• CHAPITRE 1086

    Derek retrouva Meredith devant le frigidaire grand ouvert. Elle l’accueillit avec une mine profondément dépitée. Y a rien dans ton frigo ! En effet, les tablettes étaient vides, à l’exception d’une seule sur laquelle gisaient trois bouteilles de bière et une bouteille de jus d’orange. Meredith ouvrit les armoires les unes après les autres et n’y trouva rien d’autre qu’un pot de confiture presque vide, quelques sachets de thé et un paquet de céréales dont la date de péremption était largement dépassée. Après avoir jeté ce dernier dans la poubelle, elle se tourna vers son compagnon, le regard sombre.  

    Embêté, Derek se passa la main dans les cheveux. Désolé, je n’ai pas eu le temps de faire des courses, avança-t-il comme excuse.

    Pour ce que ça aurait changé ! répliqua Meredith, la moue boudeuse. Sachant que Derek mangeait la plupart du temps à l’extérieur, elle devinait que les armoires vides n’étaient pas une exception.

    Ouais, je sais, grommela-t-il. C’est tellement facile de se faire livrer. Il se dirigea vers la table sur laquelle se trouvait son téléphone. Alors, qu'est-ce qui te ferait envie ?

    Rien ! lança Meredith. Derek s’arrêta net et fit volte-face, surpris qu’elle fasse un caprice. Elle vit qu’il était étonné, un peu choqué même, et s’en voulut de sa réaction. Je suis désolée, ce n’est pas ce que je voulais dire. C’est juste que j’en ai un peu marre du service traiteur. Chinois, sushis, pizza, c’est toujours la même chose, déplora-t-elle en marchant vers lui. On pourrait faire la cuisine nous-mêmes. 

    Il grimaça légèrement. Tu sais, moi, mes talents en la matière sont plutôt réduits.

    Câline, Meredith se colla à lui et noua les bras autour de son cou. Pourtant, tu as fait des pâtes l’autre jour, et c’était délicieux.

    Hmm… C'est à peu près tout ce que je sais faire. Je ne suis pas trop mauvais non plus pour cuire la viande au barbecue, mais à part ça… La sensation du corps de la jeune fille contre le sien, et le fait qu’ils n’étaient séparés que par une simple serviette de bain, réveilla chez le chirurgien un appétit qu’aucun aliment ne pouvait rassasier. Il écarta légèrement le pan de tissu afin de pouvoir atteindre la cuisse de Meredith qu’il se mit à caresser du bout des doigts.

    Eh bien, je vais m'y coller alors, annonça la jeune fille avec un grand sourire. Elle planta un gros baiser sur les lèvres de son compagnon avant de retourner à la cuisine pour se servir un verre de jus d’orange. J’adore cuisiner de toute façon. Mais pour ça, il va falloir faire des courses.

    Pas de problèmes ! Mais avant – Derek défit sa serviette qui tomba à terre – on doit se réconcilier.

    Meredith essaya de se donner un air sévère avant de hocher la tête. Pas tant que je n’aurai pas mangé.

    Bébé, geignit Derek en lui désignant son sexe bandé. Tu peux pas me laisser comme ça.

    Oh si, je peux ! assura-t-elle en riant aux éclats. Elle le défia du regard tout en sirotant son jus d’orange.

    C’est de la non-assistance à pénis en danger, s’exclama-t-il, en regardant avec désolation son membre qui frétillait en direction du plafond.

    Meredith lui tira la langue. M’en fous ! Je ne vais pas me laisser mourir de faim pour lui.

    Derek écarta les deux bras en projetant son bassin légèrement en avant. Il est à toi. Mange-le !

    Meredith éclata à nouveau de rire. Je ne suis pas amatrice de hot-dog.

    Derek vit à son regard qu’il avait déjà obtenu gain de cause et qu’elle ne résistait plus que pour la forme. Oui mais celui-là, tu vas aimer. Il avança vers elle avec un sourire charmeur. Allez… un petit coup, vite fait.

    Meredith fit semblant de réfléchir quelques secondes puis, finalement, avança les lèvres en une moue dédaigneuse. J’aime pas les choses bâclées.

    Derek lui fit un clin d'œil. Fais-moi confiance. Elle continua de hocher la tête en souriant. Tu seras pas déçue, lui promit-il. Il la vit marcher vers l’escalier et devina qu’elle allait tenter de lui échapper. Il pressa le pas et la saisit par le bras au moment où elle posait le pied sur la première marche. Pas si vite, Mademoiselle. Il la ramena contre lui et, dans la foulée, lui arracha la serviette de bain avant de la pousser vers le divan sur lequel il la fit tomber. Il se coucha sur elle et, tout en l’assaillant de baisers tous plus fougueux les uns que les autres, insinua un genou entre ses jambes pour qu’elle les écarte.

    Elle lui rendait chacun de ses baisers avec passion lorsqu’elle sentit le bâton de chair la pénétrer. Oh !... Si vite que ça, chuchota-t-elle en ouvrant de grands yeux étonnés. En guise de réponse, Derek lui donna quelques lents et secs coups de reins qu’elle salua d’autant de gémissements sourds, qui se transformèrent en petits cris lorsqu’il changea de méthode, la prenant moins profondément mais beaucoup plus rapidement. Le regard rivé à celui de son amant, elle découvrait avec surprise que cet amour sauvage, un peu bestial même pour tout dire, avait bien des charmes. Et encore le terme était faible ! L’effet qu’avaient sur elle ces allers retours effrénés était tout simplement divin. Les mains posées contre le torse de Derek, les yeux grands ouverts et la respiration haletante, elle avait l’impression que son sexe devenait un volcan. De nouveaux grands coups de butoir la firent s’arc-bouter. La verge se fit plus volontaire, la fouillant avec plus d’empressement encore. Le plaisir, soudain et violent, prit Meredith par surprise. Elle poussa un grand cri de jouissance auquel celui de Derek, teinté de victoire, fit écho presque immédiatement. Ils se serrèrent l’un contre l’autre, savourant cette jouissance qui les unissait dans la même plénitude.


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :