• CHAPITRE 1069

    Derek avait à peine franchi le seuil de la péniche qu’il poussait un soupir de soulagement. Tu ne peux pas savoir comme je suis content d’être rentré. J’en avais assez de cette soirée. Tous ces gens, ces salamalecs… Il ne perdit pas de temps pour enlever sa veste qu’il jeta sans ménagement sur une chaise.

    Meredith ôta ses escarpins qu'elle abandonna dans l'entrée. Moi aussi. De toute façon, comme ils ne t’ont pas donné le prix, ils ne méritaient pas qu’on reste ! décréta-t-elle, la lippe boudeuse

    Derek la prit dans ses bras en souriant. Arrête avec ça. C’est moi qui ne méritais pas ce prix.

    Irritée qu’il persiste à la contrarier à ce sujet, Meredith se libéra de son étreinte. Mais si ! s’exclama-t-elle. Bien sûr que si !

    Il secoua doucement la tête. Non, je t’assure. Le Harper Avery récompense les chirurgiens qui ont accompli un travail émérite. Je n’ai que trente-cinq ans. Pour un médecin, c’est encore très jeune, tu sais, et en matière de chirurgie, je ne suis encore qu’un bébé.

    La comparaison amusa la jeune fille. Un bébé ? Surdoué alors !

    Si tu veux, concéda Derek avec un petit rire. Mais j’ai encore beaucoup de chemin à parcourir, et ce chemin, Burke l’a déjà fait. Ce prix lui revenait sans conteste.

    En tout cas, tout le monde a dit que tu l’aurais aussi un jour, lui rappela Meredith avec fierté.

    Un jour, oui. Je l’espère du moins. Derek alla jusqu’au frigo et en sortit une bouteille de champagne français qu’il brandit en l’air. En attendant, on a tout de même quelque chose à fêter.

    Meredith se laissa tomber dans le canapé. Ah bon ! Quoi ?

    Ta victoire sur Montgomery. Derek prit deux verres dans l’armoire et y versa le champagne. Le fait que tu ne m’en veuilles pas pour ce qu’elle t’a dit. J’ai l’impression qu’on a vécu une épreuve et qu’on en est sorti indemne. Il regarda sa petite amie avec un peu d’anxiété. J’ai tort ?

    Le sourire qu'elle arbora le rassura immédiatement. Non. Je crois même qu’on est plus fort qu’avant. Elle le regarda venir à elle avec les deux coupes.

    Il lui en tendit une avant de s’asseoir à côté d’elle. A nous, murmura-t-il, les yeux brillants. Elle avait à peine porté le verre à sa bouche qu’il le lui ôtait des mains pour le poser sur la table. Je t’aime, lui dit-il simplement en la prenant contre lui. Il effleura d’abord ses lèvres en une douce caresse avant de se faire un peu plus insistant. Elle lui répondit par de petites pressions et ce fut elle qui prit l’initiative de pincer ses lèvres pour les étirer un peu. Il pointa aussitôt le bout de sa langue pour lécher les siennes. Leurs bouches s’ouvrirent simultanément pour se fondre en un baiser passionné, leurs langues se lançant dans une exploration minutieuse et se léchant avec fougue.

    Derek poussait doucement Meredith pour qu’elle s’allonge dans le canapé lorsqu’elle l’arrêta d’une main posée sur sa poitrine. Il vaudrait mieux que j’aille changer de tenue, chuchota-t-elle. Je ne voudrais pas abimer ma robe.  

    Il ne fit aucun commentaire, se contentant de se lever et de lui tendre la main pour l’aider à se remettre debout. Espère de fieffé imbécile ! se fustigea-t-il intérieurement en la regardant disparaitre dans l’escalier. Tu lui dis de prendre tout son temps mais tu te jettes sur elle. Après, tu t’étonneras qu’elle se braque ! Faut attendre le déclic, mon vieux ! Foutu déclic ! grommela-t-il en défaisant sa cravate. Il vida sa coupe de champagne d’un trait et la remplit à nouveau.

    Dans la chambre, Meredith retira précautionneusement sa robe tout en examinant le contenu de la garde-robe. Chacun de ses séjours à la péniche avait été pour elle l’occasion d’y laisser quelques vêtements et c’était un réel plaisir de les voir pendre à côté de ceux de Derek. A ses yeux, c’était un signe supplémentaire qu’ils formaient un vrai couple maintenant. Après avoir accroché sa robe à un cintre, elle s'interrogea sur ce qu'elle allait porter car elle avait envie de se sentir encore belle et sexy. Contre tout attente, elle opta pour une chemise de Derek, celle qu’elle affectionnait particulièrement parce qu’elle était du même bleu que les yeux du chirurgien. Elle l’enfila avant de se regarder dans le miroir. Hmm… De quoi ai-je l’air ? Elle fit un quart de tour à droite, puis à gauche, et se remit à nouveau de face. Elle ouvrit deux boutons et défit son chignon. Voilà. C’est mieux comme ça. Avec ses cheveux ondulés, elle était assez craquante pour tout dire. Sûre de l’effet qu’elle allait faire sur son amoureux, elle remonta pour le retrouver.

    Derek était sorti sur la terrasse. En entendant Meredith arriver, il se retourna et ses yeux brillèrent en la découvrant, pieds nus et juste en chemise. Il la trouva plus séduisante, plus désirable qu’elle ne l’avait jamais été. Calme-toi, Shepherd, calme-toi, se dit-il. Ne va pas tout foutre en l’air encore une fois ! Il l’accueillit avec un sourire. Tu es magnifique, la complimenta-t-il d’une voix chaude en la prenant contre lui. Il la dévora du regard en lui caressant la joue d’une main, tandis que l’autre venait se loger dans le creux de ses reins pour que leurs corps se rapprochent un peu. Est-ce que c’est rasoir si je dis encore que je t’aime ? Souriante, Meredith hocha la tête en lui jetant les bras autour du cou. Il reprit sa bouche pour un baiser plus en tendresse qu’en passion. Il avait tellement peur de l’effaroucher par trop d’empressement. Il avait follement envie d’elle mais il voulait surtout qu’elle aussi ait envie de lui aussi et que ce désir prenne le pas sur toutes les réserves qu’elle avait encore. Viens, rentrons, suggéra-t-il en la sentant frissonner. Tu vas attraper froid. Il la poussa délicatement à l'intérieur avant de se diriger vers la bouteille de champagne qui reposait au frais dans un seau. Alors qu’est-ce que tu veux faire ? Regarder la télévision ? Ou un DVD ?


  • Commentaires

    1
    Butterfly
    Dimanche 24 Novembre 2019 à 21:36

    Oh Derek, ce n'est pas assez clair pour toi ? clown

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