• CHAPITRE 708

    Dans le couloir qui menait aux chambres, Meredith se tourna vers Derek. Elle a choisi quelle chambre, Callie ? chuchota-t-elle. Il lui désigna la porte qui était à leur droite. Elle y colla aussitôt son oreille.

    Derek pouffa de rire et la saisit par le bras pour la tirer jusque dans leur chambre. Tu n'as pas honte, vilaine fille ? lui dit-il en refermant la porte.

    Meredith haussa légèrement les épaules avec un air un peu effronté. Pas du tout ! Pourquoi j'aurais honte ? Je n'ai rien entendu.

    Déçue ?

    Non, soulagée. Tout à l'heure, c'était marrant mais maintenant, je n'ai pas envie de faire le remake de Cloverdale.

    Derek se laissa tomber dans le fauteuil en faisant la moue. Oh il y a eu une partie de Cloverdale qui était assez sympa. Pas la première partie ! Ça, c'était un vrai supplice pour moi. Dans la chambre d’à côté, ces gens qui criaient de plaisir et moi qui étais dans un lit avec toi et qui ne pouvais pas te toucher.

    Mais si, tu pouvais ! protesta Meredith. Je n'attendais que ça. C’est toi qui ne voulais pas à cause de tes principes à la noix.

    Pour une fois que j'en avais ! répliqua Derek en la regardant enlever ses chaussettes. Vous êtes difficiles à suivre, vous, les femmes. D’habitude, on se plaint de ce que je n'ai aucun principe et toi, tu me reproches d'en avoir.

    La jeune fille rit. Disons que je trouvais que tu m'avais assez montré que tu en avais et qu'on pouvait passer à autre chose.

    Ce que j'ai fait d'ailleurs, lui rappela Derek.

    Et ta fuite sous la douche, on en parle ? lança-t-elle sur un ton moqueur. Si je n'avais pas insisté, on en serait toujours aux baisers et aux caresses. Elle retira son jean.

    Derek sourit. Non, ça, je ne crois pas. Mes principes ne sont pas aussi solides. Il quitta son siège pour la rejoindre. Et si on le faisait, ce remake de Cloverdale ? suggéra-t-il dans un murmure. On commence par prendre une douche ensemble ? Elle acquiesça avec des yeux brillants. Il lui ôta son pull avant de désagrafer son soutien-gorge. La poitrine lui apparut dans toute sa splendeur. Tu es magnifique, dit-il à son amie. Il avança la main doucement vers un sein pour l’effleurer. La plus belle femme qu'il m'ait été donné de voir.

    Tu exagères, lui reprocha-t-elle gentiment. Je suis certaine que dans toutes les femmes que tu as connues dans ta vie, il y en a eu beaucoup qui étaient beaucoup plus belles que moi.

    Il hocha la tête. Je t'assure que non. Tu sais, bébé, je ne suis pas en train de te faire un minable plan drague, ou je ne sais quoi d’autre. Je suis sincère. Il saisit son menton entre deux doigts pour qu’elle relève le visage vers lui. De toutes les filles que j’ai connues, tu es vraiment la plus belle. Pour moi, tu es parfaite.

    En entendant l'émotion contenue de sa voix, Meredith sut qu'il était vraiment sincère et cela l'émut aussi. Elle voulut lui donner ce qu’il désirait plus que tout en ce moment, elle le savait. Elle se colla à lui et de ses mains fébriles, lui déboutonna son jean tandis qu’il retirait son pull et sa chemise quasiment dans le même mouvement. Ensuite, trouvant qu’elle n’allait pas assez vite, il retira son pantalon lui-même. Le temps de l’envoyer valser à travers la pièce, il se retrouva nu, l’érection déjà évidente. Meredith ne ressentit aucune peur. Elle avait simplement envie de retrouver sa vie d’avant, quand tout était simple et évident. Elle prit Derek par la main et l’emmena dans la salle de bain.

    Dans la spacieuse cabine de douche, ils se serrèrent l’un contre l’autre sous le jet d’eau chaude, partageant un baiser passionné jusqu’à ce que Derek enduise ses mains de savon et les passe dans la nuque de Meredith, revenant vers l’avant pour rejoindre les épaules, descendre sur les seins, les englober lentement, tourner autour, les abandonner un instant pour aller sur le ventre et remonter sur les globes avant de les laisser à nouveau pour s’occuper de ses fesses. La jeune fille sentit qu’il attendait qu’elle lui rende la pareille.

    Un peu stressée, elle mit une noisette de gel douche au creux de ses paumes et les passa sur le torse de son amant sans toutefois oser descendre plus bas. Ce n’était pas tant de toucher son membre dressé qui lui faisait peur, mais plutôt de ne pas être capable de maitriser ses potentielles émotions négatives. Et si, en prenant son sexe en main, elle manifestait une réaction de crainte ou, pire encore, de dégoût ? Ce serait horrible pour lui. Ne voulant prendre aucun risque, elle continua à lui caresser le torse, s’autorisant seulement à dévier parfois sur ses épaules et son dos. Bébé, chérie, tu me rends fou, murmura Derek de sa voix rauque. J’ai envie de toi. Il passa la main sur la toison intime de sa partenaire, la savonnant aussi, les doigts se faufilant peu à peu à l’intérieur de sa vulve. De l’autre main, il saisit celle de la jeune fille et la dirigea lentement vers son pénis. Tu veux bien me caresser un peu ? supplia-t-il.

    Acculée, Meredith ne vit pas d’autre solution que de lui faire part de son appréhension. Oui, je veux bien mais… Elle releva les yeux vers lui et il y vit de la peur. J’en ai envie, vraiment, mais j’ai peur. Pas de te toucher, non, ça, non, précisa-t-elle immédiatement. Mais en te touchant, je pourrais avoir une mauvaise réaction et peut-être te repousser. Ça s’est déjà passé comme ça et je ne veux plus…

    Rien ne dit que ça se passera encore comme ça, objecta Derek de sa voix chaude et rassurante. Et même si ça se passe comme ça, ce n’est pas grave, je comprendrai. Je suis prêt à tenter le coup, bébé. Si ça marche, ça en vaut la peine, non ? Pas vraiment convaincue, elle hocha légèrement la tête de haut en bas. Fou d’espoir et de peur à la fois, Derek lui prit le visage entre ses mains et s’empara de sa bouche avec passion. Timidement, elle avança une main peu assurée vers son sexe tendu. Après un moment d’hésitation, elle en effleura le bout. Le recul tant appréhendé ne se produisant pas, elle prit plus franchement la verge en main. Quelque peu rassurée, elle plongea le regard dans celui de son amant pour y puiser le reste de courage qui lui manquait encore et amorça un léger mouvement du poignet.


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Vendredi 30 Mars 2018 à 06:30

    Bonjour à tous,

    C' est encourageant, c' est prometteur tout ça en tout cas ça commence bien ...

    Bon vendredi Saint et bon week-end Pascal à tous. 

    Merci pour cette  énième suite la dernière du mois de mars de l' année en cours . 

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    2
    Butterfly
    Samedi 31 Mars 2018 à 15:01

    C'est beau de voir comment la nuit à l'hôtel qui est quand même un moment assez raté, est devenu pour eux un beau souvenir au final

    Je me demande s'ils vont aller jusqu'au bout 

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