• Derek rit en hochant la tête. Pas encore. Il pénétra son sexe avec son majeur et son index tandis que son pouce allait secouer le petit bouton.

    Derek ! cria Meredith en se tordant de plaisir avant de se redresser pour venir prendre le visage de son amant entre ses mains. Si tu ne me fais pas l’amour tout de suite, je ne réponds plus de rien.

    Cette fois, il ne résista plus et se releva pour se jeter sur elle, leurs deux corps glissant sur le matelas pour remonter vers le haut du lit. Serrés l’un contre l’autre, ils s’embrassèrent passionnément, alternant baisers et légères morsures, jusqu’à ce que Derek insinue sa jambe entre celles de son amie, pour les lui faire écarter et qu’il puisse venir s’agenouiller entre elles. Après les avoir caressées un peu, il en prit une dans chaque main et les lui fit mettre en l’air de sorte que les mollets reposent sur ses épaules à lui. Tu veux que je te prenne ? Elle hocha doucement la tête. Il l’aida alors à soulever son bassin jusqu’à ce que son membre vigoureux se retrouve devant l’entrée du vagin. Il y pénétra lentement et les gémissements de plaisir des amants se confondirent en un seul. Derek tourna la tête vers la jambe de Meredith pour la mordiller légèrement au niveau de la cheville. Il fit la même chose avec l’autre jambe tout en ne cessant pas d’imprimer à son bassin d’amples mouvements qui comblaient la jeune fille d’aise, à en juger par ses soupirs et petits cris. Cependant, après quelques allers et retours, il eut envie de changer de position. Il se retira de sa partenaire et s’allongea sur le dos, l’entrainant avec lui, de sorte qu’elle le domine. Comprenant ses intentions, elle s’assit à califourchon sur lui et s’empara à pleine main du phallus sur lequel elle s’empala sans plus attendre. Mmm ! Tu es serrée… j’adore, gémit Derek. Fou d’amour et de désir, il ne la quitta pas du regard tandis qu’elle coulissait doucement le long de son pénis et que lui-même caressait ses cuisses, remontant doucement ses mains vers sa vulve où elles firent escale, en profitant pour cajoler un peu le clitoris, avant de repartir dans leur ascension jusqu’à ce qu’elles atteignent les seins dont les tétons pointaient vers l’avant. Derek empoigna les deux globes et les pétrit délicatement, s’amusant parfois à saisir les pointes pour les faire rouler entre ses doigts. Caresse-toi, quémanda-t-il à nouveau d’une voix pleine de fièvre.

    Cette fois, Meredith ne fit plus d’objections, que du contraire. C’était tellement agréable, ces vagues de plaisir qui arrivaient de partout. Tandis que son index agitait son petit bouton, elle ne put s’empêcher de penser au chemin qu’elle avait parcouru en matière de sexe. Il était bien loin le temps où elle considérait certaines pratiques comme des choses peu agréables auxquelles il fallait se résoudre pour satisfaire son partenaire et le garder. Grâce au talent de son amant, elle oubliait ses réserves et était prête à tout pour lui donner du plaisir mais aussi en retirer. Elle était devenue son esclave aussi sûrement qu’elle l’avait dompté. Elle eut soudain envie de le sentir plus, de le sentir mieux. Elle cessa de se caresser et se pencha vers l’avant. Après avoir donné un long baiser à son amoureux, elle se redressa légèrement et, prenant appui sur ses bras, recommença à monter et descendre le long de la verge, le rythme augmentant à chaque passage. Derek releva un peu le buste pour arriver à téter les seins mais il se laissa vite retomber en arrière. Le plaisir était tellement fort qu’il avait besoin de garder toutes ses forces pour lutter contre sa montée trop rapide. Les mains crispées sur les hanches de son amie et les yeux plongés dans les siens, il la soutint dans son effort, attendant avec impatience le moment où elle jouirait pour pouvoir se laisser aller à son tour. Lorsqu’elle commença à se mordre les lèvres tout en poussant de petits cris, il sut que leur délivrance était proche. Oh… oh… oui… oui, couina-t-elle, agrippée aux épaules de Derek, les ongles enfoncés dans sa chair. Je v… je vais… jou… – les yeux de la jeune fille se fermèrent soudain – iiiiiiirrrrrrrrr. De violentes contractions broyèrent le sexe de Derek qui grogna sauvagement en éjaculant. Il prit Meredith contre lui et la serra dans ses bras le temps que les soubresauts qui les agitaient se calment. Oh c’est bon, geignit-elle encore avant de nicher plus profondément son visage dans le cou de son amant. 

    On a un gros problème, susurra ce dernier après quelques secondes.

    Lequel ? dit Meredith d’une voix alanguie. Vu le ton employé par Derek, il n’y avait vraisemblablement pas de quoi s’en faire.

    J’arrive pas à débander, lui annonça-t-il. Il la repoussa légèrement et elle sentit alors que la verge qui se retirait d’elle était encore dure. 

    C’est grave ? se renseigna-t-elle en se laissant glisser à côté de son amoureux, pour pouvoir regarder l’organe rouge et gonflé.

    Pour moi, non, dit-il en souriant. Pour toi peut-être, parce que je vais devoir te faire l’amour encore et encore, jusqu’à ce que ça se calme. Meredith s'esclaffa et il la reprit dans ses bras pour l’embrasser fougueusement. Il s’écarta assez vite. Mets-toi à quatre pattes, la pria-t-il fébrilement en se mettant à genoux en même temps. Elle fit comme il le lui disait et présenta ses fesses arrondies devant son phallus qui s’y insinua hâtivement. Derek se pencha sur son amie. Je t’aime, lui murmura-t-il à l’oreille. Elle tourna la tête vers lui et il lécha la langue qu’elle lui tendait. Ensuite, il se redressa et, se tenant à ses hanches, commença à lui donner de lents et longs coups de reins qu’il alterna presque tout de suite avec des coups beaucoup plus légers et rapides. L’effet ne se fit pas attendre. Leurs gémissements résonnèrent dans la pièce, se faisant écho. C’est bon, geignit Derek.

    Oh oui, haleta Meredith que rendait folle la sensation de l’imposant pénis pénétrant ses chairs et se frottant à ses parois intimes. Je te sens trop bien. N’arrête pas. Elle posa sa tête sur le matelas et porta une main à son clitoris qu’elle caressa fébrilement. L’excitation de Derek monta à son paroxysme et il fut soulagé lorsqu’il sentit les premiers spasmes du plaisir contracter le vagin de Meredith, signe qu’il pouvait libérer sa jouissance. Il le fit dans un grand cri, avant de se laisser tomber lourdement sur le corps de sa partenaire.


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  • Chers lectrices et peut-être lecteurs 

    More Than Words va faire une petite pause pendant les vacances de Pâques. Je vais mettre ce temps à profit pour écrire la suite de l'histoire. 

    Bonnes vacances à vous, malgré les temps difficiles que nous traversons tous, et surtout restez chez vous ! 

    A très bientôt


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  • Ils rouvrirent les yeux après de longues minutes silencieuses durant lesquelles ils étaient restés serrés l’un contre l’autre, cherchant seulement à récupérer leurs souffles. Ce fut Derek qui bougea le premier. Il s’allongea aux côtés de Meredith qui se blottit à nouveau contre lui. En la sentant frissonner, il se releva pour prendre la couette qui avait glissé en bas du lit durant leurs ébats, et en recouvrit sa petite amie auprès de laquelle il revint se coucher. Tu es bien ? chuchota-t-il.

    Elle acquiesça d'un signe de tête en souriant. Et toi ?

    Oui, merveilleusement bien. Derek se coucha sur le côté afin de lui faire face. Je suis toujours bien avec toi. Il lui passa délicatement les doigts dans la chevelure, pour écarter les mèches qui lui tombaient sur le visage. Pour la première fois de ma vie, je suis heureux, vraiment heureux. Ma petite magicienne, s'extasia-t-il sur un ton très tendre tandis que sa main descendait le long du flanc de la jeune fille jusqu’à arriver sur sa hanche.

    Pourquoi tu m’appelles comme ça ? s'enquit Meredith avec une intonation amusée.

    Parce que… parce que tu m’as envoûté. Derek lui embrassa furtivement les lèvres. Je t’aime tellement, comme je n’imaginais même pas que c’était possible. Mais tu sais ce qui m’étonne le plus ? Elle fit signe que non. Le désir que j’ai pour toi.

    Elle haussa légèrement les sourcils. C’est si étonnant que ça ?

    Pour moi, oui ! Derek fit glisser sa main dans le dos de son amie et l’y promena dans une caresse du bout des doigts. Je n’ai jamais éprouvé autant de désir pour personne. Si tu savais le nombre de fois où j’ai couché avec une fille sans même la désirer ! Celle-là ou une autre, ça n’avait aucune importance. Elles étaient juste là pour… pour que je me vide les couilles. Il fit une petite grimace. C’est vulgaire, je sais, mais je ne vois pas comment le dire autrement, parce que c’était vraiment ça que je faisais. Je n’éprouvais rien pour ces femmes, que du mépris. Et la plupart du temps, je ne faisais rien pour leur donner du plaisir. Ça m’était égal qu’elles en aient ou pas. Je ne pensais qu’à moi. A cette époque, je ne faisais pas l’amour, je baisais. Tu comprends ? Meredith hocha la tête. Mais toi… La façon dont il la regarda, avec tellement d’amour, l’émut au point qu’elle en eut la gorge serrée. Je n’ai jamais pensé à toi comme ça, je te le jure. Ou alors, au tout, tout début, se reprit-il rapidement, par souci d’honnêteté. À cause du pari avec Mark, quand je ne te connaissais pas encore. Mais très vite… je ne sais pas pourquoi – il resta pensif quelques secondes – peut-être parce que tu étais vierge. Ou parce que je sentais que tu étais sincère avec moi. Ou parce que j’étais déjà amoureux sans le savoir. A cause de tout ça sans doute, tu as toujours compté pour moi. Il se plongea à nouveau dans le regard de la jeune fille. Ce que tu pensais, ce que tu ressentais, ton plaisir, ça a toujours été important pour moi. Toi, je ne t’ai jamais baisée, insista-t-il d’une voix sourde et pleine d’émotion. Je t’ai toujours fait l’amour. Ravie par cet aveu, Meredith planta légèrement ses dents dans ses lèvres qui s’étiraient en un grand sourire. Et contrairement à ce que j’ai connu avec les autres, je ne me lasse pas de toi, poursuivit Derek, intarissable. Au contraire, à chaque fois qu’on fait l’amour, j’ai l’impression que c’est différent. C’est comme si je te redécouvrais. C’est une sensation que je n’avais encore jamais eue et j’adore ça. Mais il n’y a pas que le sexe. Sa main quitta le dos de Meredith pour revenir dans sa chevelure et enrouler les longues mèches blondes autour de ses doigts. Quand je ne suis pas avec toi, je pense au moment où on va se retrouver, à ce qu’on va se dire, à tout ce qu’on va pouvoir faire ensemble. Parfois, quand il se passe quelque chose, je me dis, ça, il faudra que je le raconte à Meredith, ou bien, c’est dommage qu’elle ne soit pas là pour voir ça. Je ne peux plus rien faire ou penser à quoi que ce soit sans t’y associer. Je n’ai jamais été comme ça avec personne, pas même avec Abigail. J’étais amoureux d’elle mais toi, toi, ça va bien au-delà de ça, conclut-il avec une voix enrouée. Même s’il était conscient de la force de ses sentiments pour Meredith, lui en avoir parlé à voix haute leur donnait une toute autre dimension.

    La jeune fille saisit la main de son amant et l’embrassa avec dévotion. Pour moi aussi, ça va bien au-delà de ça. Je sais que je n’ai jamais eu personne avant toi, que je n’ai même jamais été amoureuse, alors je n’ai aucun point de comparaison, mais tout ce que tu viens de dire, je pourrais le dire aussi, assura-t-elle avec fougue. Je sais que je n’aurais jamais pu ressentir pour un autre ce que je ressens pour toi. Et je le sais depuis le début. Du bout de l’index, elle dessina le contour du visage de Derek. Tu vois, quand j’étais petite, ma mère me racontait toutes ces histoires où la fille finit par épouser un beau prince, et elle terminait toujours en me disant que ça m’arriverait à moi aussi, qu’un jour, je rencontrerais mon prince. Et puis, je suis venue à San Francisco et je t’ai rencontré. Elle eut un sourire comblé qui atteignit le chirurgien en plein cœur. Tu es mon prince, Derek, tu l’as toujours été, s’exclama-t-elle avec une intonation presque joyeuse. Je sais que ça parait ridicule, dit comme ça, mais c’est la vérité. Tu es l’homme dont j’ai toujours rêvé. Je t’ai aimé dès le début et j’ai immédiatement su qu’il n’y aurait jamais que toi. Si j’ai voulu faire l’amour avec toi, ce n’est pas parce que j’en avais assez d’être vierge. Elle haussa légèrement les épaules. Non, ça, ce n’était pas très important. J’aurais pu attendre encore. J’ai voulu faire l’amour avec toi parce que tu étais l’homme de ma vie. Elle se pelotonna contre lui. Et ce serait à refaire, je referais tout pareil… sauf le truc de la relation libre, lâcha-t-elle après quelques secondes. Elle releva la tête vers lui avec un regard critique. Tu m’as bien eue sur ce coup-là.  

    Il eut un petit sourire amusé. Si je pouvais revenir en arrière, je te jure que j’éviterais le truc de la relation libre. Et aussi quelques autres conneries. Il redevint soudain plus sérieux. Tu sais, à propos du fait que j’ai été le premier… Elle le regarda avec avidité dans l’attente d’un nouvel aveu. Au fond de moi, j’ai toujours su ce que ça signifiait pour toi, mais à l’époque, je n’étais pas capable d’assumer ce que ça impliquait, alors j’ai préféré voir ça seulement comme une sorte de cadeau que tu me faisais. A nouveau, il sentit l’émotion étreindre sa gorge. C’était un cadeau, le plus beau qu’on m’ait jamais fait, et il a vraiment compté pour moi, bébé. Mais tu sais ce qui compte encore plus pour moi maintenant ? Elle secoua la tête. De me dire que non seulement j’ai été le premier mais qu’avec de la chance, même si je sais que je n’en mérite pas autant, je serai le seul.

    Tu seras le seul, affirma-t-elle avec des trémolos dans la voix. Et moi, je serai la dernière ?

    Oui, il n’y aura plus jamais personne d’autre que toi, promit-il avec ferveur avant de reprendre ses lèvres dans un baiser tout en passion et en tendresse.


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  • Mollement allongé sur son lit, Derek suivait des yeux Meredith qui, dans le plus simple appareil, passait de la chambre à la salle de bains, tout en lui relatant une conversation qu’elle avait eue avec sa mère. Alors, elle s’est dit que j’aurais autre chose à faire que de surveiller les locataires et tout ça. Et donc, elle a décidé de mettre la maison en vente. La jeune fille saisit un long tee-shirt dans la commode avant de repartir dans la pièce d’à-côté. Le bain est coulé, clama-t-elle. Tu peux venir.

    Viens me chercher, quémanda Derek d’une voix un peu geignarde.

    Meredith passa la tête dans l’ouverture de la porte. Quel gamin tu fais ! constata-t-elle avec un sourire indulgent. Elle vint vers lui, la main tendue. Allez, debout ! Il repoussa la couette et la suivit dans la salle de bains, le regard fixé sur les fesses de la jeune fille qui se dandinaient gracieusement. Il s’appuya contre le chambranle de la porte tandis que Meredith s’installait devant le miroir. En bref, ça veut dire que je vais devoir chercher un nouveau logement. Elle tourna la tête vers Derek. Tu pourras m’aider ?

    Elle était là, devant lui, toute nue, en train de remonter ses cheveux en chignon. Le geste était banal mais l’image d’une telle beauté que Derek réalisa soudain qu’il avait envie de vivre ce genre de scène à l’infini. Et pourquoi est-ce que tu ne viendrais pas habiter ici ?

    Meredith laissa retomber les bras le long de son corps et regarda son amoureux avec un air perplexe. Ici ? A la péniche ?

    Il se méprit sur le sens de sa question. Ici ou ailleurs, on s’en fout. Si la péniche ne te plait pas, on peut chercher un appart ou une maison en ville. Ça m’est égal !

    Meredith secoua la tête. Non, non, c’est pas ça. Tu veux dire… Elle fronça légèrement les sourcils. Habiter avec toi ?

    Derek lui sourit. Oui. Pourquoi pas ? Parce qu’elle restait muette, sans réaction, se contentant seulement de le fixer du regard, il sentit son estomac se nouer. De toute façon, on sait très bien comment ça va se passer, n’est-ce pas ? avança-t-il sur un ton un peu tendu. Une fois que ta mère sera rentrée chez elle, on va passer tout notre temps ensemble. Alors, plutôt que d’être une fois chez toi, une fois chez moi, ce serait mieux d’avoir un chez nous, non ?  

    Meredith se tourna à nouveau vers le miroir avec un détachement qu’elle était loin de ressentir. Tu sais, Derek, tu ne dois pas te sentir obligé de…

    Il l’interrompit d’un signe de la main. Je ne me sens obligé de rien du tout ! Il avança vers elle. Ça me semble juste logique. Pourquoi tu irais habiter ailleurs si tu peux venir ici ? La péniche est bien assez grande pour nous deux. Et si elle ne l’est pas, nous déménagerons, décréta-t-il en posant ses mains sur les hanches de la jeune fille.

    Ce n’est pas le problème, répliqua-t-elle. Il lui parlait de logique là où elle aurait aimé qu’il lui parle de sentiments.

    Il est où alors ? grogna-t-il, déçu par son manque d’enthousiasme. Il y avait tellement de femmes qui se seraient damnées pour qu’il leur fasse la même proposition et voilà que celle-ci faisait la fine bouche ! 

    C’est une étape importante, Derek, protesta-t-elle. Enfin pour moi ! On ne décide pas ça sur un coup de tête !

    Elle voulut se dégager mais il la retint. Meredith, ce n’est pas un coup de tête, dit-il d’une voix douce. Elle haussa légèrement le sourcil gauche pour exprimer son scepticisme, ce qui le fit sourire. Bon, OK, j’avoue que je n’y avais pas vraiment réfléchi avant de t’en parler mais… Il posa la paume contre la joue de son amie. Je t’aime profondément. Alors, toi, ici… j’en ai envie. Vraiment, vraiment envie.

    Pour la première fois depuis qu’ils avaient entamé cette conversation, Derek vit que Meredith était contente. Woaw ! murmura-t-elle. Il n’y a pas si longtemps, tu ne voulais pas d’une vraie relation et maintenant, tu me demandes de vivre avec toi ?

    Il lui sourit. Oui, j’évolue rapidement. Il encadra la figure de Meredith entre ses mains. Ecoute, bébé, je veux être avec toi tout le temps. Il abandonna le visage pour aller nouer ses mains dans le creux des reins de sa compagne. Je veux m’endormir près de toi, lui susurra-t-il de sa voix suave. Et puis m’éveiller à tes côtés, jour après jour. Je veux te retrouver chaque soir et te raconter ma journée, et t’écouter me raconter la tienne pendant qu’on préparera le diner ensemble. Je veux te regarder beurrer ta tartine, te sécher les cheveux, lire un livre ou rire devant un film. Je veux même qu’on se chamaille pour des conneries, un tee-shirt qui traine ou un tube de dentifrice qu’on n’a pas refermé. Elle fit un petit sourire amusé. Je veux vivre avec toi toutes ces petites choses anodines qui font les vrais couples. Je n’ai jamais connu ça et je veux le connaitre avec toi. Alors, tu as raison. Je n’y ai pas vraiment réfléchi mais je pourrais y réfléchir encore cinquante ans que ça ne changerait rien. Je t’aime et je veux vivre avec toi. Alors ? Le regard qu’il posa sur Meredith était empli à la fois d’espoir et d’appréhension. Qu’est-ce que tu en penses ? 

    Elle se jeta à son cou. Oui, oui, oui, mille fois oui, s’écria-t-elle avec un grand sourire qui lui barrait le visage. Bien sûr que je veux ! Oh chéri ! Elle pressa ses lèvres avec passion contre celles de son amant. On va être tellement heureux, tous les deux !

    Il la souleva dans ses bras pour la faire tournoyer. Je suis déjà tellement heureux ! s’exclama-t-il. Je ne crois pas que je pourrais l’être plus. Il déposa la jeune fille sur le sol et la couva d’un regard énamouré.


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  • Oh si ! Tu verras, assura Meredith en emmenant Derek vers la baignoire. Tous ses rêves étaient en train de se réaliser les uns après les autres. Maintenant que Derek assumait les sentiments qu’il éprouvait pour elle et qu’il avait décidé de s’impliquer totalement dans leur relation, elle ne voyait plus rien qui puisse faire obstacle à leur conquête du bonheur qu’elle imaginait sans limites.

    Il s’assit dans le bain et tendit la main à son amie pour l’aider à s’installer contre lui, entre ses jambes, comme ils en avaient pris l’habitude. J’ai hâte que tu emménages, lui chuchota-t-il au creux de l’oreille.

    Moi aussi. Elle tourna vers lui un regard plein de regrets. Mais ce ne sera pas pour tout de suite, en tout cas pas tant que Maman est encore là. Tu comprends ?

    Derek hocha la tête. Bien sûr ! Elle repart quand ? s’enquit-il après un petit moment de silence.

    Meredith rit doucement. Eh bien, dès qu’elle aura trouvé un endroit pour ma tante, je suppose.

    Derek l’enlaça par la taille et noua ses mains sur son ventre. J’en connais un qui est vraiment très bien. Je les appellerai dès demain.

    Il faut voir que ça corresponde à notre budget, lui rappela-t-elle, craignant un peu qu’il ne tienne pas compte de cet aspect du problème.

    Ça ira, ne t’en fais pas. Il se pencha vers la nuque de la jeune fille et commença à la bécoter. Fais-moi confiance, je m’occupe de tout. Maintenant qu’il était résolu à passer à la vitesse supérieure avec Meredith, il n’avait pas l’intention de laisser quoi que ce soit le freiner, et certainement pas de sordides problèmes d’argent. Il avait compris qu’Anne Grey ambitionnait le meilleur pour sa belle-sœur mais que les finances familiales n’étaient pas à la hauteur de ses ambitions, du moins pas jusqu’à la vente de la maison. Et comme Meredith l’avait laissé entendre, tant ce que ce problème ne serait pas résolu, Anne ne quitterait pas San Francisco, empêchant ainsi sa fille de déménager. Derek ne voyait donc pas d’autre solution que de prendre les choses en main et par là, il entendait trouver la maison de repos qui correspondrait aux désirs d’Anne et suppléer au budget dont la famille disposait. Cependant, connaissant la fierté des femmes Grey, il allait devoir agir en toute discrétion. Cela le dérangeait un peu de cacher la vérité à Meredith, à commencer par le fait qu’il payait déjà les honoraires de l’infirmière à domicile, mais la perspective d’une discussion sur l’argent qui déboucherait probablement sur une nouvelle dispute le dérangeait encore plus. Il n’avait pas envie de gâcher le merveilleux instant qu’ils étaient en train de vivre. Il voulait être honnête avec sa petite amie et il se promettait de l’être quand le moment, le bon moment, serait venu. Et pour la maison ? se renseigna-t-il. Vous avez déjà des amateurs ?

    Meredith secoua la tête. Non. Mais c’est normal, on n’a encore rien fait pour en avoir. Je pense que Maman va mettre ça entre les mains d’une agence. Mais pour ça, il faut d’abord qu’elle se fasse nommer tutrice et elle doit se renseigner pour savoir comment faire.

    Si tu veux, je peux en parler à mon avocat, proposa Derek tout en continuant de parsemer de petits baisers les épaules et le haut du dos de son amie. Il pourra peut-être l’aider pour les démarches.

    Meredith approuva par un mouvement de la tête avant d’appuyer celle-ci contre l’épaule de son amoureux. Ce serait bien, parce que je crois que maman est un peu dépassée. Elle ne sait pas trop quoi faire ni à qui s’adresser. Si personne ne l’aide, elle risque bien d’être encore ici dans six mois.

    Houlà ! Ne parle pas de malheur ! grommela Derek. La jeune fille lui donna une légère tape sur la cuisse en guise de réprimande. Je ne veux pas dire que je n’apprécie pas ta mère, se justifia-t-il aussitôt. Elle est plutôt sympa et ça ne me dérange pas qu’elle soit là. Mais s’il faut attendre qu’elle s’en aille pour que tu viennes ici, alors, qu’elle parte le plus vite possible ! Meredith émit un petit rire espiègle. Tu n’es pas pressée qu’on vive ensemble ? demanda Derek sur un ton un peu anxieux.  

    Mais si, bien sûr ! Meredith tourna la tête vers lui. J’en rêve depuis le premier jour, alors…

    Alors, plus de temps à perdre ! On en a déjà assez perdu. Il resserra ses bras autour d’elle. Tu sais, j’étais sérieux tout à l’heure. Si tu n’aimes pas la péniche, on peut chercher autre…

    Elle lui coupa vivement la parole. Non, non, j’adore la péniche. C’est mignon. Et puis, vivre sur l’eau, c’est original. Il rit doucement tout en s’emparant de l’éponge qu’il fit promener sur le corps de Meredith. Par contre, j’aimerais bien changer un peu la déco, poursuivit celle-ci. Repeindre les murs par exemple, peut-être mettre quelques posters, des trucs comme ça, tu vois. Enfin, si tu es d’accord.

    C’est chez toi aussi maintenant, lui rappela Derek en lui passant doucement l’éponge sur la poitrine. Alors, tu n’as pas à me demander la permission, Tu peux faire tout ce que tu veux… Tu es ici chez toi, répéta-t-il avec satisfaction, comme si prononcer ces mots donnait un caractère officiel à la décision qu’ils venaient de prendre.

    Je suis ici chez moi, murmura Meredith, avec ébahissement, parce qu’elle était seulement en train de réaliser ce qui lui arrivait. Toi et moi, on va vivre ensemble, comme un vrai couple. Elle tourna la tête vers Derek avec un sourire émerveillé et il ne put résister à l’appel de sa bouche qu’il prit en un long baiser langoureux, avec la certitude que le plus beau restait à venir.


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