• CHAPITRE 1147

    Oh si ! Tu verras, assura Meredith en emmenant Derek vers la baignoire. Tous ses rêves étaient en train de se réaliser les uns après les autres. Maintenant que Derek assumait les sentiments qu’il éprouvait pour elle et qu’il avait décidé de s’impliquer totalement dans leur relation, elle ne voyait plus rien qui puisse faire obstacle à leur conquête du bonheur qu’elle imaginait sans limites.

    Il s’assit dans le bain et tendit la main à son amie pour l’aider à s’installer contre lui, entre ses jambes, comme ils en avaient pris l’habitude. J’ai hâte que tu emménages, lui chuchota-t-il au creux de l’oreille.

    Moi aussi. Elle tourna vers lui un regard plein de regrets. Mais ce ne sera pas pour tout de suite, en tout cas pas tant que Maman est encore là. Tu comprends ?

    Derek hocha la tête. Bien sûr ! Elle repart quand ? s’enquit-il après un petit moment de silence.

    Meredith rit doucement. Eh bien, dès qu’elle aura trouvé un endroit pour ma tante, je suppose.

    Derek l’enlaça par la taille et noua ses mains sur son ventre. J’en connais un qui est vraiment très bien. Je les appellerai dès demain.

    Il faut voir que ça corresponde à notre budget, lui rappela-t-elle, craignant un peu qu’il ne tienne pas compte de cet aspect du problème.

    Ça ira, ne t’en fais pas. Il se pencha vers la nuque de la jeune fille et commença à la bécoter. Fais-moi confiance, je m’occupe de tout. Maintenant qu’il était résolu à passer à la vitesse supérieure avec Meredith, il n’avait pas l’intention de laisser quoi que ce soit le freiner, et certainement pas de sordides problèmes d’argent. Il avait compris qu’Anne Grey ambitionnait le meilleur pour sa belle-sœur mais que les finances familiales n’étaient pas à la hauteur de ses ambitions, du moins pas jusqu’à la vente de la maison. Et comme Meredith l’avait laissé entendre, tant ce que ce problème ne serait pas résolu, Anne ne quitterait pas San Francisco, empêchant ainsi sa fille de déménager. Derek ne voyait donc pas d’autre solution que de prendre les choses en main et par là, il entendait trouver la maison de repos qui correspondrait aux désirs d’Anne et suppléer au budget dont la famille disposait. Cependant, connaissant la fierté des femmes Grey, il allait devoir agir en toute discrétion. Cela le dérangeait un peu de cacher la vérité à Meredith, à commencer par le fait qu’il payait déjà les honoraires de l’infirmière à domicile, mais la perspective d’une discussion sur l’argent qui déboucherait probablement sur une nouvelle dispute le dérangeait encore plus. Il n’avait pas envie de gâcher le merveilleux instant qu’ils étaient en train de vivre. Il voulait être honnête avec sa petite amie et il se promettait de l’être quand le moment, le bon moment, serait venu. Et pour la maison ? se renseigna-t-il. Vous avez déjà des amateurs ?

    Meredith secoua la tête. Non. Mais c’est normal, on n’a encore rien fait pour en avoir. Je pense que Maman va mettre ça entre les mains d’une agence. Mais pour ça, il faut d’abord qu’elle se fasse nommer tutrice et elle doit se renseigner pour savoir comment faire.

    Si tu veux, je peux en parler à mon avocat, proposa Derek tout en continuant de parsemer de petits baisers les épaules et le haut du dos de son amie. Il pourra peut-être l’aider pour les démarches.

    Meredith approuva par un mouvement de la tête avant d’appuyer celle-ci contre l’épaule de son amoureux. Ce serait bien, parce que je crois que maman est un peu dépassée. Elle ne sait pas trop quoi faire ni à qui s’adresser. Si personne ne l’aide, elle risque bien d’être encore ici dans six mois.

    Houlà ! Ne parle pas de malheur ! grommela Derek. La jeune fille lui donna une légère tape sur la cuisse en guise de réprimande. Je ne veux pas dire que je n’apprécie pas ta mère, se justifia-t-il aussitôt. Elle est plutôt sympa et ça ne me dérange pas qu’elle soit là. Mais s’il faut attendre qu’elle s’en aille pour que tu viennes ici, alors, qu’elle parte le plus vite possible ! Meredith émit un petit rire espiègle. Tu n’es pas pressée qu’on vive ensemble ? demanda Derek sur un ton un peu anxieux.  

    Mais si, bien sûr ! Meredith tourna la tête vers lui. J’en rêve depuis le premier jour, alors…

    Alors, plus de temps à perdre ! On en a déjà assez perdu. Il resserra ses bras autour d’elle. Tu sais, j’étais sérieux tout à l’heure. Si tu n’aimes pas la péniche, on peut chercher autre…

    Elle lui coupa vivement la parole. Non, non, j’adore la péniche. C’est mignon. Et puis, vivre sur l’eau, c’est original. Il rit doucement tout en s’emparant de l’éponge qu’il fit promener sur le corps de Meredith. Par contre, j’aimerais bien changer un peu la déco, poursuivit celle-ci. Repeindre les murs par exemple, peut-être mettre quelques posters, des trucs comme ça, tu vois. Enfin, si tu es d’accord.

    C’est chez toi aussi maintenant, lui rappela Derek en lui passant doucement l’éponge sur la poitrine. Alors, tu n’as pas à me demander la permission, Tu peux faire tout ce que tu veux… Tu es ici chez toi, répéta-t-il avec satisfaction, comme si prononcer ces mots donnait un caractère officiel à la décision qu’ils venaient de prendre.

    Je suis ici chez moi, murmura Meredith, avec ébahissement, parce qu’elle était seulement en train de réaliser ce qui lui arrivait. Toi et moi, on va vivre ensemble, comme un vrai couple. Elle tourna la tête vers Derek avec un sourire émerveillé et il ne put résister à l’appel de sa bouche qu’il prit en un long baiser langoureux, avec la certitude que le plus beau restait à venir.


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