’est pas trop mon truc. Mais que ça ne gâche pas ton plaisir.

    Ça, y a pas de risques !

    Quelques minutes plus tard, une serveuse déposa devant elle une petite poêle contenant un épais biscuit au chocolat recouvert de deux énormes boules de glace à la vanille et d’une montagne de crème fouettée. Oh ça a l’air trop bon, se réjouit Meredith en saisissant sa cuiller.

    Mark la regarda avec un air étonné. Et tu vas encore pouvoir manger tout ça ? 

    Evidemment ! C’est avec une stupeur non dissimulée qu’il la vit prendre une pleine cuiller de glace et la mettre en bouche, les yeux mi-clos, avec un petit soupir qui semblait traduire une certaine extase. Ooooh quel délice ! murmura-t-elle, les lèvres pleines de crème fraîche. Elle y passa la langue pour les nettoyer tout en remplissant une cuiller qu’elle tendit à Mark. Tu veux goûter ?

    Il leva légèrement la main en souriant. Non, merci. Te regarder manger va me suffire, je pense.

    Derek se moque toujours de moi quand je mange une glace, déplora Meredith. Il trouve que ma façon de faire est trop suggestive.

    N’importe quoi ! prétendit Mark. C’est avec fascination qu’il la regarda reprendre une cuiller de glace, qu’elle avala, les lèvres en avant, avec des petits grognements de contentement. La tension monta d’un cran quand elle suça son index sur lequel de la glace avait coulé. Hébété, captivé, ensorcelé même, Mark suivit le parcours du doigt qui entrait et sortait de la bouche de la jeune fille. Son imagination le transporta bien loin du restaurant, sur un lit, où Meredith, nue et à quatre pattes, était penchée sur sa verge dressée qu’elle parsemait de petits baisers tendres. Appuyé sur ses avant-bras, il la contemplait qui, gourmande, bécotait sa hampe sur toute sa longueur, avant de se concentrer sur son gland rougi. Répondant à sa prière, elle enroulait sa langue autour et le léchait à grands coups en poussant de petits cris de plaisir. Des frissons secouaient le corps du chirurgien qui n’aurait jamais cru que cette fille inexpérimentée soit aussi douée. Le moment était d’autant plus intense qu’il avait une vue imprenable sur ses seins balançant de gauche à droite, au rythme des mouvements de son corps. La pesanteur leur donnait l’aspect de deux belles poires dans lesquelles il mourrait d’envie de mordre. Il avançait les mains pour les toucher mais les agrippait soudain au drap, parce que la diablesse venait de prendre son pénis en bouche, lui imprimant de longs va-et-vient, en le faisant buter au fond de sa gorge. Ne voulant pas être en reste, il se relevait et, attrapant les hanches de la jeune femme, les retournait vers lui, pour avoir sa vulve au-dessus de son visage. Enfin, il pouvait se délecter de son sexe, léchant ses grandes lèvres, les écartant pour trouver son clitoris qu’il aspirait avec délice avant de le titiller du bout de la langue, tandis qu’il introduisait ses doigts dans un vagin ruisselant d’impatience. La caresse affolait sa partenaire qui, serrant les lèvres autour de son phallus, accélérait ses allers retours. C’en était rapidement trop pour Mark. Il sentait sa verge tressauter dans la bouche de Meredith qui, pourtant, ne se retirait pas mais, au contraire, se délectait de la semence qui se répandait en elle, ainsi que des cris de plaisir que poussait son amant.

    Tout en dégustant sa glace, Meredith avait remarqué que Mark la fixait du regard tout en ayant l’air de ne pas la voir. Mark, ça va ? Elle n’obtint aucune réponse. Hou hou… Elle posa la main sur celle de son ami, ce qui le fit sursauter. Il y a quelque chose qui ne va pas ? 

    Non, non, ça va. Je pensais à un truc. Une opération que je dois faire, mentit-il.

    Ah ! Je croyais que j’avais de la glace sur le nez ou quelque chose comme ça, plaisanta Meredith.

    Pas sur le nez mais… Mark prit sa serviette et essuya un petit éclat de crème fraiche sur la joue de la jeune fille. Tu manges comme une cochonne, toi !

    Parait que vous adorez ça, les cochonnes, vous, les hommes ! riposta-t-elle.

    Mark éclata de rire. Pas faux.  

    Meredith repoussa la poêle dans laquelle il ne subsistait plus que quelques traces du dessert. C’était délicieux ! Si je m’écoutais, j’en mangerais une autre.


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  • Mark vit là une occasion de pouvoir prolonger son beau rêve. Surtout, ne te gêne pas pour moi.

    Meredith secoua énergiquement la tête. Non, non, ce ne serait pas raisonnable. Il faut que je fasse attention à mes lipides et à mes glucides, sinon Derek aura une raison de plus pour m’en vouloir. Cette idée la ramena à la réalité. Derek l’avait quittée et même si Mark le lui avait assuré, elle n’était toujours pas convaincue qu’il lui reviendrait. Elle posa sa tête contre l’épaule de son camarade.

    Mais il ne t’en veut pas, voyons, déclara ce dernier tout en regrettant que l’évocation de son ami ait gâché la magie du moment. D’un autre côté, était-il sage de continuer à fantasmer sur quelque chose qui n’arriverait jamais, il le savait. Meredith était folle amoureuse de Derek, elle ne le lui avait pas caché, et elle n’était pas du genre à coucher avec un homme en en aimant un autre, il le savait aussi. Quant à Derek, eh bien, il y avait fort à parier que, même s’il refusait de se l’avouer, il était en train de tomber amoureux. Pour Mark, la situation était donc sans issue. Mais en être pleinement conscient ne l’empêchait pas de rêver qu’il en soit autrement. Et là, assis à côté de Meredith, qui se laissait aller contre lui, avec la chaleur de sa cuisse contre la sienne, le rêve lui semblait pouvoir devenir réalité. Mark se retrouva à nouveau dans la chambre où d’un seul regard, Meredith lui faisait comprendre qu’elle voulait plus qu’une fellation, beaucoup plus. Mais il voulait prendre son temps, faire durer ce moment intense, aller jusqu'à bout de la nuit avec elle. Il la soulevait dans ses bras et l’entraînait dans un slow torride. Ils dansaient sous la lumière tamisée, lèvres contre lèvres, se taquinant du bout de la langue, s’embrassant sans fin, leurs mains parcourant fiévreusement leurs corps nus, leurs bassins ondulant doucement l’un contre l’autre. Très vite, la virilité de Mark retrouvait sa pleine forme et Meredith, impatiente, ne pouvait s’empêcher de la prendre en main, la serrant entre ses doigts pour en apprécier l’ampleur qui ne manquait jamais de l’étonner. Quel homme puissant elle avait là ! Quel amant hors pair ! Sa main coulissant autour du membre puissant, elle ne pouvait s’empêcher de pousser de petits gémissements d’admiration qui mettaient rapidement son compagnon en transe. Il s’écartait un peu pour pouvoir se pencher et atteindre la poitrine magnifique. Enfin il goûtait aux deux fruits mûrs qui lui faisaient envie depuis si longtemps. Il en léchait toute la surface avant de se concentrer sur les tétons, passant de l’un à l’autre, pour les mordiller, les faire sauter sous sa langue, les faire s’ériger plus durement. Ce traitement rendait Meredith folle. Sa main s’agitait de plus en plus vite autour du pénis de Mark. Celui-ci décidait alors de répondre aux supplications muettes de sa maîtresse. Il la prenait solidement sous les fesses et la portait jusqu’au mur, contre lequel il l’adossait, avant de se placer entre ses cuisses largement écartées. Sa verge, fièrement dressée, trouvait seul le chemin de l’intimité chaude et accueillante dans laquelle il s’enfonçait en gémissant. Il progressait en elle doucement, goûtant avec bonheur à chaque millimètre de son vagin serré, avant de ressortir et d’y revenir sans attendre. C’était bon, tellement bon, pour la jeune femme aussi, à en juger par les cris qu’elle poussait. A sa demande, il précipitait le mouvement, la pénétrant de plus en plus profondément, jusqu’à se heurter à la paroi extrême de son vagin.  

    Le rêve de Mark allait se conclure de façon heureuse quand un serveur laissa tomber un plateau. Le bruit du métal touchant le sol et celui des verres qui se cassaient éjecta brutalement Mark de la merveilleuse utopie dans laquelle il était plongé. A son grand dam, il se rendit compte que son pantalon témoignait de l’importance de son émotion. Par chance, sa chemise la camouflait un peu. Il regarda Meredith avec inquiétude. Avait-elle remarqué quelque chose ? Elle l’observait en souriant. Eh bien, ma présence te passionne tellement que tu es ailleurs. Heureusement que je ne me vexe pas facilement !

    Il remercia le ciel qu’elle ne se soit rendue compte de rien et sauta sur la perche qu’elle lui tendait. Désolé. Je pensais encore à mon intervention. 

    Tu devais apprendre à te déconnecter de temps en temps, lui recommanda-t-elle.

    Oui, je le reconnais. Mark arrêta une serveuse qui passait à côté de leur table. Je vais prendre un café. Tu en veux un ? demanda-t-il à Meredith. Ou autre chose ?

    Non, merci. Je ne veux plus rien. A ta place, je penserais à prendre des vacances, lui conseilla-t-elle après qu’il eut demandé à la serveuse de lui apporter un café et l’addition.

    Justement, avec Callie, on part à Aspen la semaine prochaine, lui apprit-il.

    Meredith parut soudain émerveillée. Aspen ? C’est bien la station de ski des stars, non ?

    Mark sourit devant son enthousiasme. Oui, c’est ça. Quoique ces dernières années, elles émigrent plutôt vers Vail.

    Ça doit être trop génial.

    C’est sympa, oui. En voyant ses yeux brillants d’envie, Mark fut tenté de lui proposer de se joindre à eux. Mais le nouveau Derek, jaloux et possessif, risquait de ne pas apprécier l’initiative. Mark se promit de lui en parler à la première occasion. Après ce qui lui était arrivé, Meredith méritait de prendre quelques vacances, elle aussi. Rien de tel qu’un séjour à la montagne pour se remettre en forme.

    La jeune fille posa la main sur le bras de son ami. Tu peux me laisser passer ? Je dois aller aux toilettes.


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  • Mark regarda Meredith se frayer un passage entre les tables de sa démarche légèrement ondulante. Cette petite avait vraiment tout pour elle ; elle était jolie, sexy, gentille, intelligente et en plus, elle avait de l’esprit. Le tout faisait que Mark devait bien admettre qu’il était sous le charme, et peut-être même un peu plus, à en juger la force des fantasmes qui l’avaient assailli tout au long de la soirée. Mais il devait admettre également que cette situation le mettait mal à l’aise. Ce n’était pas du tout une bonne idée de désirer la copine de son meilleur ami. Oh bien sûr, ce n’était pas la première fois que Derek et lui avaient envie de la même femme. Que du contraire ! Ils en avaient même partagé quelques-unes. Mais celle-ci, c’était très différent, Mark l’avait compris depuis bien longtemps. Meredith, Derek ne la partagerait pas, pas plus qu’il n’apprécierait les sentiments de son ami, s’il venait à les découvrir, tout fantasmagoriques qu’ils soient. Bah ! Ce n’est pas grave, se consola Mark. Je peux bien continuer à rêver. Il n’en saura jamais rien. Je me fais du bien sans que cela lui fasse mal. Comme ça, tout le monde est content. Mais quoiqu’il se dise, il avait le sentiment de trahir la confiance de son ami et cela lui laissait un goût amer dans la bouche. Comme pour se faire pardonner ses mauvaises pensées, il décida de téléphoner à Derek pour lui donner des nouvelles de Meredith.

    Ah tout de même ! s’exclama Derek en prenant la communication. C’est pas trop tôt. Tu as vu l’heure ? Qu’est-ce que vous avez foutu, bon sang ?

    Continue comme ça et je raccroche directement, répliqua Mark. Je t’avais prévenu, alors ne viens pas jouer les étonnés et me chier une pendule.

    Tu m’avais dit que tu l’emmenais manger un bout, pas que vous passeriez la nuit dehors, ronchonna Derek.

    Ah toi et ton sens de l’exagération ! Tu me fais penser à ces pères de famille qui stressent lorsque leurs filles ont un rendez-vous galant, se moqua Mark.

    Couillon, grogna Derek, vexé par la comparaison. Dis-moi plutôt comment ça se passe avec Meredith.

    Formidablement bien ! Je l’ai amenée à Fisherman’s Wharf. On a diné chez Bubba Gump, on a papoté, on a ri. Mark ne résista pas à la tentation d’asticoter son camarade. On s’est même fait des câlins. On ne peut plus chastes, je te rassure.

    Des câlins ? Derek ressentit une pointe d’amertume. Il avait dû batailler ferme pour que Meredith accepte une promenade nocturne dans un parc désert, et la voilà qui acceptait d’aller diner avec un autre, au Bubba Gump qui plus est, un endroit toujours bondé. Et en prime, elle lui avait fait des câlins ! Ben, il y en a qui se sont amusés au moins.

    Pourquoi ? Pas toi ? persifla Mark, amusé d’entendre le ton aigre qu’avait pris Derek. Tu en avais l’occasion pourtant.

    Si tu crois que j’ai le cœur à ça ! Après notre conversation, je suis directement rentré à la maison. Derek jeta un regard désespéré au plat de sushi qu’il avait acheté et auquel il n’avait pas touché. Ça fait des heures que je vous attends.

    Je sais, mais maintenant Meredith va mieux. C’est le principal, non ? Mark tendit sa carte de crédit à la serveuse qui lui apportait l’addition. Elle a pu vérifier par elle-même que son état n’était pas si grave, puisque personne ne l’a remarquée.

    Oui, tu as raison, mais tu aurais au moins pu me tenir au courant. J’étais inquiet, moi ! bougonna Derek, quelque peu contrarié que Mark ait réussi là où il avait échoué.

    Tu n’avais aucune raison de l’être, rétorqua Mark. Elle était avec moi. Qu’est-ce qui aurait bien pu lui arriver ? 

    Et de quoi vous avez parlé toute la soirée ? insista encore Derek.

    De tout et de rien.

    Elle t’a parlé de la mort de George ? se renseigna Derek.

    Non. Mais je n’ai pas abordé le sujet non plus, répondit Mark. Je voulais lui changer les idées, alors j’ai évité les sujets qui fâchent. Elle, par contre… Il sourit. Elle a remis le pari sur le tapis.

    Le pari ?

    Oui, le pari qu’on a fait sur elle. Le gala, les cinq mille dollars, la cassette vidéo, énuméra Mark. Tout, quoi.

    Oh bon Dieu ! jura Derek, abasourdi. Pourquoi est-ce qu’elle est revenue avec ça ?

    Disons que… elle avait un compte à régler. Mark commença à surveiller la porte par laquelle Meredith avait disparu. Logiquement, elle ne devait plus tarder à revenir et il ne désirait pas qu’elle se rende compte qu’il téléphonait à Derek.

    La pauvre chérie ! compatit ce dernier. Elle est tellement fragile pour le moment. Tous les mauvais moments remontent à la surface, certainement.

    C’est surtout qu’elle voulait se venger d’une petite blague que je lui avais faite, lui révéla son ami. Et au final, elle a réussi parce que quand elle s’est mise à pleurer…


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