• CHAPITRE 1073

    Le visage posé sur le pubis de sa petite amie, son pouce toujours en elle, Derek ferma les yeux pour mieux apprécier l’intensité du moment. Il avait fait jouir de nombreuses femmes avant Meredith, mais aucune ne lui avait jamais laissé une telle impression de plénitude. Bien sûr, il avait envie de la posséder mais si on lui avait dit qu'il devait s’arrêter là, il n'en aurait pas été vraiment contrarié car, aussi bizarre que cela puisse paraitre le concernant, rien ne comptait plus pour lui en cet instant que d'avoir donné du plaisir à la femme qu’il aimait. Cependant, il pouvait lui en donner plus encore et il le savait. Il retira enfin son doigt et, après avoir embrassé la jeune fille, la regarda avec un sourire à la fois tendre et canaille. Ne crois pas que j’en ai fini avec toi. La menace la fit glousser. Il se releva et la souleva dans ses bras, descendant prestement l’escalier qui menait à l’étage du dessous, tout en prenant garde à ne pas la cogner dans les murs. Les mains passées nonchalamment autour de sa nuque, elle nicha son visage au creux de son cou, impatiente de vivre ce qui allait suivre. Il s’arrêta au pied du lit, pour l’y déposer précautionneusement, et l’y rejoignit après s’être défait de son pantalon, la prenant dans ses bras pour se serrer contre elle et l’assaillir à nouveau d’une série de baisers fougueux, pendant que ses mains repartaient explorer ce corps qui lui faisait tant envie. Il avait presque du mal de croire à ce qui était en train de se passer. Après toutes les épreuves qu’ils avaient traversées, que Meredith l’aime et qu’elle le désire encore… La posséder, être à elle, en elle… Ce qui lui avait semblé récemment encore absolument irréalisable allait se concrétiser dans quelques minutes, sans que rien ne puisse plus y faire obstacle. Exalté, il reprit en main les seins, les pressant entre ses doigts, avant de les soulever pour les amener à sa bouche avide. Meredith fit glisser ses mains sensuellement le long du dos de son amant, le griffant tendrement de la pointe de ses ongles, passant sur ses épaules, avant de longer la colonne vertébrale. Il frissonna. Il retrouvait sa petite amie telle qu’elle avait toujours été, tout en retenue mais en même temps ardente, avec ce mélange de pudeur et de passion qui l’avait conquis et attaché à elle plus que tout autre chose. Il devenait vraiment dingue comme quand, par exemple en ce moment, le rouge montait aux joues de la jeune fille alors qu’elle faisait passer sa main sur la bosse de son boxer, comme si elle était un peu gênée d’en avoir envie.

    Il eut soudain le besoin pressant, impérieux, irrésistible de sentir les doigts de Meredith autour de sa verge. Il se hâta de retirer son boxer, mettant au jour un phallus au maximum de sa forme. En revoyant ce dernier, aussi beau et imposant que dans ses souvenirs, Meredith se mordilla les lèvres, pressée de refaire connaissance avec celui qui l’avait initiée au plaisir. Ses yeux rivés à ceux de son amie, Derek lui prit délicatement la main et, la posant sur son torse, la fit descendre lentement sur son ventre où il la lâcha. Touche-moi. Je t’en prie, bébé, caresse-moi. J’en ai trop envie, confessa-t-il d’une voix cassée. Il ne quitta pas des yeux la main qu’elle fit tournoyer d’abord sur son ventre, effleurant ses flancs avant de descendre plus bas. Elle s’arrêta un instant, prise d’un accès de timidité, avant de poser enfin ses doigts sur le membre tendu. Elle se contenta d’abord de le frôler du bout de l’index, le parcourant sur toute la longueur. Derek ne put retenir un geignement de volupté. Il en émit d’autres lorsqu’enfin elle referma les doigts sur son pénis pour le masturber lentement. Il considéra très vite qu’il était trop loin d’elle et la fit arrêter pour se rallonger sur le côté, face à elle, avant de lui prendre la jambe qu’il fit passer au-dessus de la sienne. Ils gémirent de concert tandis qu’il recommençait à caresser sa vulve, introduisant ses doigts dans son antre, et que la main de Meredith branlait doucement son pénis. C’était tout simplement divin. Mais terriblement dangereux, parce que la sensation était telle qu’il risquait bien de jouir dans la main de son amante ! C’était inenvisageable pour leurs retrouvailles. Il s’était toujours promis que ce moment serait exceptionnel et, foi de Derek Shepherd, il le serait. Il mit fin à la caresse et roula sur la jeune fille. Je t’aime.

    Je t’aime aussi, répondit-elle, en le serrant contre elle, charmée par ces déclarations d’amour qu’il arrivait à lui faire si facilement maintenant.

    Avec un sourire tendre, il lui caressa le visage du bout des doigts, s’attardant plus particulièrement sur les lèvres qui lui souriaient aussi, avant d’y poser les siennes pour un doux baiser. Je n’y croyais pas mais c’est arrivé et… Un second bécot suivit. Dieu m’est témoin que je n’ai jamais ressenti ça de toute ma vie. Le ravissement qui se peignit sur les traits de Meredith l’encouragea à aller plus loin dans sa confession. Ce que j’éprouve pour toi, ce que nous vivons tous les deux, depuis le début, ça a toujours été différent de ce que j'avais vécu avec les autres. J’ai commis des fautes, reconnut-il une fois encore. De terribles fautes. Mais il n’y aura plus que toi maintenant, je le jure. L’émotion qu’il lut dans les yeux de son amie décupla la sienne. Je t’aime plus que tout, Meredith, et je veux rester avec toi jusqu’à la fin de mes jours, dit-il d’une voix éraillée mais avec fougue.

    Par cet aveu, il venait de faire prendre à leur relation un tournant radical, celui du long terme. Bouleversée, Meredith sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle avait souvent rêvé du moment où il lui avouerait son amour mais aucun de ses rêves n'était à la hauteur de la réalité. Elle le vivait enfin, son conte de fées. Elle, la gamine mal fagotée de Crestwood, allait connaitre le "ils vécurent heureux à tout jamais" avec le plus beau des princes. Oh oui, oui, s’écria-t-elle en riant et pleurant à la fois. Moi aussi. Depuis le premier jour, c’est ce que je veux. Je t’aime tellement ! Le cœur gonflé d’amour, elle l’attira à elle pour partager un baiser brûlant de passion. Leurs langues tournoyant de concert, ils reprirent leurs caresses où ils les avaient laissées. Mais très vite, l’envie d’être totalement l’un à l’autre, de ne faire plus qu’un, prit le pas sur tout le reste. Derek se souleva légèrement pour permettre à la main de Meredith, qui se dirigeait vers son sexe, de saisir ce dernier pour le guider en elle. Coquine, elle joua d’abord quelques instants avec lui, le faisant coulisser entre ses doigts, ne le lâchant qu’une fois pour aller jusqu’aux testicules et les masser délicatement, pour finalement revenir à lui et faire passer le gland sur son clitoris humide. Cependant, elle n’attendit guère pour le mener sur le chemin de son intimité et l’abandonner à l’entrée. Elle retira sa main qui alla rejoindre sa sœur sur les fesses de Derek, pour y exercer une légère pression. Viens… viens… Il la pénétra lentement, très lentement, la mâchoire légèrement contractée, déjà prêt à contrôler le plaisir qui risquait de le submerger. Et de fait, se retrouver dans l’étroit fourreau trop longtemps déserté de son amie lui procura une sensation telle qu’il se vit obligé de se retirer pratiquement tout de suite.


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