• CHAPITRE 5

    Derek était dans le hall de la clinique. Assis confortablement dans un fauteuil, il feuilletait distraitement une revue qui avait été abandonnée sur une table basse. Il regardait régulièrement sa montre et surveillait les portes de l’ascenseur, sans prendre la peine de répondre aux saluts des membres du personnel qui s’en allaient. Enfin, les portes de l’ascenseur s’ouvrirent et laissèrent apparaître une jeune femme. Derek se leva et, d’un pas nonchalant, se dirigea vers elle. A mi-chemin, il s’arrêta et, un sourire conquérant sur les lèvres, la laissa venir à lui. Bonsoir, Rose, dit-il de sa voix la plus sensuelle, quand elle ne fut plus qu’à quelques pas de lui.

    Bonsoir, Dr Shepherd.

    Allons… nous ne sommes pas au bloc, là. Nous ne sommes plus en service. Il s’approcha très près d’elle. Appelez-moi donc Derek, murmura-t-il dans un souffle. Rose devint rouge comme une écrevisse. Il ne lui laissa pas le temps de réagir. On y va ? Il la prit par le bras et la tenant solidement comme s’il ne voulait pas lui donner le choix, il la conduisit vers le parking où il avait stationné sa voiture. Galamment il lui ouvrit la portière et, sous prétexte de l’aider à s’installer confortablement, en profita pour lui prendre la main et effleurer sa poitrine. Elle rougit à nouveau. Il fit le tour du véhicule et, quand il s’assit au volant, il remarqua qu’elle se regardait dans le petit miroir qui se trouvait au dos de son pare-soleil. Vous êtes ravissante, lui dit-il. Il nota avec satisfaction qu’elle redevenait écarlate. Ça va être facile, pensa-t-il en son for intérieur.

    Où allons-nous ? demanda Rose, toute frétillante.

    Nous pourrions commencer par aller boire un verre. Après… on verra. La nuit est à nous, n’est-ce pas ? Derek posa une main sur le genou de la jeune femme.

    Celle-ci la retira prestement en gloussant. La nuit ? Comme vous y allez, docteur ! Ce n’est qu’un premier rendez-vous.

    Derek sourit avec suffisance et démarra en trombe, en faisant crisser ses pneus. Rose fut projetée vers l’avant et poussa un petit cri. Il feignit de s’inquiéter. Ça va ? Vous avez peur ? Vous voulez que je ralentisse ?

    Non, non, tout va bien, j’ai été un peu surprise, c’est tout. Rose le regarda avec admiration. J’ai entendu parler de votre intervention aujourd’hui. Vos exploits étaient sur toutes les lèvres. Il paraît même que l’on a parlé de vous aux infos.

    Il paraît, oui, dit Derek sur un ton indifférent.

    C’est vrai que le San Francisco Chronicle va envoyer un journaliste pour vous interviewer demain ? lui demanda Rose avec des yeux brillants d’excitation.

    Derek fit un sourire un peu hautain. Nous avons rendez-vous avec lui à 10h… et à 11h, ce sera au tour du reporter de l’Examiner. Après, il y aura le USA Today, le New York Times, le Los Angeles Times, le Washington Post, le New York Daily News...

    Oh mon Dieu ! Rose joignit les mains comme pour une prière. J’aurais tant voulu être là… vous assister sur ce cas, ça devait être génial. En plus, j’ai entendu dire qu’il y avait eu un incident avec Sharla. Vous l’avez mise à la porte du bloc… Si j’avais été là, si j’avais eu sa chance… je ne vous aurais pas déçu, moi, assura-t-elle avec fougue.

    Qui sait … un jour peut-être… Derek quitta un instant la route des yeux et darda sur elle ses yeux bleus où ne se reflétait aucune tendresse. Si vous vous montrez très gentille, je pourrais l’être aussi.

    Mais je suis toujours très gentille, minauda Rose.

    C’est ce que je ne vais pas tarder à vérifier, se dit Derek intérieurement. Je n’en doute pas, continua-t-il à haute voix. C’est ce qui m’a plu en vous, votre douceur… votre gentillesse. Vous êtes très belle mais ce qui m’a frappé en premier lieu, c’est votre beauté intérieure, mentit-il. C’est tellement important pour moi. Il posa à nouveau sa main sur le genou de sa voisine qui, cette fois, ne protesta plus.

    Quelques minutes plus tard, il passait devant l’Union Square et arrêtait son véhicule devant une tour de trente-deux étages. Après avoir donné ses clés au voiturier, il alla ouvrir la portière à Rose. Celle-ci leva le nez vers le bâtiment. C’est l’hôtel Westin St Francis, ici…

    Derek regarda également l’immeuble comme s’il voulait s’en assurer. Euh… oui. Il y a un problème ?

    Rose baissa la tête avec des airs de vierge effarouchée. Derek, je vous l’ai dit tout à l’heure. Pour moi, un premier rendez-vous, c’est une prise de contact. Je veux apprendre à vous connaître.

    Derek prit un air candide. Justement ! Quel meilleur endroit que le bar d’un hôtel pour faire connaissance ? 


  • Commentaires

    1
    Manon
    Mardi 11 Février 2014 à 20:34

    Toujours aussi imbu de sa personne ... Je le déteste !

    2
    Nolcéline 97234
    Mardi 11 Février 2014 à 20:47

    Bonsoir à tous, Derek est vraiment nul, j'ai hâte de découvrir la suite des évènements.

    Bonne soirée à tous.

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    3
    Béné
    Mardi 11 Février 2014 à 21:09

    Dans la lignée des suites précédentes...Derek est sûr de lui et manipule Rose (quelle bécasse quand même!)

    4
    Champagne !
    Mardi 11 Février 2014 à 21:52
    C'est un grand hôtel quand même, elle ne devrait pas faire la fine bouche ! (Oups, j'ai pas fait exprès !)
    Dommage qu'on ait perdu Shera !
    5
    glamour
    Mardi 11 Février 2014 à 22:26

    Derek est un mufle, il ne pense qu'a lui et ne respecte absolument pas les femmes.

     

    6
    Camille-flow
    Mardi 11 Février 2014 à 22:41

    Son comportement avec les femmes est vraiment ignoble !! Mais j'aime pas vraiment non plus Rose, elle fait godiche avec son comportement de groupie ...

    7
    sammy
    Mercredi 12 Février 2014 à 00:13

    Un vrai prédateur. Je la plains la pauvre, elle ne sait pas ce qu'il l'attend.

    8
    Valerie
    Mercredi 12 Février 2014 à 12:39

    Ce Derek là est tellement un sale type que j'ai presque de la compassion pour cette pauvre Rose, c'est dire !

    9
    Mercredi 12 Février 2014 à 20:13

    Shera est perdue   j'ai été mise à la porte de la fiction, de la clinique et je suis toute seule mieux payée mais toute seule.......

    Heureusement ma cousine Sharla me donne des infos.....

    non mais qu'est ce qu'elle a elle ?  espèce de connasse va !!!!!!!!!!!!!! je t'ai demandé quelque chose figure de cheval de Camarque va !

    t'as pas honte de parler de ma cousine Sharla ?? je cite "J’aurais tant voulu être là… vous assister sur ce cas, ça devait être génial. En plus, j’ai entendu dire qu’il y avait eu un incident avec Sharla. Vous l’avez mise à la porte du bloc… Si j’avais été là, si j’avais eu sa chance… je ne vous aurais pas déçu, moi, assura-t-elle avec fougue"

    Espèce de lèche-cul en plus, tu ne comprends pas qu'il n'a rien à faire de ta gueule, de ta moche gueule d'ailleurs, tu ne vois pas qu'il veut, simplement, te gominer la touffe !

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