• Inquiet, Mark s'approcha un peu plus pour regarder la jeune fille de plus près. Elle leva les yeux vers lui, ce qui lui permit de constater qu'elle avait les pupilles légèrement dilatées. Il lui fit les gros yeux en espérant qu'elle comprendrait le message mais la façon dont elle réagit lui indiqua le contraire. Oh arrêtez de me traiter comme une gamine ! leur lança-t-elle. J'ai bien le droit de boire un verre. On est en vacances. Et puis, j'ai soif. Elle tenta à nouveau de reprendre le verre que Derek lui avait confisqué.

    Non, c’est fini pour toi, le vin, ce soir. Derek prit les verres et la bouteille pour les rapporter à la cuisine.

    Alors, j’veux du champagne, exigea Meredith.

    Je vais t’apporter de l’eau, répondit Derek.

    Ah non ! Pas d’eau, s'écria Meredith. L’eau, c’est pas marrant. Elle se leva pour suivre son compagnon mais tituba.

    Mark la rattrapa par le bras et la repoussa d’autorité sur sa chaise, profitant de ce que Derek n’était plus là, pour lui faire la leçon. Tu vas te calmer, maintenant, lui ordonna-t-il d'une voix sourde. Il est hors de question que tu continues à picoler. Je te rappelle que je t'ai fait une injection d’antibiotiques. Ça ne fait pas vraiment bon ménage avec l’alcool.

    Meredith se mordit la lèvre inférieure. Qu'est-ce que j'en sais, moi ? chuchota-t-elle. C'est toi, le doc, pas moi. En plus, tu as vu que je buvais et tu ne m’as rien dit ?

    Mais c'est parce que je n'y ai pas fait attention, tiens, se défendit Mark. J'étais pris par le jeu. Et en plus, tu m'as perturbé avec toutes tes questions. En entendant Derek revenir dans la pièce, il se tourna vers lui avec un sourire destiné à donner le change. La p'tite a un p’tit coup dans l'aile, lui dit-il. Je crois que ce serait bien qu'elle mange quelque chose.

    OK, j’y retourne. Derek déposa le verre d’eau avant de faire demi-tour pour repartir à la cuisine.

    Fais-lui des œufs brouillés, recommanda Mark.

    Mais je n’ai pas faim, gémit Meredith.

    Il faut que tu manges, insista Mark. Ça te permettra de récupérer plus vite. Bois ton eau et puis, tu mangeras tes œufs.

    Meredith dodelina de la tête en levant légèrement les yeux au ciel. D’accord. Elle visa son verre d’eau d’un trait. Et maintenant, je peux aller regarder mes livres, papa ? 

    C’est ça, fous-toi de moi en plus. Mark l’aida à se lever et la guida jusqu’au canapé où se trouvaient les manuels. Après l’avoir installée, il rejoignit Derek à la cuisine.

    Celui-ci, qui était en train de battre deux œufs en omelette, accueillit son ami avec un grand sourire. Quand j’y pense, elle nous a bien eus. On s’est fait avoir comme des enfants de chœur.

    On a pêché par excès de confiance, surtout, je crois, nuança Mark.

    Oui, pas faux, concéda Derek. Mais tout de même, qui aurait cru que la petite Meredith, si naïve et si innocente, était la reine du bluff ? Il versa les œufs battus dans la poêle et les remua avec une spatule.

    Je pense qu’on n’est pas au bout de nos surprises avec elle, convint Mark qui ne pouvait s’empêcher d’être inquiet quant à l’état de celle qui occupait toutes leurs pensées. Ils ne sont pas encore finis, tes œufs ? demanda-t-il avec impatience.

    Derek lui jeta un regard irrité. Je ne peux pas aller plus vite que la cuisson. Pourquoi tu es si pressé ? Y a pas le feu tout de même ! Elle n’est pas si bourrée que ça.

    Non mais plus vite elle mangera, mieux ce sera, objecta Mark.

    Ce n’est pas très scientifique, ça, railla Derek. Tiens, les voilà, tes œufs brouillés. Il versa ceux-ci dans une assiette qu’il posa sur un plateau. Chaud devant ! s’écria-t-il en se dirigeant à nouveau vers le salon. Ah ben, dis donc ! C’était bien la peine de me houspiller.

    Mark, qui le suivait, comprit ce qu’il voulait dire en apercevant Meredith. La jeune fille était recroquevillée sur elle-même, la tête penchée sur sa poitrine. Tout dans sa position indiquait qu’elle avait été surprise par le sommeil durant sa lecture, ce qui rassura un peu Mark. L’alcool combiné avec l’Amoxicilline avait pour effet de renforcer les effets secondaires du médicament et apparemment, Meredith ne souffrait pas de nausée, de diarrhée, de vomissement ou de convulsions. Sous prétexte d’enlever le manuel que la jeune fille tenait toujours entre les mains, il saisit son poignet pour prendre son pouls et fut soulagé de sentir celui-ci battre tout à fait normalement. Elle est tombée comme une mouche, dit-il en se retournant vers Derek avec un petit sourire.

    Ouais ben… Derek marmonna entre ses dents quelques mots que son ami n’entendit pas.

    Qu’est-ce que tu dis ?

    Encore une soirée sans câlins ! Voilà ce que je dis ! ronchonna Derek, en retirant tous les manuels du canapé. Moi qui avais bon espoir… Délicatement, il allongea Meredith pour qu’elle soit plus confortablement installée.

    Tu vas sans doute un petit peu vite en besogne, mon vieux, estima Mark. Ça ne fait quand même pas si longtemps qu’elle a été agressée.


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  • Derek rabroua son ami. Je sais, ça ! Mais je sais aussi ce que je dis. Il s’assit sur le bord du canapé et regarda tendrement son amie qui dormait. Elle va mieux. Elle ne me repousse plus. Enfin, elle ne l’a jamais vraiment fait mais depuis qu’on est arrivé ici… Il se tourna vers Mark, les yeux brillants de joie et d’espoir. Le premier jour, si tu n’étais pas venu frapper à la porte… et cette nuit, sans Callie et son Donnie, et notre cinéma dans le couloir… Il n’en dit pas plus, les mots étaient devenus inutiles.

    Mark eut un peu honte de ressentir une certaine allégresse à l’idée que Derek et Meredith n’avaient toujours pas refait l’amour. C’était stupide, comme sentiment, il le savait pertinemment. Stupide, égoïste, indigne et inutile surtout. Ce qui ne se ferait pas aujourd’hui se ferait demain, à n’en pas douter. Derek désirait Meredith et, de toute évidence, l’inverse était vrai également. Mais en attendant, tout sursis était bon à prendre. Pourquoi, Mark ne le savait pas mais c’était ce qu’il ressentait. C’est avec un grand sourire qu’il donna une bourrade à son ami. En attendant, tu ne vas pas la laisser dormir ici, tout de même ?

    Non, évidemment ! Derek se pencha et, précautionneusement, passa un bras sous les jambes de la jeune femme et l’autre sous son dos, pour la soulever.

    Fais attention à ne pas la réveiller !

    Qu’est-ce que je fais, là, tu crois ? bougonna Derek. Il se releva doucement, Meredith dormant toujours dans ses bras.

    Attention ! Sa tête pend en arrière, prévint Mark. Derek le fusilla du regard avant de faire glisser son amie pour que son visage repose contre son torse. Il s’avança vers la porte avec, sur les talons, son camarade qui surveillait le moindre de ses gestes. Fais gaffe en passant à la porte. Ne va pas la cogner contre le chambranle.

    Mark ! grogna Derek, en serrant les dents. Il passa la porte sans dommages et commença à descendre les marches.

    Ne descend pas trop vite, préconisa Mark. Tu as bien le temps.

    Derek soupira mais préféra ne pas répondre. Depuis quand Mark s’était-il transformé en mère-poule ? A mi-chemin, il vit son ami qui passait devant lui et descendait l'escalier à reculons, les deux bras en avant. Qu’est-ce que tu fous ?

    Ben, comme tu vois… Je suis là, au cas où…

    Au cas où quoi ? éructa Derek.

    Si jamais tu devais la laisser tomber, je… Mark s’arrêta de parler en voyant le regard noir de Derek le foudroyer.

    Fous le camp ou je vais faire un malheur, menaça ce dernier. Va plutôt ouvrir la porte de notre chambre.

    Mark se rua au rez-de-chaussée et courut jusqu’à la chambre de ses amis pour ouvrir la porte à Derek qui arrivait. Il alla jusqu’au lit et retira la couette. Fais doucement.

    Oui, Mark, je sais. Merci. Agacé, Derek posa Meredith sur le lit et, après lui avoir retiré ses chaussures, la recouvrit de la couette. Quoi, qu’est-ce qu’il y a encore ? demanda-t-il en voyant le regard perplexe de Mark posé sur lui.

    Tu lui laisses ses vêtements ?

    Derek le regarda avec un air abasourdi. Non mais tu ne penses tout de même pas que je vais les lui enlever devant toi ?

    Euh… Mark eut un sourire penaud. Oui, évidemment. Je n’avais pas pensé à ça. Bon, ben alors, je vais vous laisser. Pourtant, il resta là, contemplant Meredith avec un sourire attendri.

    Allez, allez ! Derek agita ses deux mains pour lui faire comprendre qu’il était temps qu’il quitte la pièce.

    Ah oui, oui, bien sûr. Elle est marrante à toujours à nous poser des questions sur nos histoires de fesses, ajouta Mark en repartant vers la porte.

    Peut-être parce qu’elle a compris que c’est le seul aspect de notre vie dont on veut bien parler. Derek sourit aussi, en suivant son ami pour être sûr qu’il ne ferait pas demi-tour. Mais méfie-toi, elle est subtile ! Quand elle te parle de ta grand-mère, ce n’est pas si innocent. Elle espère que tu vas te laisser aller aux confidences.

    Oui, il y a fort à parier qu’il y a de ça. A la porte, Mark se retourna une dernière fois pour regarder Meredith. Parfois, on dirait une petite fille. C’est bizarre mais avec elle, j’éprouve toujours un besoin de la protéger.

    Surpris, Derek observa son ami avec plus d’attention. Tu sais, si tu as la fibre paternelle qui te démange, tu devrais penser à adopter un chien. Ou à trouver une femme qui te fera un gosse.

    Mark écarquilla les yeux. Oh bon sang ! Parle pas de malheur ! Allez, bonne nuit.

    Bonne nuit. Derek se dépêcha de refermer la porte avant que son envahissant camarade ne trouve encore quelque chose à dire. Avec un peu de chance, pendant qu’il déshabillerait Meredith, elle se réveillerait et ils pourraient alors se livrer à un jeu bien plus passionnant que le poker.


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  • Les écouteurs de son iPod dans les oreilles, Callie regardait dans le frigidaire pour trouver de quoi petit-déjeuner, en fredonnant les paroles de la chanson de Coldplay qu’elle était en train d’écouter, lorsque Mark fit son entrée, les cheveux hirsutes et le regard fatigué.

    Oh la nuit a été rude, supposa Callie en retirant ses écouteurs.

    Elle a été courte surtout, répondit Mark en se dirigeant vers le percolateur. Je n’ai presque pas fermé l’œil de la nuit.

    Ah cette fois, je n’y suis pour rien, se réjouit Calie en s’installant sur un tabouret. Nous avons été très sages. Silencieux du moins.

    Vous vous êtes privés pour rien. Mark commença à se préparer un café. Tu en veux un ?

    Callie refusa d’un signe de tête. T’es sorti ? T’as trop bu ?

    Même pas ! grommela Mark. J’ai mal dormi, c’est tout. Des idées dans la tête… Des idées et des images aussi, toutes du domaine de l’inavouable, puisqu’elles concernaient leur voisine de chambre, l’avaient tenu éveillé une bonne partie de la nuit, l’obligeant à plusieurs reprises à se relever pour aller se masturber sous une douche froide, pratique à laquelle il n’était plus habitué depuis longtemps et qui l’avait plus énervé que soulagé.

    Tu réfléchis trop ! se moqua Callie en se beurrant généreusement un toast. Tu ferais mieux de sortir et de te trouver une fille. Elle le dévisagea avec un air goguenard. A moins que tu n’aies fait vœu de chasteté. Parce que c’est le deuxième jour qu’on est là et tu n’as toujours ramené personne. Ça ne te ressemble pas, ça, mon grand.

    Pour draguer, il faut du temps et je n’en ai pas encore eu, prétexta Mark.

    Callie éclata de rire au grand dam de son ami qui la fusilla du regard. Tu es trop drôle, lui dit-elle. Si tu cessais de coller aux basques de Derek et Meredith, tu aurais du temps pour toi. Mais, là, tu les couves comme une poule couve ses œufs. Elle secoua la tête en levant les yeux au ciel. Ils sont grands, Mark, ils sauront se débrouiller sans toi. Pas besoin de leur tenir la chandelle ! Elle afficha un sourire narquois. En plus, tu m’as dit que tu détestais ça, souviens-toi.

    Mêle-toi de tes oignons ! répliqua sèchement Mark. Occupe-toi plutôt de Brian. Tiens, d’ailleurs, où est-il ?

    Parti donner ses leçons de ski. Callie recouvrit son toast de confiture. Il bosse, lui.

    Mark la regarda à la dérobée. Tu comptes le revoir ?

    Elle fit la moue. Honnêtement, je ne sais pas. Il est très gentil, il est très bien mais… j’ai l’impression que j’en ai déjà fait le tour. Elle mordit dans sa tartine avec appétit.

    Tant mieux ! s’exclama Mark. Oui, tant mieux ! Si Callie était déjà lassée de Brian, cela signifiait qu’il ne reviendrait plus et que, donc, il ne faudrait plus subir ses conversations d’adolescent nostalgique avec Meredith. Le sourire de Mark se teinta d’une satisfaction extrême.

    Callie posa sur son ami un regard amusé. Tu es jaloux ? Meredith aurait donc raison ?

    Il releva immédiatement la tête. A quel propos ?

    Calie prit une mine embarrassée. Je ne sais pas si je dois t’en parler. C’est délicat.

    Mark prit un ton menaçant. Callie !

    Ta nouvelle grande amie a une théorie, lui confia-t-elle. Elle est persuadée que tu es follement amoureux de moi.

    Oh misère ! geignit Mark. Elle a remis ça. Malgré tout ce qu’il avait pu lui dire, Meredith restait accrochée à cette idée stupide d’un amour passionné entre lui et Callie. Que devrait-il faire pour la convaincre qu’il n’en était rien ?

    Callie se prépara un deuxième toast. Ah tu étais déjà au courant !

    Ben, oui, tu penses. Mark soupira. Elle a déjà tenté de me persuader de me caser. Et pour elle, le fait qu’on couche ensemble régulièrement signifie forcément qu’il y a des sentiments. Alors, tu es la candidate idéale au mariage.

    Quelle idée stupide ! déclara Callie.

    Mark prit la défense de Meredith. Mais non ! Dans son esprit, c’est logique. Si on couche, c’est qu’on aime. Et comme elle a entendu dire qu’on remettait ça souvent…

    Elle en a déduit qu’on s’aimait passionnément. Callie pouffa de rire. C’est trop drôle, vraiment. Elle tendit exagérément les lèvres en avant, comme si elle quémandait un baiser. Mon chéri, mon amour, mon fiancé, couina-t-elle avec une voix de plus en plus aiguë. Il va falloir que je te présente à Maman. Elle te connaît déjà mais comme tu as changé de statut… Elle éclata de rire en voyant la tête de son ami.

    Oui eh bien… Mark se leva et la regarda avec détermination. On a assez ri ! Il faut que ça s’arrête, ce truc. J’en ai assez.

    Pourquoi ? s’étonna Callie. Moi, je trouve ça plutôt amusant. On pourrait même lui faire croire que…

    Mark l’interrompit directement. Non ! N’y pense même pas ! Et d’ailleurs, je vais aller directement mettre les choses au point. Et crois-moi, après, il n’y aura plus aucun doute dans son esprit. Il sortit de la pièce, tandis que Callie attaquait son toast avec un grand sourire sur les lèvres.


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  • Après avoir déshabillé Meredith, Derek s’était allongé à ses côtés, tourné vers elle, et il s’était endormi ainsi, la jeune fille dans ses bras. C’est quasiment dans la même position qu’au matin, ils ouvrirent les yeux en même temps. Ils se gratifièrent d’un sourire plein de tendresse. Bien dormi ? demanda Derek après avoir embrassé les lèvres de sa petite amie.

    Super bien, répondit celle-ci en nichant sa tête au creux de l’épaule de son amant.

    Pas de migraine ?

    Elle s'écarta légèrement avec un air étonné. Ben non ! Pourquoi tu me demandes ça ?

    Derek passa une jambe autour de celles de la jeune fille. Tu avais un petit peu trop bu hier, lui rappela-t-il avec un sourire indulgent.

    Elle se remémora alors les évènements de la soirée, son mal de tête combiné à un mal de gorge et à un début de fièvre, l'injection d’antibiotique, la rencontre avec Brian, la partie de poker qu'elle avait effectivement peut-être un peu trop arrosée de vin et les remontrances que lui avait faites Mark. Ce qui s'était passé ensuite, elle ne s'en souvenait plus. Elle prit un air penaud. Je me suis endormie tout de suite après la partie de poker ?

    Derek acquiesça d'un signe de tête. Comme une souche ! Tu n'as même pas bougé quand je t'ai portée jusqu'ici ou après, quand je t'ai déshabillée.

    Je suis désolée, dit Meredith. Je n'ai pas l'impression d'avoir bu tant que ça, pourtant. Mais de toute façon, maintenant, je suis en pleine forme. Et aucune migraine en vue !

    Tant mieux ! Parce que j’ai vraiment beaucoup de projets pour nous, aujourd’hui, annonça Derek.

    Oh des projets ! Ça, ça me plait. Meredith se fit plus câline en passant les bras autour de son cou. Et qu’est-ce que tu as prévu ?

    Eh bien, on pourrait commencer par prolonger un peu la nuit en restant au lit, proposa Derek.

    Bien qu'elle sache très bien ce qu'il envisageait par-là, Meredith fit l'innocente. Encore dormir ? Oh mais je n'ai pas envie, moi. Je n'ai plus sommeil.

    Derek lui prit une mèche de cheveux et s'amusa à l'enrouler autour de ses doigts. Non, moi, tu vois, je pensais plutôt à une grasse matinée améliorée.

    Elle sourit. Ah si elle est améliorée, ça pourrait me tenter. Elle l’embrassa dans le cou. Et après, qu'est-ce qu’on ferait ?

    On pourrait aller skier, suggéra-t-il. Elle opina de la tête avant de lui bécoter le menton. Ou bien on pourrait aller se promener en ville, poursuivit-il en retirant la main des cheveux de son amie pour lui caresser le dos. On se prendrait pour des paparazzis et on ferait la chasse aux stars. Elle lui fit part de son enthousiasme par un sourire éblouissant. Après ça, il est probable qu’on aura un peu faim, présuma-t-il. Tu ne crois pas ?

    Si, c'est certain.

    Alors, nous irons manger au Cache Cache Bistro, décréta Derek. C’est un restaurant qui fait de la cuisine française. Tu verras, c’est à tomber par terre. Mais ensuite - il plissa le front - j’ai un souci.

    Meredith passa la main sur le torse de son compagnon. Oh un souci, vraiment ? murmura-t-elle.

    Oui. Il prit un air inspiré. D’un point de vue médical, il est recommandé de faire une sieste après un bon repas.

    Meredith éclata d'un rire léger qui le réjouit, parce qu'il était de bon augure. Sieste améliorée bien entendu !

    Il sourit. Puisque tu insistes !

    Meredith feignit d'être choquée. Mais non ! C'est pas moi qui insiste, c'est toi ! 

    Mais tu n’es pas contre ? s'enquit Derek avec un peu d’anxiété dans la voix. Parce que si c’est le cas, tu sais que tu peux me le dire. Ce ne serait pas un drame. Je peux encore attendre.

    Touchée par sa délicatesse, Meredith lui caressa la joue. Je sais. Mais je ne suis pas contre. Pas du tout.

    La main de Derek qui caressait le dos de la jeune fille descendit jusque dans le creux des reins avant de s'aventurer sur les fesses qu'elle caressa délicatement. C’est super parce que moi, je suis pour, déclara le chirurgien. Vraiment pour. Comme pour prouver ce qu’il disait, son pénis durcit.

    Meredith le sentit se dresser contre son ventre. Oui, c’est ce qu’on dirait, dit-elle avec un rire coquin.


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  • Si tu savais comme j’ai envie de toi, susurra Derek, ému à l’idée qu’il allait enfin pouvoir posséder à nouveau Meredith. Il pressa ses lèvres contre les siennes pour les embrasser tendrement, avant de les lécher d’une commissure à l’autre, tandis que sa main s’égarait entre les deux fesses de sa partenaire. Il s’apprêtait à franchir la barrière de ses lèvres avec la langue lorsque la porte s’ouvrit à la volée, livrant le passage à Mark qui, manifestement en colère, avança comme une flèche jusqu’au lit en menaçant Meredith de son index pointé en avant. Derek n’eut que le temps de remonter la couette sur son amie, pour cacher sa nudité. Mark, non de Dieu ! On ne t’a jamais appris qu’il fallait frapper aux portes ? aboya-t-il, fou de rage contre celui qui osait interrompre un si doux moment par son entrée impromptue. Qu’est-ce qui te prend ?

    Sans s'occuper de lui, Mark agita son doigt vers Meredith. Il faut que ça cesse ! éructa-t-il.

    Elle se serra contre Derek, comme si elle recherchait sa protection. Quoi ?

    Toi ! s'exclama Mark. Ce que tu racontes à tout le monde ! J’en ai marre !

    Mais je ne vois pas de quoi tu parles, assura la jeune fille en se demandant sincèrement ce qu'elle avait pu faire de si grave pour déclencher une telle colère chez leur ami.

    De toute façon, quoi que ce soit, ça ne vaut certainement pas la peine qu'il gueule comme ça, intervint Derek en la prenant par les épaules. Il défia Mark du regard. Alors, commence par te calmer ou je te fous dehors ! Et dépêche-toi de dire ce que tu as à dire parce que, nous, on n’a pas que ça à faire.

    Et toi, demande à ta copine d’arrêter de colporter des rumeurs, répliqua Mark.

    Mais quelles rumeurs ? s'inquiéta Meredith, les doigts agrippés à la couette pour l'empêcher de glisser.

    Mark se tourna à nouveau vers elle. Ces conneries à propos de Callie et moi ! Tant que tu ne faisais que délirer avec moi, je m’en foutais, mais là… Qu'est-ce qui t'a pris d'aller lui dire que j'avais des sentiments pour elle ? La jeune fille comprit alors ce à quoi il faisait allusion et elle se sentit mal à l’aise. Callie lui avait plus que probablement rapporté leur conversation et maintenant, il était en colère. Elle baissa les yeux. Comment vais-je devoir te le dire pour que tu comprennes ? lança Mark. Je ne suis pas amoureux d’elle ! Pas plus qu’elle ne l’est de moi ! Alors, cesse de nous arranger des plans foireux, martela-t-il. Tandis qu’il s’expliquait, Derek regardait sa petite amie avec un léger sourire moqueur. Malgré ses recommandations, elle n’avait pas pu s’empêcher de jouer les entremetteuses. On baise et ça s’arrête là ! insista Mark dont le ton haussait de plus en plus. Ne va pas y voir la grande histoire d’amour du siècle, merde ! Tu es ridicule ! conclut-il en criant.

    Derek jugea bon de le rappeler à l’ordre. Ho ! Parle-lui sur un autre ton, s’il te plaît. Et arrête de hurler. Ce n’est pas si grave, ce qu’elle a fait.

    Les larmes envahirent les yeux de Meredith tant elle était bouleversée par la colère de Mark, son meilleur ami qui n'avait jamais été que bienveillant envers elle. Je te demande pardon, dit-elle d'une toute petite voix.

    La voir dans cet état, chagrinée et sincèrement désolée, eut pour effet immédiat de calmer Mark. Il se sentit ridicule et s’adressa les plus vifs reproches. Derek avait raison. Elle n’avait rien fait de grave. En tout cas, rien qui mérite qu’il la traite de cette façon. Il fit aussitôt son mea culpa. Non, non, c'est moi qui te demande pardon. Je n'aurais pas dû m'emporter comme ça pour si peu. C'était exagéré. Excuse-moi.

    Derek prit Meredith dans ses bras pour la réconforter, tout en jetant un regard furibond à Mark. Mais oui, bébé, ce n’est rien, ne t’en fais donc pas pour ça.

    Non, Mark a raison. J’aurais dû garder mes fantasmes pour moi, reconnut la jeune fille. Je n'avais pas à en parler à Callie.

    Bah, je comprends. Tu ne pensais pas à mal et puis, tu ne pouvais pas deviner qu’elle allait tout me répéter, objecta Mark qui était prêt à dire et à faire n'importe quoi pour faire disparaître cette tristesse qui assombrissait le joli visage de son amie.

    Oui mais on en avait déjà parlé et tu m'avais dit qu'il n'y avait rien entre vous. Et Derek me l’avait dit aussi. Plusieurs fois. Mais je ne vous ai pas crus, se fustigea-t-elle. Je me suis imaginé des choses et je me suis dit que j'allais t'arranger le coup avec Callie. C’est ridicule, je sais.

    Mark s'assit sur le bord du lit, de son côté, et lui prit la main. Non, non, pas tant que ça. Avec Callie, notre relation est tellement spéciale, c’est un peu normal que tu aies imaginé qu’il y avait autre chose. Et puis, je sais que tu avais de bonnes intentions.

    Ah ça oui ! assura Meredith. Je voulais juste t'arranger le coup, lui ouvrir les yeux, enfin, tu vois, quoi.

    Mais oui, je vois, bien sûr.

    Bon, eh bien voilà ! s'exclama Derek. Maintenant que vous avez mis les choses au clair, on va peut-être pouvoir passer à autre chose. Le regard qu’il lança à Mark se fit insistant.

    Oui, oui, bien sûr. On va oublier tout ça et repartir à zéro, certifia Mark. Meredith acquiesça d'un signe de tête. Tu ne m’en veux pas, hein, Mer ? s’inquiéta Mark.


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