• CHAPITRE 18

    Une fois que la voiture tourna le coin de la Mason Street, la rue tranquille dans laquelle résidait Ellis, et qu’elle pénétra dans la California Street, les jeunes gens découvrirent ce qu’était une grande agglomération à l’heure de pointe. Ce fut à ce moment là qu’ils comprirent ce que trafic routier voulait vraiment dire. Cela n’avait rien à voir avec ce qui se passait à Crestwood où l’on considérait qu’il y avait embouteillage lorsque dix voitures étaient arrêtées aux feux de signalisation. Pendant que Cristina se faufilait dans la circulation avec une habilité dont elle ne se serait pas crue capable, Meredith, Izzie et George regardaient avec stupéfaction le ballet incessant des voitures.

    Ça me donne un peu le tournis, toute cette agitation, déclara Meredith.

    Izzie se tourna vers elle, un grand sourire aux lèvres. Moi, je trouve ça génial ! Il y a de la vie ici, au moins.

    Il y a surtout des tarés, grommela Cristina à qui l’on venait de faire une queue de poisson.

    Izzie ignora la remarque négative de sa camarade. Ici, on va pouvoir aller au musée, boire un verre dans des bars sympas ou manger dans des restaurants chics. Et je ne vous parle même pas des magasins ! Vous savez que San Francisco est un haut-lieu de la mode ?

    Oui, on sait, tu l’as déjà dit, répliqua une Cristina énervée, en donnant un brusque coup de volant pour éviter une camionnette. Mais en attendant d’aller faire du shopping, tu vas passer les prochains jours à récurer et à peindre.

    Ça n’empêche pas qu’on fasse des projets, riposta Izzie avant de se retourner vers l’arrière de la voiture. Une fois qu’on aura remis la boutique à neuf, à nous la grande vie ! lança-t-elle à l’intention de Meredith et George. Cristina leva les yeux au ciel mais s’abstint cette fois de tout commentaire.

    Une heure plus tard, ils arrivèrent sur Marina Boulevard. Par chance, Cristina trouva une place de stationnement devant la boutique. Comme la veille, tout le monde resta dans la voiture, se contorsionnant pour voir la façade. C’est en mauvais état, laissa tomber George, pour qui c’était une découverte.

    Bravo, Goofy ! ironisa Cristina en ouvrant la portière. Ton sens inné de l’observation m’impressionnera toujours.

    Une fois sur le trottoir, Izzie eut à nouveau envie de pleurer. En plein jour, c’était encore pire. La peinture de la façade, qui avait dû être bleue un jour, était en fait d’un gris sale, du moins là où il y en avait encore. La vitre qui était à gauche de la porte était fissurée sur toute la hauteur et tous les châssis, sans exception, étaient pourris. Meredith sentit son amie au bord de la déprime et voulut la rassurer. Après quelques réparations et une bonne couche de peinture, cet endroit sera magnifique, tu verras.

    Cristina ricana. Elle introduisit ensuite la clé dans la serrure de la porte, laquelle lui résista comme la veille. Cristina la secouait énergiquement quand une voix s’éleva derrière elle. Hé, on ne vous a jamais dit que c’était illégal d’entrer par effraction dans une propriété privée ?

    La jeune femme se retourna et toisa celui qui venait de lui faire cette remarque désobligeante. De quoi je me mêle ?

    De ce qui me regarde, répliqua le jeune homme aux cheveux bruns coupés court. Je ne vais pas vous laisser démolir le bien d’autrui sans moufter.

    On est ici chez nous, intervint Izzie. Nous sommes les nouveaux locataires.

    L’inconnu jaugea la jolie blonde d’un air connaisseur. Putain, le canon ! se dit-il. Ses yeux glissèrent du visage de la jeune femme à sa poitrine avant de se poser sur le bas de son corps. Pas de doute ! Un joli petit lot ! pensa-t-il encore. Alors, comme ça, vous avez loué ce trou à rat ? dit-il à voix haute sur un ton moqueur.  

    Si Cristina avait la critique et l’ironie facile, elle ne le supportait pas de la part des autres. Je peux savoir qui vous êtes ?

    Le jeune homme tendit le bras vers une échoppe de journaux qui se trouvait à quelques mètres de là. J’m’appelle Alex et j’suis marchand de journaux… et de magazines en tout genre, ajouta-t-il avec un petit clin d’œil coquin à l’intention d’Izzie. La jeune femme resta imperturbable. L’importun tenta alors une autre approche. Vous êtes d’ici ?

    Non, on vient de Crestwood, répondit Meredith. Elle s’en voulut aussitôt en croisant le regard furibond de Cristina.

    Crestwood ? C’est où ce bled ? questionna Alex, l’air hilare.

    Meredith feignit de ne pas avoir entendu. Ce fut George qui renseigna le marchand de journaux. C’est dans le Kentucky.

    Alex éclata d’un rire méprisant. Des campagnards !

    Cristina pointa un index menaçant vers lui. Toi, tu dégages d’ici vite fait avant que je te fasse bouffer tes journaux ! George se plaça entre elle et Alex, pour montrer qu’il était prêt à intervenir.

    Alex, pas du tout impressionné, ricana doucement. Pas la peine de s’énerver. Je voulais juste faire connaissance.

    On n’est pas intéressé, tonna Cristina avant de se tourner vers ses amis. On a beaucoup mieux à faire que de s’occuper de ce minable. Ils entrèrent dans le magasin. 


  • Commentaires

    1
    Nolcéline 97234
    Lundi 3 Mars 2014 à 21:13

    Bonsoir à tous, merci pour la suite hé ben dis donc il faut croire qu'à San Francisco ils ne se prennent pas pour n'importe qui, après Mark et  Derek voilà Alex!!

    Christina a raison ils ont beaucoup mieux à faire que de s'occuper de ce minable.aww

    Bonne soirée à tous.

    2
    Camille-flow
    Lundi 3 Mars 2014 à 22:13

    Bon et bien ils vont devoir se mettre au travail mais avec Christina dans les parages, ça ne vas pas chômer ! 

    Et Alex qui ce pointe comme ça ... Non mais ils ont un problème dans cette ville les mecs ou quoi  ?! C'est quoi ce comportement ???

    3
    Béné
    Lundi 3 Mars 2014 à 22:47

    Et un troisième enfoiré, un de plus! Bienvenue Alex! smile Finalement, il n'y a que Meredith pour être un peu sympa et à l'écoute, même si elle a l'air très (trop?) gentille et un peu timorée. Cristina est un tyran, Izzie est superficielle, Georges stupide et grincheux et Mark, Derek et Alex m'ont l'air de pervers arrogants.


    C'est super intrigant quand même la façon dont tu abordes nos persos chouchous Boa, mais c'est vraiment superbement bien écrit! Hâte de lire la suite!

    4
    glamour
    Lundi 3 Mars 2014 à 23:00

    Du travail ils ne vont pas en manquer avec la rénovation du magasin mais on peut faire confiance a Cristina pour que tout aille vite vu son caractère très autoritaire. Quand a Alex il a l'air super aimable bad

    5
    Valerie
    Mardi 4 Mars 2014 à 12:39

    D'accord avec vous les filles, cette ville, que j'adore pourtant, ne semble peuplée que de sales types.frown


     

    6
    chouca
    Mardi 4 Mars 2014 à 13:25

    Merci pour cette suite Boa, j'aime retrouver mes personnages favoris sous un jour nouveau ! C'est vraiment sympa, en plus comme je n'avais pas relu ta fic, je la redécouvre d'un autre oeil... Je suis impatiente de découvrir la suite.

     

    7
    sammy
    Mardi 4 Mars 2014 à 15:41

    Eh ben, les hommes dans cette histoire ont l'aire d'être parfaitement cons ou débiles !!!

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