• CHAPITRE 874

    La sonnerie du téléphone de Derek retentit, faisant tomber les amoureux du petit nuage sur lequel ils étaient juchés depuis la veille. Surprise, Meredith sursauta tandis que Derek se penchait en soufflant pour prendre l’appareil qui était dans la poche arrière de son jean. Il soupira en voyant le nom affiché sur l'écran. C’est la clinique. Meredith enfila son tanga tandis que le chirurgien répondait à son interlocuteur. Il faut que j’y aille, on m’attend pour une réunion, annonça-t-il une fois la conversation terminée, le regard empli de regrets. Je suis désolé. Il revint vers son amie, lui caressant la joue du bout des doigts, reculant maintenant devant l’aveu qu’il s’apprêtait à lui faire quelques minutes auparavant.

    Elle lui sourit vaillamment malgré la tristesse qu'elle ressentait à l’idée de déjà le quitter. Ce n’est rien. Tu m’avais prévenue, et moi, je dois aller travailler de toute façon. Comme ça, tu vas pouvoir me déposer à la boutique.

    Derek fronça les sourcils. Avec ce que tu portais hier ? Mais tu rêves ! s’exclama-t-il en rassemblant ses vêtements. Si tu crois que je vais te laisser aller bosser comme ça !

    Pourquoi pas ?

    Il revint se mettre devant elle, les yeux flamboyants de passion. Ce qui est à moi est à moi et je ne partage pas. Il lui passa une main sur la cuisse, remontant lentement le long de ses flancs pour finir sur sa poitrine qu’il flatta furtivement. Et tu es à moi.

    Et toi, tu es à moi ? chuchota Meredith, ravie de le voir aussi possessif.

    Tu le sais bien, dit Derek d’une voix rauque, la bouche déjà occupée à lui mordiller le lobe de l'oreille. Il eut un sursaut de conscience professionnelle et recula de deux pas. Il faut qu’on y aille, bébé. Passer chez toi pour que tu te changes… J’y tiens, martela-t-il comme elle ouvrait la bouche pour protester. Elle secoua la tête en levant les yeux au ciel et prit la robe qu’il lui tendait. Et puis au drugstore, aussi, lui rappela-t-il avec plus de douceur. Ensuite, je file à la clinique, j’assiste à cette réunion, puis j’expédie tout le reste et je viens te chercher dès que j’ai terminé. Elle approuva d’un hochement enthousiaste de la tête. Cristina et Izzie n’allaient sûrement pas apprécier qu'elle quitte la boutique avant la fermeture, d’autant qu’elle en avait déjà raté l’ouverture, mais cela lui était égal. Rien n’avait d’importance face à Derek et à la perspective de passer plus de temps avec lui.

    Une heure plus tard, la Porsche s’arrêtait en double file devant le 10, Mason Street. Meredith sortit de la voiture et courut jusqu'à la maison, sa mini robe dévoilant ses fesses à chaque foulée. Derek la suivit du regard, heureux d’être le seul à profiter d’un si joli spectacle. Lorsque la jeune fille eut disparu à l’intérieur, il se laissa aller dans son siège, la tête en arrière, et ferma les yeux quelques instants pour réfléchir. Cependant, sa décision était prise, il le savait. Il n’avait que trop attendu déjà. Finis les hésitations, les doutes, les peurs. Et surtout, finies les conneries. C’était inutile de continuer à lutter contre ce qu’il éprouvait, d’autant plus que cela le rendait plus heureux qu’il ne l’avait jamais été. Meredith était la femme dont il avait toujours rêvé. Elle lui apportait tout ce qu’il désirait, et bien plus encore. Il était hors de question qu’il y renonce. Au contraire, désormais, il allait réellement s'impliquer et vivre cette histoire à fond.

    Meredith fut soudain à côté de lui. Ça te convient ? s’enquit-elle, moqueuse, en lui désignant le jean et le tee-shirt qu'elle avait revêtus.

    Il sourit mais ne dit rien, redémarrant sans perdre de temps, une main posée sur la cuisse de la jeune fille. Il faut qu’on parle, lâcha-t-il à brûle-pourpoint.

    Elle tourna vers lui un regard inquiet. En général, quand cette phrase était prononcée au sein d’un couple, c’était mauvais signe. De quoi ? se renseigna-t-elle d’une voix qui cachait mal son anxiété.

    De nous, de notre relation. Derek sentit qu’elle était tendue et lui prit la main pour l’étreindre. Au début, on a décidé certaines choses, on a établi des règles – Meredith pensa qu’elle les avait bien plus subies que décidées – mais depuis, notre relation a évolué. Enfin, je crois, ajouta-t-il en la regardant en coin.

    Je crois aussi, murmura-t-elle avec un sourire ravi en se rapprochant de lui pour poser la tête sur son épaule. Elle attendit quelques secondes qu’il continue de parler et se releva, étonnée par son silence. Eh bien, qu’est-ce que tu veux me dire ?

    Il eut un petit rire. Mademoiselle est impatiente ! Mais tu vas devoir attendre ce soir.

    Meredith se sentit à nouveau un peu anxieuse. Pourquoi ? On a un peu de temps avant d’arriver à la boutique.

    Oui, sans doute, mais ce ne sont pas des choses dont on discute en quelques minutes. En tout cas, pas moi. Derek quitta la route des yeux pour regarder la jeune fille avec passion. C’est important pour moi, bébé. Tu n’imagines même pas à quel point. Elle rosit devant l’intensité de son regard. J’ai tellement de choses à te dire mais je ne sais pas par où commencer. Le sourire de Derek se teinta d’embarras. Je ne suis déjà pas doué pour les relations humaines, alors pour les relations amoureuses…

    Je trouve que tu ne te débrouilles pas si mal, commenta Meredith avec un sourire tendre.

    Derek eut une moue dubitative. Ouais, si on veut. Il repéra soudain un drugstore devant lequel il stationna sa voiture. Attends-moi ici, j’en ai pour quelques minutes, prévint-il avant d’effleurer les lèvres de son amie. Il alla prendre une ordonnance dans la trousse qui se trouvait dans son coffre et entra dans le magasin. A travers les vitres, Meredith le vit qui visitait les rayons, choisissant des produits qu’elle aurait été bien incapable d’identifier à cette distance. Il avait un sourire espiègle qui le faisait ressembler à un enfant en train de faire une bonne blague. Soudain, il leva la tête et la vit qui l’observait. Il lui fit un petit signe de la main accompagné d’un sourire éblouissant qui la fit fondre. Mon dieu, qu’elle aimait cet homme ! Quelle importance qu’il ait mauvais caractère, qu’il soit ombrageux et jaloux quand par ailleurs, il savait si bien se faire pardonner ! Il était excessif, certes, mais elle devait bien avouer que cela lui plaisait. Elle aimait cette passion qu’il mettait dans tout ce qu’il faisait.


  • Commentaires

    1
    Butterfly
    Dimanche 24 Février 2019 à 17:34

    Sérieux, boa1962 ? Un coup de téléphone qui empêche Derek d'avouer ses sentiments à Meredith, j'y crois pas ! J'espérais tant que ça allait enfin arriver mais non. Et en plus après, il ne continue pas Pfft ! 

    2
    Nolcéline 97234
    Vendredi 6 Septembre 2019 à 17:06

    Bonsoir à tous,

    J'espère que ce soir il va enfin se dévoiler il serait temps . Bonne fin d'après-midi bon week-end à tous.

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