• CHAPITRE 1082

    Une fois que Derek se fut levé, Meredith s’enroula dans la couette et ferma les yeux. Bercée par le bruit régulier de l’eau du bain qui coulait, elle se laissa aller à une légère somnolence. Elle se sentait si bien, sans plus aucun doute. Plus de questions à se poser puisqu’elle avait eu toutes les réponses. Les paroles de son amant résonnaient encore dans sa tête. Elles n’évoquaient qu’amour, confiance et avenir. Quand Meredith pensait à l’homme qu’elle avait connu au début de leur relation, taciturne, secret, qui ne parlait jamais de lui ou alors de façon si mystérieuse, et qu’elle le comparait à celui qu’il était devenu, elle réalisait à quel point le changement intervenu était impressionnant. C’était comme si Derek avait été enfermé pendant des années dans une enveloppe de ciment et qu’après avoir commencé à légèrement l’ébrécher, il venait de la faire exploser pour s’en dégager tout à fait. Il était évident que cette libération avait été bénéfique, autant pour lui que pour leur couple. Quant à Meredith, être certaine maintenant que Derek l’aimait sincèrement et qu'il envisageait sa vie avec elle avait fait disparaitre bon nombre de ses peurs. Cela avait également considérablement augmenté la confiance qu’elle avait en elle. Qu’un homme tel que lui, un chirurgien renommé, avec son passé de grand séducteur, soit amoureux d’elle, au point de ne plus vouloir qu’elle dans sa vie, impliquait forcément qu’elle surpassait d’une façon ou d’une autre, et sans doute même de toutes les façons, toutes les femmes qu’il avait connues. En tout cas, l’ombre de celles-ci n’avait nullement plané sur leurs retrouvailles. A aucun moment durant ces dernières heures, Meredith n’avait pensé à ces quelques femmes qui avaient mis son couple en danger. Pour elle, c’était la plus belle preuve qu’elle avait réussi à surmonter la crise et qu’elle était réellement prête à aller de l’avant.

    La voix de Derek mit fin à ces réflexions. Chérie… Tu peux venir. Le bain est prêt. 

    Meredith ouvrit aussitôt les yeux et sauta en bas du lit, pressée maintenant de rejoindre son amant. Elle le retrouva, déjà installé dans la baignoire, son corps enseveli sous une montagne de mousse. En passant, elle saisit une pince qu’elle mit dans ses cheveux pour les remonter et elle avança sous le regard plus qu’admiratif de son compagnon. Qu’est-ce qu’il y a ? lui demanda-t-elle en souriant, tandis qu’elle enjambait la baignoire.

    Mais rien ! assura-t-il en la tenant par la main pour qu’elle ne glisse pas. Je te trouve splendide, c’est tout. Tu as un corps magnifique.

    Elle s’assit face à lui et fit reposer ses jambes sur les siennes. Il ne faut rien exagérer, dit-elle avec une petite moue, en attendant toutefois le flot de protestations qui, en effet, ne tarda pas.

    Mais je n’exagère pas du tout, clama Derek en posant les mains sur les fins mollets de sa petite amie. Tu as un corps magnifique ! répéta-t-il avec plus de conviction encore. Mince mais avec des formes. Et pas un gramme de cellulite.

    Meredith lui coupa la parole avec un petit rire ironique. A vingt-et-un ans, ce serait malheureux !

    Les mains de Derek remontèrent lentement le long des jambes de la jeune fille. Tu serais étonnée du nombre de gamines qui en ont. Mais toi… toi, tu es parfaite. Tu ferais se damner un saint.

    Vous êtes un beau parleur, Dr Shepherd, murmura tendrement Meredith.

    Pas avec toi. Jamais. Enfin, oui, un peu, au début, reconnut Derek avec un sourire. Mais plus maintenant. Il prit une noisette de mousse du bout de son index et la déposa sur le nez de son amie. Pourquoi tu ne me crois pas quand je te dis que tu es belle ?

    Parce que je ne me trouve pas belle tout simplement. Je ne suis peut-être pas trop mal foutue, mais je ne suis pas belle, insista Meredith.

    Contrarié, Derek fronça les sourcils. Comment peux-tu penser une telle chose ?

    Meredith haussa légèrement les épaules. Sans doute parce qu’avant toi, aucun garçon ne s’est jamais intéressé à moi, lui rappela-t-elle avec un sourire fataliste.

    Les sourcils de Derek se défroncèrent pour se soulever. C’est faux ! Il y a eu Billy Bob et puis O’Malley…

    Tu parles d’un tableau de chasse ! persifla Meredith. Un cowboy de seconde zone et un violeur pervers.

    Tu peux le voir comme ça, lui concéda Derek. Ou alors… ou alors, tu peux te dire que Billy Bob, tout aussi fruste qu’il soit, avait vu ce que tu t'efforçais de cacher derrière tes vêtements trop larges. Sinon pourquoi aurait-il tant voulu coucher avec toi ? Quant à O’Malley… Il soupira. Dieu sait à quel point je le déteste et si Mark ne m'avait pas retenu, je crois bien que je l'aurais tué, mais je pense que s’il a fait ce qu’il a fait, c’est parce qu’il était très amoureux de toi. A en devenir fou. Parce que c’est l’effet que tu fais aux hommes. Tu les rends fous. Il tendit la main vers le visage de la jeune fille et lui caressa la joue avec un sourire affectueux. Regarde, moi… je suis devenu complètement cinglé depuis que je te connais. Mon métier, c’est de sauver des vies mais j’ai envie de tuer tous ceux qui te regardent avec trop d’insistance. J’adorais faire la tournée des bars avec Mark et maintenant, ma soirée idéale, c’est rester ici avec toi. Pendant plus de dix ans, j’ai eu une fille différente dans mon lit tous les soirs et aujourd’hui, je ne veux plus personne d'autre que toit. Je n’ai envie de faire l’amour qu’avec toi. Si ça, ce n’est pas être fou d’amour, qu’est-ce que c’est ? 

    Les yeux de Meredith se remplirent de larmes d’émotion. Tu n’as rien lâché pendant des mois, déclara-t-elle d’une voix étranglée. Et là… tu me dis toutes ces choses qui sont si belles. C’est tellement…

    Exagéré ? Tu trouves que c’est trop ? s’inquiéta Derek.


  • Commentaires

    1
    Butterfly
    Dimanche 15 Décembre 2019 à 15:22

    Derek trouve toujours les mots pour que Meredith ait de plus en plus confiance en elle 

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